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Commentaires de livres faits par Linkdramas

Extraits de livres par Linkdramas

Commentaires de livres appréciés par Linkdramas

Extraits de livres appréciés par Linkdramas

date : 17-11-2023
Il était conscient désormais de l'arrogance qu'il avait témoignée en traitant avec l'Ordre de l'Entaille. Mais partout, dans ce monde, aussi bien qu'au dehors, d'autres forces encourageaient cette insolence dont elles tiraient profit. À elle seule, cette erreur n'eut suffi à le perdre. Non. La véritable avait été de croire, en toute naïveté, que sa définition personnelle du plaisir recoupait largement celle des Cénobites.
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- Josh... J'ai peur.
- Refoule-là !
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— La plus grosse erreur d'un héros, c'est de croire qu'il en est un.
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— Ça vous intéresse ?
— Quand ça tue, ça m'intéresse.
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date : 16-03-2020
Dix ans plus tôt, elle avait fait la rencontre d'un homme qui avait conquis son cœur. C'était pendant des vacances à Cassis, elle était jeune, intrépide, ambitieuse, et leur relation s'était terminée alors qu'elle devait rentrer sur Paris pour reprendre ses études.
Néanmoins, il est toujours resté dans son cœur et son esprit durant toutes ces années, et ils avaient tous les deux gardés l'espoir qu'ils se retrouveraient, mais malheureusement, l'on peut dire que, le destin leur a joué un très vilain tour.
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date : 16-03-2020
Parfois les choses changent en nous au moment où l'on s'y attend le moins. Il y a des instants où vous vous rendez compte qu'il est temps d'avancer, de s'ouvrir à d'autres horizons.
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- Je suis désolé. Mais je suis égoïste. Alors je déteste quand les choses ne se passent pas comme je veux.

C'est bien pour ça que je déteste les mecs classes.
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date : 25-06-2017
1998 - Premier cosplay en France, c'était Ivy en Sailor Juputer. Elle participe toujours à des concours avec des costumes somptueux.

« C'est un des costumes qui m'a pris le plus de temps et d'argent à réaliser et aussi un de mes préférés. Je suis même allée jusqu'à Frascati en Italie pour voir l'original exposé dans un musée afin de le prendre en photo sous toutes les coutures. Ce jour-là j'ai eu la chance de pouvoir porter la couronne originale et aider le conservateur du musée à ranger le costume pour l'expédier vers une autre exposition. Il a en effet été touchée que je vienne de Paris exprès pour voir ce costume. »
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date : 25-06-2017
Un amour facile, hein ? Ça n'existe pas !
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date : 25-06-2017
Cette douleur dans ma poitrine ne me trompe pas. Je vous aimé. Dès que nous nous sommes rencontrés. Je crois que je vous ai aimé.
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date : 25-06-2017
- Est-ce que tu vas revenir ?
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date : 24-06-2017
- Hey. Passons un accord.
- Un accord... ?
- Quand tu seras prêt à entendre la vérité, j'te raconterai tout ce que tu voudras... En échange, tu dois mettre à jour le "moi" qui repose en lui, Maria. Et ensuite, tu devras devant "moi", faire resurgir son véritable lui.
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date : 24-06-2017
L'odeur du sang de Maria... Cette odeur qui me transperce... Je veux mourir. Je veux mourir. Mais... Durant ces brefs instants, cette pensée ne m'obsède plus.
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date : 24-06-2017
Je veux connaître la vérité. Savoir ce qu'il s'est réellement passé cette nuit-là... Je ne vis que pour ça. Pour exercer ma pleine vengeance envers ce vampire que j'exècre...
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date : 24-06-2017
J'entends sa voix dans le creux de mon oreille. Seulement, je n'arrive pas à comprendre pourquoi il me prend dans ses bras. Ça ne devrait pas se passer comme ça. Pourquoi ? Pourquoi ?!
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Dimanche 19 avril

Apparemment Florian n'est pas content que je rentre tard, que je ramène des potes à la maison pour finir la soirée. En même temps, s'il cachait pas le sac de croquettes, il aurait pas 18 chats sur son lit à 4 heures du mat' en train de lui lécher le visage. Je me demande à quoi il pense parfois.
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Sloane jeta un œil au nouvel ajout sur le bureau de son partenaire avec des sentiments partagés. C’était une tasse à café. Mais, il s’agissait de Dex, donc ce n’était pas qu’une vieille tasse à café. Elle était ornée de la silhouette d’un homme qui sautait de joie sur fond d’une journée ensoleillée. Il lut à voix haute le texte noir sous l’homme heureux, sans l’excitation que le point d’exclamation suggérait.

— J’ai fait caca aujourd’hui.

Dex sourit sans cesser de pianoter sur l’interface de son bureau.

— Quelle coïncidence. Moi aussi.

— Je lisais ton mug, petit malin.

Il regretta immédiatement d’avoir ouvert la bouche. Cette conversation allait prendre un mauvais tournant. Il le savait.

— Donc tu n’as pas fait caca aujourd’hui ?

— Je ne vais pas discuter des mouvements de mon intestin avec toi.

Ouais. Un mauvais tournant.

Le sourire ne quitta jamais le visage de Dex dont l’attention ne dévia pas de son rapport.

— Tu ne penses pas que nous avons atteint cette étape dans notre relation ?

— Je ne vois pas de quelle étape il peut s’agir, mais je n’ai aucune intention de l’atteindre un jour.

Il y avait juste des fluides corporels avec lesquels il n’était pas à l’aise. Raison pour laquelle il était si inutile à proximité de bébés. Les bébés lui fichaient une trouille bleue. Ils étaient si minuscules et fragiles. C’est comme s’ils savaient qu’il était paniqué par eux parce qu’ils hurlaient toujours et pleurnichaient quand il le voyait ou qu’il était forcé d’en tenir un. Il fronça les sourcils à cette pensée.

Dex lui fit un bref signe de tête.

— Ne pas parler de caca. Compris.

Ils avaient toujours cette conversation ?

— Arrête de dire ce mot.

— Quel mot.

— Caca.

Ce devait être la conversation la plus étrange qu’il avait eue au bureau. Il n’était pas du tout surpris de la tenir avec Dex. Son partenaire ricana et s’adossa dans sa chaise, ses yeux pétillants de malice.

— Crétin.

Sloane se leva et attrapa son mug normal estampillé du logo du THIRDS.

— Je suis loin d’avoir avalé assez de caféine pour m’occuper de toi ce matin.
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— C’était tellement bon.

La douche de Dex n’aurait pu être meilleure que s’il avait eu la compagnie d’une certaine personne sexy. Sauf que cette personne était tout à coup devenue un adulte responsable et faisait la lessive. Sérieusement ? Qui choisissait la lessive à la douche coquine ? Ou tout au moins à une fellation. Non qu’ils aient besoin d’une douche pour l’un ou l’autre. Il s’était même accroché au mince espoir que Sloane le rejoindrait, mais il n’avait pas eu une telle chance. Dex enroula une serviette autour de sa taille et passa dans la chambre vide de Sloane. Où étaient ses vêtements ? Il alla jusque dans le couloir et appela depuis le haut de l’escalier.

— Sloane ?

— Ouais ?

— Sais-tu où sont mes vêtements ?

— Dans le sèche-linge. Je les ai lavés. Ils sentaient l’alcool et le sexe.

Et c’était une mauvaise chose ?

— D’accord. Ça t’ennuie si je t’emprunte un tee-shirt et un pantalon ?

— Pas de prob’. La commode. Deuxième tiroir. Le pantalon noir avec des bandes blanches sur les côtés et un cordon. Il devrait t’aller. Je pense qu’il y a un tee-shirt gris délavé du THIRDS quelque part là-dedans. Il est un peu serré pour moi, alors ça devrait convenir.

— Fantastique.

Dex alla jusqu’à la commode, trouva le pantalon, et l’enfila. Il dut le rouler à la taille pour ne pas s’emmêler les pieds dedans. Puis il chercha le tee-shirt que Sloane avait mentionné. Il le trouva, le tint devant lui, et ravala un grognement dégoûté.

— Serré ? C’est une putain de couverture. Connard.
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— Donc, on arrête de jouer, claque le boss. Fini les conneries !

— Mais… mais… je n’ai pas merdé !

— Pardon ?

Bon, peut-être un peu. Juste un petit peu. Allez, c’était fun de mettre de la teinture rose dans les pommes de douche de Nirvana… Non ? Si on ne peut plus s’amuser Là-Haut ! Déjà qu’on se fait chier en mode « rats morts » la plupart du temps à cause des pétitions de Marie qui nous pourrissent de plus en plus la vie… Elle aussi, purée, il faudrait que Papy s’en occupe un peu plus. La frustration sexuelle, il n’y a rien de pire ! Et je sais de quoi je parle. L’abstinence, ça vous tue un gars. Ma main droite enchaîne les tendinites.
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Je vous préviens, je n’ai pas un pénis gigantesque.

Choquant, n’est-ce pas ? Je sais. La plupart du temps, lorsque vous entendez des histoires comme celle que vous êtes sur le point de lire, le narrateur est ce spécimen parfait du mâle, qu’il le sache ou non. S’il ne le sait pas, c’est parce qu’il a très probablement été blessé, et a besoin de tirer un bon coup pour sortir de sa coquille et pour l’aider à réaliser que sa beauté extérieure éclipse sa beauté intérieure. Ou il sait qu’il est séduisant et utilise cela comme une arme, jusqu’à ce que l’objet de son cœur plein de désir brise ce mur narcissique à coup de foutre et de mots fleuris. Puis ils s’en vont gambader dans le soleil couchant et partent vivre au Pays Où Tout Est Parfait, où tout le monde a une queue de vingt-cinq centimètres et des couilles énormes qui peuvent produire des litres de sperme toutes les heures, jour après jour.

Mais soyons tout de même honnêtes, je n’en ai pas non plus une petite. J’avais quatorze quand j’ai commencé à remarquer les autres garçons dans les vestiaires à l’école – et quand je dis ‘commencé à remarquer’, je veux dire quand j’ai commencé à m’autoriser à regarder s’ils pouvaient me faire bander, et c’était le cas –, et j’ai constaté que les pénis étaient comme les flocons de neige : il n’y en a pas un seul de pareil. Certains étaient grands, certains petits. Certains avaient des poils autour et d’autres étaient lisses. Jacob Sides en avait une qui s’incurvait bizarrement vers la gauche, et chaque fois que je le voyais dans les couloirs, je ne pouvais pas m’empêcher de penser : voilà le Capitaine Crochet, et je rougissais méchamment, certain qu’il pouvait savoir que je pensais à ses bijoux de famille.

Donc, en gros, je n’ai pas une queue en forme de canette de Coca, mais je n’ai pas non plus un Skittle. Je suis à peu près au milieu. Dans la moyenne, disons. Standard. Normal. Ordinaire.

Mais ça pourrait me décrire en entier, également.

Je suppose que vous devriez savoir dans quoi vous vous engagez avant de continuer. Si vous partez avant que l’histoire ne soit terminée, je ne vous blâmerais pas. Pas trop. OK, OK, je dirais sûrement que vous êtes une connasse derrière votre dos. Mais bon, c’est derrière votre dos, alors vous ne le saurez même pas. Donc, n’hésitez pas à partir. Connasse.
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— Maman, nourris-le. Ne l’étouffe pas, déclara Kane en entrant dans la pièce.

Il se pencha entre le canapé et la table pour relever Miki. Ses épais sourcils se froncèrent au-dessus de son nez et il passa sa main sur le genou blessé de Miki, scrutant son expression.

— Est-ce que tu vas bien ?

— Ouais.

Il déglutit. Se penchant en avant, Miki chuchota dans son oreille :

— Elle me tue, mec. Je ne sais pas quoi faire avec elle.

— Contente-toi de manger et de sourire. Approuve quand tu le dois, conseilla Kane en embrassant le bout de son nez. Et n’accepte pas de dîner avec la famille. Maman, ne le touche pas jusqu’à ce que je revienne. Ou mieux encore, retourne à la maison. Je t’appellerai dans la matinée.

— Tu pars ? questionna Brigid en se levant, ses talons cliquant quand ils frappèrent le sol. Est-ce que tu veux que je te prépare quelque chose à emporter ?

— Non, j’avalerai un truc quand je reviendrai.

Il parlait dans le vent. Brigid était à mi-chemin de la cuisine avant qu’il puisse protester. L’aidant à se rasseoir sur les coussins du canapé, il rapprocha sa bouche des lèvres du jeune homme, savourant un baiser avant de reposer son front sur la tempe de Miki.

— Ça dérange si je reviens ?

— Non, tant que tu l’emmènes avec toi, affirma Miki en jetant un coup d’œil. Elle est… sacrément effrayante, mon pote. Pas étonnant que vous soyez tous des flics. Rien ne peut vous foutre la trouille. Regarde ce qui t’a élevé.

— Non, bébé, murmura-t-il, en repoussant doucement les cheveux du visage de Miki. C’est juste une maman. Je vais lui parler. Lui dire d’y aller par petites étapes.

— Mec, je sais que c’est ta mère, mais… chuchota-t-il vivement. Mec, elle est toujours en train de me toucher et elle me prend beaucoup dans ses bras. Et elle ne relâche pas. C’est bizarre.

— Par petites étapes, promit Kane. Maintenant, je vais l’attraper et voir si je ne peux pas la pousser dans sa voiture quand je sortirai. Sanchez vient d’appeler. Nous avons récupéré un corps qui pourrait être celui de Carl. Il y a une voiture de patrouille qui se dirige ici pour monter la garde pendant que je suis sur les lieux. Je dois aller jeter un œil, mais je serai de retour dans quelques heures. Si tu souhaites que je revienne.

— Ouais, grogna Miki.

Accrochant ses doigts dans la chemise de Kane, il secoua légèrement le flic.

— Seulement, ne me laisse pas seul ici avec elle. Elle m’aura fait une maison en pain d’épice ou quelque chose dans le genre avant que tu reviennes. Je le sens, putain.
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— Tu n’arrives pas à dormir ?

Je me retournai et trouvai Declan derrière moi, dans l’encadrement de la porte coulissante.

— Trop chaud, dis-je.

Son boxer était bas sur ses hanches, au point que l’on pouvait voir ce V enivrant formé par ses muscles. Je devais l’avoir scruté de manière trop visible, parce que Declan m’appuya soudain contre la rambarde, son torse contre le mien et son pouce me caressant la joue.

J’essayai de me dégager.

— Beurk. Tu es brûlant et en sueur.

Mais contrairement à cette impression de suffocation un peu plus tôt dans le lit, ce n’était pas aussi désagréable. Je tendis le pied pour fermer la porte coulissante, m’assurant que Maggie reste à l’intérieur.

— Toi aussi.

— Alors, c’est encore pire.

— On peut être brûlants et en sueur ensemble.

Il prenait sa voix estampillée « sexy », ce qui était en vérité plus amusant qu’érotique. Bien que cela finisse habituellement par avoir le même effet sur moi que si elle était sexy.

Ses doigts aidèrent. Bon sang, son toucher était magique. Ma résolution était déjà en train de fondre, tout comme le reste de mon corps. Alors il se mit à m’embrasser, commençant par mes lèvres, puis descendant le long de ma mâchoire, de mon cou et de mon épaule. Il fit une pause pour lever les yeux vers moi avec un sourire coquin.

— Devrais-je arrêter ?

— Espèce de salaud, gémis-je.

Il rit, son souffle tel un feu contre ma peau.

— Je prends ça pour un non.
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Roger leva les yeux au ciel et s’éloigna. Malheureusement, il trébucha dans le vide et le landau quitta ses mains à une vitesse incroyable.

— Le bébé ! s’écria-t-il.

Le landau dévala de plus en plus vite la petite pente menant vers la fontaine qui scintillait de manière inoffensive à la lumière du soleil. Je me lançai à sa poursuite, mais je devinai déjà que c’était inutile. Un cycliste apparut de nulle part sans surveiller l’allée ; il était penché vers l’avant et ajustait quelque chose sur son iPod. Il ne vit arriver le landau qu’au dernier moment, et lorsqu’il fit un écart pour l’éviter, c’était bien trop tard. La roue du vélo tapa le côté du landau, qui partit dans les airs avant de se retourner. Même à cette distance, je jure que le temps ralentit lorsque le bébé s’envola par-dessus l’allée pour atterrir sur l’herbe de l’autre côté, sa tête se séparant de son corps sous le choc avant de rouler et enfin s’arrêter.

J’entendis Roger gémir derrière moi, et je ralentis. Il n’y avait plus rien à faire désormais. Le cycliste sautait maintenant de son vélo et, pâle comme un linge, s’approchait lentement de la scène de crime macabre.

Roger me doubla et s’agenouilla à côté de la minuscule victime. Il leva les yeux vers moi, la terreur se lisant sur son visage.

— Fran va me tuer.

Il regarda le poupon réaliste, désormais en pièces, puis le cycliste plié en deux en train de vomir. Il faudrait que j’aille apaiser sa culpabilité avant qu’il rende un poumon.

— Ouaip, tu es le pire faux père du monde.

Je suppose que cela faisait de moi le pire faux parrain du monde.
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date : 19-07-2016
Les choses continuent de changer autour de moi, et, comme toujours, j’ai l’impression de courir sur place pour essayer de les rattraper. Les gens de ma classe parlent de l’université, se préparent à déménager. Je ne suis pas encore prêt pour ça. Je ne sais pas ce que le futur me réserve, et parfois, c’est terrifiant.
J’ai toujours vécu ici, avec mes parents, alors comment suis-je censé déménager dans un dortoir ? Il faut un moment aux gens pour me comprendre. Qu’en sera-t-il des fêtes ? Est-ce que je réussirai à me faire des amis ? C’est censé être le moment le plus excitant de ma vie. Je me trouve littéralement à l’aube de l’un des plus grands changements qui arrivent à l’adolescence. Ce temps où nous sommes censés grandir.
Je suis prêt à être un adulte et je veux aller à l’université. Mais les détails ? Ils me terrifient.
J’en ai plus qu’assez que mon handicap fasse en quelque sorte partie intégrante de ma personne. Je sais que mes capacités dépassent de loin celle qui me manque. C’est une seule capacité ! Un sens. Une chose que presque tout le monde possède.
Je ne suis pas mentalement déficient. Je ne suis pas attardé. Je ne souffre pas d’un « trouble de l’apprentissage ». Je suis un étudiant avec des notes parfaites, constamment dans les 10 % supérieurs de ma classe. Mais dans au moins quatre de mes classes, peut-être cinq, mes professeurs ne me demandent jamais de répondre à une question ou de résoudre un problème. Jamais. Je suis exclu de la portion « participation en classe » de mes notes, même si je pourrais probablement répondre s’ils m’en donnaient la chance. Il est plus facile de m’exclure que d’essayer réellement de trouver un moyen de m’impliquer.
Je suis plus que mon handicap. Alors pourquoi, quand je fais la queue au cinéma et que le type qui sert du pop-corn remarque mes prothèses auditives, il a soudain besoin de disparaître dans la réserve et laisse quelqu’un d’autre s’occuper de moi ? Pourquoi les gens pensent-ils qu’ils ont besoin de parler lentement, de pointer les choses, d’écrire les choses pour être sûr que je comprends ? Pourquoi est-ce que je suis constamment traité comme un paria ?
Le plus grand mensonge, c’est de croire que mon incapacité à entendre vos paroles signifie que je suis incapable de comprendre ce que vous voulez dire. Quand ma conseillère scolaire me demande : « Comment envisages-tu ton futur ? » elle veut dire : « Qui veux-tu épouser ? » Elle veut dire : « Comment élèveras-tu tes enfants ? » Elle veut dire : « Comment tes enfants apprendront-ils à être normaux, quand tu ne l’es pas ? »
Je voudrais répondre, lui dire que j’aimerais me réveiller un matin, la tête de mon mari contre mon torse, et pouvoir le tenir contre moi et écouter nos enfants jouer au rez-de-chaussée, entendre les oiseaux devant notre fenêtre. C’est tout. C’est tout ce que je veux. Et je pense que je sais qui j’aimerais que soit cet homme, mais merde, je n’ai que dix-huit ans. Peut-être que cela n’a pas encore d’importance.
Parce que je suis sourd, le message que l’on m’envoie, c’est que je suis en quelque sorte endommagé, que les personnes handicapées n’ont pas le droit aux mêmes vies heureuses et complètes que les personnes valides. Mes propres enseignants sous-entendent que je serais incapable d’élever des enfants qui pourraient entendre, parce que je ne le peux pas. Comme si ma capacité à entendre était liée à ma capacité d’aimer ! Ils ne savent même pas que je suis gay. Pas moyen que je le leur dise.
Tout ce que je sais, c’est que lorsque je pense au futur, je veux la même chose que beaucoup d’autres gens dans le monde. Je veux un mari et des enfants. Est-ce vraiment trop demander ?
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date : 19-07-2016
Nous vivons à l’ère de la communication. Cette génération, ma génération, n’a aucun souvenir d’une époque où quelqu’un ne pouvait pas être immédiatement contacté, que ce soit par téléphone, SMS, e-mail, Twitter ou Facebook.

Mes grands-parents pensent toujours qu’on peut rendre visite aux gens à l’improviste, et tâtonnent de leurs doigts arthritiques sur des appareils portables de plus en plus petits. Mes parents me demandent quel est le but de Twitter alors que les textos existent, à quoi sert Instagram, ils ne comprennent pas Snapchat... Et qu’est-ce que c’est Tumblr, pourquoi est-ce que c’est mal orthographié ?

Dans ce monde où tout est accessible, comment une personne incapable de communiquer avec le monde extérieur peut-elle trouver sa place ?

Mon nom est Caleb. Je suis sourd.

Ceci est mon blog.
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Il secoue sa tête et pose son front sur le mien.

— Toi, dit-il sombrement, tu parles quand tu es nerveux.

— Non, haleté-je.

Et c’est la vérité. Je ne le fais pas habituellement. Rex lève un sourcil.

— Seulement avec toi, ajouté-je.

Son sourire est lent et prédateur.

— Ne sois pas nerveux, dit-il, amusé.

Ouais, c’est ça, merci. J’ai seulement pensé que j’étais attaqué par un meurtrier, genre, il y a dix minutes. Je ne me suis jamais autorisé à réfléchir à la raison de ma nervosité et à ce que cela ferait de l’avoir contre moi, à l’intérieur de moi.

— C’est seulement… tu sais, les bois, et… il y a… est-ce que tu sais que statistiquement le plus grand pourcentage de tueurs en série vient du Midwest ?

Je n’arrive pas à croire que je viens de dire ça. Il y a le fait de bavarder parce que tu es excité, et ensuite il y a le fait de ressembler à un vrai psychopathe.

Rex me lance un regard étrange.

— Donc tu es nerveux parce que je pourrais être un tueur en série ?

Je secoue ma tête misérablement.

— Non, non, c’était juste pour dire. Désolé. Ignore-moi.
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