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« Oui… oui… Je viens de trouver la trace de tes pas, nettement imprimée sur le sol. Quel que soit l’animal qui t’a suivi, il a forcément laissé des traces, lui aussi. Si c’est un ours, je trouverai une empreinte semblable à celle relevée dans la prairie.
— Ce n’est pas un ours, dit Bob. C’est peut-être bien le monstre que nous sommes venus chercher. »
Afficher en entier« Bob ! s’écria le chef des détectives. Tu n’es pas blessé ?
— Comment diable as-tu fait pour descendre là-dedans ? demanda Peter.
— Je suis tombé.
— Tu te paies ma tête.
— Et tu serais tombé comme moi si tu avais vu ce que j’ai vu, déclara Bob.
— Qu’as-tu donc vu ? s’enquit Hannibal d’un air intéressé.
— Un animal… une sorte de monstre énorme. Je ne sais pas ce que c’était. Il est arrivé derrière moi et… Oh ! Je vous donnerai des détails plus tard. Pour l’instant, tirez-moi de là ! »
Afficher en entierLe lendemain matin, les Trois détectives se levèrent au point du jour. Ils roulèrent leurs sacs de couchage, les rangèrent dans le réduit sous l’escalier, puis laissèrent un mot sur la table de la cuisine, pour prévenir Hans et Konrad qu’ils partaient excursionner. Après un rapide petit déjeuner composé de café au lait et de tartines beurrées, ils se mirent en route en direction de la partie de la montagne qui se trouvait au-dessus de la piste de ski. Hannibal transportait un sac à dos et Peter une gourde pleine, accrochée à sa ceinture.
Tout d’abord, les garçons grimpèrent directement en suivant la piste de ski. Mais, comme il était difficile de marcher sur les cailloux dont elle était semée, ils finirent par continuer en longeant les arbres qui la bordaient. Leur progression en fut facilitée.
Au bout d’une vingtaine de minutes, la raréfaction de l’air les essouffla. Peter lui-même tirait la langue. Il s’arrêta et s’appuya contre un tronc d’arbre.
« Vue de l’auberge, constata-t-il, la montagne ne paraissait pas si haute. »
Bob se mit à rire.
Afficher en entierTout à l’autre bout du terrain de camping, les buissons s’agitèrent faiblement bien qu’il n’y eût pas le moindre souffle de vent. Les garçons perçurent de légers craquements.
Peter se tenait immobile, très raide, les yeux fixés sur les broussailles qui poussaient de l’autre côté du ruisseau. Il crut distinguer au milieu comme une ombre mouvante.
Les craquements se firent plus distincts, plus proches.
« Il y a quelqu’un ! répéta Bob. Quelqu’un ou quelque chose qui… qui vient de notre côté ! »
Afficher en entier— Quand j’étais petit, expliqua Charlie Richardson, les grandes personnes racontaient volontiers qu’on rencontrait des monstres dans la montagne : des géants et des ogres qui vivaient dans des cavernes et dévoraient les enfants qui s’attardaient dehors au crépuscule. »
Bob rit franchement :
« Cela ressemble aux histoires de croque-mitaines que l’on débite aux gosses pour les faire tenir tranquilles !
— Sans doute, admit Charlie, mais nous, on y croyait dur et ce que les grandes personnes ne nous disaient pas, nous trouvions moyen de l’inventer. Un vieux trappeur vivait par ici à l’époque et jurait qu’il avait trouvé l’empreinte des pas d’un géant dans la neige, tout là-haut, près du glacier. Des empreintes d’homme marchant pieds nus ! Une histoire idiote, quoi ! Un homme se gèlerait les orteils à courir ainsi nu-pieds dans la neige.
— Vous preniez plaisir à vous faire peur, dit Peter.
— Oui, mais je vous garantis que, malgré tout, nous ne traînions jamais dehors après le coucher du soleil.
Afficher en entier— Je n’ai sur place que le strict nécessaire, expliqua la jeune femme. Le reste est dans mon coffre, à la banque. C’est même pour cela qu’il est tellement urgent que je retrouve ma clé. J’aurai bientôt d’importantes notes à régler. J’ai besoin d’argent. Et puis, mon mari a commandé du ciment pour la piscine. Je me suis engagée à payer à la livraison.
Afficher en entierHannibal fut réveillé par Peter qui lui secouait le bras.
« Nous avons manqué le coche, murmura Peter. Sors de ton sac et viens voir… »
Hannibal se souleva. Un petit jour confus éclairait la pièce.
« Joe Haveling nous a devancés, ajouta Peter.
— Comment ça ? demanda Bob en s’étirant et en se frottant les yeux.
— Inutile d’examiner la cour de derrière pour y relever des traces quelconques, dit Peter. Mais venez donc voir vous-mêmes. Si je vous racontais, vous ne me croiriez pas. »
Afficher en entier« Est-ce que ce garçon parle toujours dans ce style ampoulé ?
— Comme un livre, vous voulez dire ? Ma foi, il n’a pas tort de se prendre au sérieux, vous savez ! Il connaît un tas de choses et son imagination est fertile. Laissez-lui chercher cette clé et il la retrouvera.
— Je ne doute pas de ses compétences, mais nous n’avons pas besoin de mobiliser une équipe de détectives en herbe pour dénicher une simple clé perdue. Comme elle est ici, nous remettrons forcément la main dessus. »
Afficher en entier« Oh ! mon Dieu !… Babal ! Peter ! Bob ! Venez vite voir ! »
Les garçons ne firent qu’un bond jusqu’au seuil de la pièce. Un gros bureau, couvert de paperasses, faisait face à la porte. Juste à côté, on apercevait un classeur aux tiroirs ouverts. Fiches, factures et autres documents jonchaient le sol, pêle-mêle avec le contenu d’une corbeille à papier que l’on avait renversée.
Les tiroirs du bureau avaient été enlevés et posés contre le mur. Près de la fenêtre s’entassaient dans le plus affreux désordre des enveloppes, des photos et des cartes postales. Une bibliothèque avait été écartée du mur. Son contenu ne formait plus qu’un horrible fouillis.
« Un cambrioleur est passé par là ! dit Peter.
— On le dirait bien, soupira Hannibal. Celui qui a fait ça était sûrement pressé et n’a… »
Une voix, derrière lui, l’empêcha d’achever sa phrase.
« Que diable faites-vous ici ? »
Les garçons se retournèrent d’un bloc.
Un homme se tenait au bas de l’escalier, à quelques pas d’eux. Et cet homme tenait un fusil !
Afficher en entierAprès un dernier effort, la camionnette s’arrêta devant une grande maison, pour ainsi dire adossée à la piste de ski. Une plaque apposée sur la façade annonçait :
Auberge du Slalom
Il s’agissait d’un coquet bâtiment de bois, peint en blanc, qui brillait gaiement en cet après-midi ensoleillé. Les vitres des fenêtres paraissaient invisibles tant elles étaient propres. Contrairement à la plupart des maisons de Sky Village, celle d’Anna Schmid n’essayait pas de se donner un air suisse ou autrichien. Ce n’était qu’un chalet de montagne, avec un grand porche sur le devant. La porte d’entrée tranchait sur le reste de la façade par sa couleur d’un rouge vif. Des plantes, jaillies de pots multicolores, ornaient la balustrade du porche.
Une allée de gravier conduisait à un petit parking où voisinaient une fourgonnette poussiéreuse et une voiture de sport d’un rouge agressif.
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