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Saskia ! Bon sang ! Elle est la maîtresse de Thomas et moi, je n’y ai vu que du feu !
Non seulement il couche avec elle et ose se filmer dans ses bras, comme si un acte pareil était anodin, mais surtout, il lui dit ce qu’il m’a juré n’avoir jamais prononcé de sa vie et qui est si important pour moi !J’aurais dû me douter qu’un jour ou l’autre son passé d’obsédé du sexe resurgirait et que je ne le supporterais pas. J’aurais dû me méfier davantage de ses mots tendres.J’aurais dû !
Je t’aime, je t’aime, je t’aime...
Recroquevillée sur moi-même, la tête coincée entre mes genoux, je n’entends que ma conscience qui hurle dans mes tympans la dernière phrase que j’ai eu le courage, ou la bêtise, d’écouter. Elle était mon leitmotiv. Elle me conduisait au Paradis suprême et en un éclair vient de m’entraîner en Enfer. J’ai beau me boucher les oreilles pour que cesse cette lancinante litanie, rien n’y fait et je pleure jusqu’à en avoir la nausée depuis longtemps. Très longtemps. Trop longtemps !
Quand je pense que j’étais à deux doigts d’emménager avec lui! Quelle conne...Mais quelle conne !
Je desserre enfin mes bras autour de mes jambes engourdies et les déplie sur le goudron... mouillé ?
J’étais si profondément plongée dans un état second que je ne me suis même pas rendu compte qu’il avait plu. Tremblante de froid et d’énervement, je dégage une mèche de cheveux de devant mes yeux pour prendre connaissance du lieu où je me trouve. Je n’ai aucun souvenir d’être arrivée sur ce parking. Car entre mon départ en catastrophe de l’appartement de Thomas et maintenant, c’est le trou noir. Le vide sidéral. Je me rappelle être sortie de l’immeuble et puis, plus rien. Comme si le vent glacial de début décembre m’avait complètement déconnectée de la réalité.
— Mon Dieu..., murmuré-je en basculant ma tête contre l’aile d’une voiture stationnée dans mon dos.
Ce que j’ai pu être conne ! Il a une maîtresse !
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