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Liza Wallace : Le commencement



Description ajoutée par Maddie-D 2014-05-27T22:42:57+02:00

Résumé

— Mon sac, CONNARD ! ! !

Liza courait comme si sa vie en dépendait dans les allées du Champ-de-Mars. Ses baskets – quelle bonne idée elle avait eu de les mettre aujourd’hui – martelaient le sol jonché de cailloux, à la poursuite de l’homme qui venait de lui voler son sac à main. Sur le point de suffoquer, elle mit toutes ses forces dans cette course. L’air sec de cet après-midi pénétrait douloureusement dans sa poitrine, lui brûlant au passage les poumons et la gorge, pendant que son jean préféré finissait sa vie lamentablement, dans un craquement sinistre.

Liza Wallace,32 ans, urgentiste, une amie en or, un petit ami des plus adorables... Une jeune femme normale, en somme. Enfin normale, jusqu'à un certain point... Ses rêves, eux, ne le sont pas.

Et si jusqu'ici la vie lui souriait, un événement va mêler le rêve à la réalité et bousculer son quotidien, la plongeant au cœur d'une énigme aux relents mystiques, dont elle est la clé.

Arrivera-t-elle à faire face à cette nouvelle vérité qui s'impose à elle ?

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Maddie-D 2014-06-01T21:54:39+02:00

« L’éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devînt un être vivant. » Genèse 2 :7

Prologue

14 mars 2014

Ba-Boum… Ba-Boum …Ba-Boum…

Comme une brûlure dans sa poitrine, l’air emplit ses poumons, lui laissant une horrible sensation de feu liquide, courant dans ses alvéoles pulmonaires, les lui déchirant presque.

Ba-Boum… Ba-Boum… Ba-Boum…

Le bruit des battements de son coeur est assourdissant, lui martelant les oreilles comme un millier de marteaux piqueurs que l’on ferait fonctionner en même temps. Il prend une grosse goulée d’air. Enfin, il peut respirer.

Ses yeux s’ouvrent. Il n’y voit rien. D’abord terrorisé à l’idée d’être aveugle, il comprend très vite qu’il est seulement plongé dans le noir total. Où est-il ? Pris de claustrophobie, il se débat, se sentant emprisonné. Ses mains brassent l’air autour de lui à la recherche d’on ne sait quoi et finissent par toucher des obstacles. Puis, il touche son corps, vérifiant qu’il est habillé. Il fouille alors prestement dans ses poches, afin de voir s’il ne trouve pas quelque chose qui puisse l’éclairer. Si tel est le cas, il pourra peut-être comprendre où il se trouve et ce qui se passe. Ses doigts agrippent ce qui semble être un briquet.

Il l’allume. Des planches, tout autour de lui… Il est emprisonné dans une espèce de boîte… Un cercueil ?

Non, pas ça !! Pris de panique, il donne des coups de poing, des ruades sur la paroi supérieure de sa geôle. Il se fige soudain...Quelque chose attire son attention, il tend l’oreille… Comme à travers un épais brouillard, des voix lui parviennent. C'est comme... Un chant étrange, ou une mélopée dite dans une langue qu’il ne connaît pas.

Il ne comprend pas ce qui lui arrive, ni ce qu’il fait là ; la panique le reprend, ses doigts essayent de creuser dans le bois, s'évertuant à faire un trou vers la sortie, ou du moins de créer un appel d’air. Bientôt, sous l’effort, il se casse deux ou trois ongles au passage, ses doigts sont en sang, mais il continue ; le désespoir étant plus fort que la douleur.

Enfermé entre ces planches avec cette impression qu’elles se referment de plus en plus autour de lui, lui laissant de moins en moins de place, de moins en moins d’air, il s’agite encore et encore. Le temps devient interminable…

Sa prison de bois se met lentement à bouger. Il a l’impression qu’on la hisse, lentement. Les voix psalmodiant le chant étrange se rapprochent à chaque seconde. Sentant que quelque chose d’anormal se passe – et d’abord, qu’est-ce qu’il fiche dans cette foutue boite ? il s’agite de plus en plus entre les planches, essayant de creuser toujours plus profondément le bois, désespérant de sortir, de sentir l’air pur qui, d’ailleurs, commence à lui manquer sur son visage, rêvant de respirer autre chose que cet air vicié . La sueur se met à lui couler dans les yeux, sur son visage et dans son dos et il en arrive même à sentir l’odeur de sa propre peur. Effrayé comme il l’est, il continue de se débattre, comme un beau diable, épuisant le peu d’oxygène qu’il lui reste. La tête lui tourne, il sent qu’il va perdre connaissance. Dans un dernier sursaut de lucidité, il fait une chose qui lui parait insensée : il abandonne son combat contre les planches vissées ensemble tout autour de lui et se met à appeler.

— S’il vous plaît… À l’aide …

Sur le point de tomber dans l’inconscience, sa voix lui semble tellement lointaine. Comprenant qu’il n’en a plus pour longtemps, il ferme les yeux et prie pour qu’on le libère avant qu’il ne meure.

*****

Pourvu qu’il ne soit pas trop tard, songeait Gadriel en regardant les deux hommes vêtus de robes de bure qui remontaient la boite dans laquelle se trouvait l’homme.

La lune rouge de ce soir – la première d'une série de 3, séparée par 6 pleines lunes – allongeait plus que de raison les ombres qui s’étalaient sur l'herbe, conférant à cette cérémonie une ambiance plus glauque encore. Autour de lui, les chants se faisaient plus fort, redoublant d’intensité. Il en avait plus qu’assez d’entendre cette cacophonie, mais elle était nécessaire au bon déroulement des opérations.

Une fois le cercueil posé sur l’herbe, les deux hommes se hâtèrent de l’ouvrir. Impatient, Gadriel les bouscula, se rapprocha et se pencha au-dessus du corps allongé entre les planches. Il posa un doigt sur la gorge de celui-ci. Très bien, il n’était pas mort.

Mais il s’en était fallu de peu.

RÉVEILLE-TOI, BEN…

Les chants résonnaient de plus en plus fort dans cette clairière, couvrant jusqu’au moindre bruit de la nuit.

Enfin arriva la dernière partie de l’incantation.

LÈVE-TOI BEN…

Les yeux de l’homme allongé à ses pieds s’ouvrirent d’un coup. Tel un revenant il s’assit et lentement il se leva, enjambant les rebords de ce qui fût, un instant plus tôt, sa geôle. Tel un somnambule, il marcha et se dirigea vers le demi-cercle formé par les hommes encapuchonnés, qui psalmodiaient encore et encore les derniers mots de la chanson mystique. Enfin, il s’arrêta, se retourna et resta sur place, au garde-à-vous, bras le long du corps, semblant attendre quelque chose.

Il est temps, pensa Gadriel. Il n’y a plus moyen d’arrêter maintenant, ça a déjà commencé, quelqu’un a tout déclenché. Il faut que je joue mon rôle, que je prenne mes responsabilités. De toute façon, je n’ai plus rien à perdre, j’ai déjà fait mon temps et le bout du chemin est presque là.

ENTENDS-MOI, BEN…

Il sortit une photo de sa poche et la plaça devant les yeux de l’homme automate. La litanie des prêtres arrivait à sa fin. Il espérait que l’homme avait bien compris ce qui lui était demandé. Il espérait aussi que le sort avait fonctionné. Il le fallait, c’est sa façon de se racheter, de chercher la rédemption. Il n’avait pas grand-chose à offrir, mais tout ce qu’il pouvait faire, c’était la protéger elle.

*****

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Eva_66 2014-05-28T09:05:25+02:00

Une pure merveille ! à lire à relire, à suivre !

un nouveau genre de roman

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Date de sortie

Liza Wallace : Le commencement

  • France : 2014-05-26 (Français)

Activité récente

Les chiffres

lecteurs 1
Commentaires 1
extraits 3
Evaluations 1
Note globale 8 / 10

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