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L'intermédiaire



Description ajoutée par Caroline 2013-01-19T17:07:03+01:00

Résumé

Pourquoi réunir dans un même livre des textes sur la peinture, des récits, des essais ? L'entreprise manquerait de fondement si un même sujet n'était concentré dans chacune de ces expressions. L'Intermédiaire peut être en effet cette région symbolique permettant de grouper, autour d'un seul acte de rêverie et de réflexion, les prises de vue en apparence les plus éloignées. Un tableau de Monet, une péripétie dramatique, la découverte humoristique des fonctions corporelles, l'esthétique secrète de Poussin, les prolégomènes d'une sorte de biographie intérieure, autant de questions qui posent la même question : recherche de l'unité dans la variété ; de la continuité perdue mais sans cesse présente à l'esprit sous la forme d'une note ou d'un silence dominants qui seraient, au fond, le la du réel.

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par partemps 2020-04-13T14:49:49+02:00

Le plaisir et la mort

Le plaisir et la mort : mais Poussin n'oublie jamais la mort, une mort qui, dirait-on, a déjà eu lieu, n'a pas cessé d'être. Est-ce là

ce peintre sans « inquiétude », sans « tourment secret » dont nous parle Gide (qui le tire à lui) ? Est-ce que les problèmes intellectuels qu'il se posait, soutenus par sa haute culture (Note

12), ne suffisaient pas à lui faire ce masque tragique que l'on voit - et qu'il s'est donné - dans son autoportrait ? Et ces tombeaux de la campagne romaine, surélevés, désignés, superbes; cette violence, parfois ; cette obsession corporelle; ce souci de la décomposition du corps (pas de sang, l'asphyxie, la peste, une mort à l'étouffée)... Dernier regard : grands lieux familiers et fantastiques sous le ciel, parcs, rêves puissamment

éveillés; corps, moments d'espace, visages extasiés ou fixés pour ailleurs; palais, statues, collines, nymphes, étoffes et métaux qu'une vision colorée dans l'air dispose, égalise... Éclairages décentrés, soumis à la forme, fondus en elle, signe qu'elle est nommée; mots, figures d'une pensée calculée hors du calcul et qui, souveraine, visible, semble se penser elle-même dans son

élément naturel... Vaste lecture symétrique où, du proche au lointain, dans l'ombre, l'ordre est maintenu... Belle énigme dévoilée, préservée ...

Une nuit, en rêve, je me suis trouvé dans une galerie inconnue tendue de noir, où des tableaux de Poussin étaient accrochés à l'envers. La voix d'une femme invisible me

La Lecture de Poussin par Ph. Sollers

25 faisait remarquer que l'écriture abstraite ainsi révélée était parfaitement lisible. En fait, je voyais les toiles en rêvant comme je les vois réellement (c'est-à-dire renversées sur la rétine). Endormi, je voyais donc en esprit dans mes yeux.

Les deux autoportraits

Une dernière fois, je regarderai l'un des deux autoportraits que

Poussin a consenti de peindre. C'est peu de dire de ce visage qu'il est « sévère », Haut juge drapé de noir, qui fronce le sourcil et se tourne vers nous un moment (il n'aime pas regarder de ce côté-ci) ; regard puissant et lui-même détourné; visage crispé dans une expression de noblesse et de folie (il n'en faut pas moins, sans doute, pour obtenir la « délectation »), il a accumulé dans ce tableau les marques et les symboles de son art.

Sur un fond gris et découpé, jusqu'à la hauteur de sa tête, qui les dépasse, par des tableaux aux cadres de différentes largeurs disposés les uns sur les autres, il est assis, le buste de profil droit que prolonge, vers la droite, le bras tendu et légèrement replié, la longue main baguée se refermant sur un carton à dessins. Tout au fond, une toile est retournée contre le mur (l'autre côté est ainsi défini et rien ne nous empêche de penser que c'est ici même). À l'extrême gauche de la deuxième toile en allant vers le fond, le profil gauche de la Peinture (femme coiffée d'un diadème sur lequel est représenté un œil supplémentaire) apparaît souriante, embrassée. À droite, sur la toile qui se trouve immédiatement derrière lui, il a inscrit son nom, son âge à

l'époque du tableau, son lieu d'origine (les Andelys). Deux remarques de structure s'imposent aussitôt: d'abord, en relief, la somme des tableaux qui occupent tout le décor aboutit au tableau plan où se trouve l'homme-Poussin. Ensuite, de gauche à

droite, les seuls détails vraiment éclairés sont: le buste de la

La Lecture de Poussin par Ph. Sollers

26

Peinture, le visage et la main du peintre. Voici donc, selon moi, comment lire cette épitaphe :

Du fond vers la surface (ou réciproquement) : JE ne suis que mon NOM et ces TOILES.

Puis, de gauche à droite : Seule la PEINTURE, et mon VISAGE qui en est l'autre face, conduisent ma MAIN.

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L'intermédiaire

  • France : 2001-10-13 - Poche (Français)

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