Commentaires de livres faits par lmathildel
Extraits de livres par lmathildel
Commentaires de livres appréciés par lmathildel
Extraits de livres appréciés par lmathildel
Mon timbre devient plus grave à mesure que je parle, laissant le flot de paroles se déverser entre nous sans pouvoir le retenir.
– Et si je te l’avais dit, tu aurais tout fait pour que je ne signe pas ces fichus papiers. Parce que pour toi, il n’y a pas plus important que le devoir, mais pour moi, il n’y a pas plus important que les choix que l’on fait avec le cœur.
Je reprends enfin ma respiration, essayant d’ignorer que mes aveux me font, d’un coup, passer pour le pire des romantiques. Je déteste les romantiques ! Les yeux ronds, Bailey me regarde avec attention avant de sourire de toutes ses dents.
– Tu peux répéter ?
Je soupire, lassé et presque calmé d’avoir crié.
– Je n’ai jamais eu envie d’être roi.
– Non, cette partie-là je l’ai bien comprise.
– Si je t’en avais parlé, tu m’en aurais empêché ?
Il secoue la tête et effectue un pas dans ma direction.
– Non, avant.
– Bailey, râlé-je.
Je faufile une main dans mes cheveux quand il arrive à ma hauteur. Il attrape mon menton, plongeant son regard sombre dans le mien. La douceur a pris la place de la colère dans ses pupilles, et ma poitrine se serre.
– Juste avant que tu m’avoues que tu ne pouvais vivre sans moi au palais, tu as dit quoi ?
Sa voix se fait espiègle, et il sourit, dévoilant ses dents blanches et alignées. Je me perds dans le noir de ses yeux.
– Je t’aime, chuchoté-je.
– Putain ! Ça fait des mois que j’attends que tu me le dises pour pouvoir te le dire en retour.
Alors je ne lui avais jamais dit ?
La surprise liée à son aveu n’a pas le temps de perdurer. Il s’empare de mes lèvres dans un baiser brûlant.
– Moi aussi, je t’aime, Léo.
Des souvenirs incontrôlables assombrissent mon regard.
– Tu es là, maintenant, dit-il comme s’il lisait dans mon esprit. Tu l’as toujours été.
Il me sourit et disparaît, me laissant avec mon verre de whisky encore plein et tout un tas d’émotions que j’essaye d’endiguer.
Et je le serai toujours.
Tout est allé très vite. Il lui a expliqué ce qui allait se passer. Bonnie tremblait de la tête aux pieds, à la fois terrifiée et excitée.
Entièrement. Irréversiblement.
Parfaite, avec un cœur imparfait.
— Pour rendre ta vie plus belle, a suggéré ma mère. C’est peut-être le bon moment. Tu as besoin des gens que tu aimes autour de toi.
— Et si on ne me trouve pas de cœur, maman ?
Cromwell a poussé un soupir.
— Elle a illuminé mon monde.
Je me suis blottie contre lui, posant ma tête contre son torse, mes bras autour de sa taille.
Elle a illuminé mon monde.
Ma couleur préférée.
– Tu es le mal que je veux dans mon corps pour me soigner, pour réussir enfin à m’immuniser contre mes peurs, mes souffrances. Le remède qui pique, qui donne la fièvre et qui peut me faire du bien, là, tout de suite, maintenant.
– Je ne…
Je n’y parviens pas. Le labret de Morgan m’hypnotise, ses lèvres réduisent la minuscule distance entre nous. Son regard s’enfonce dans le mien. Est-il aussi perdu que moi ?
– Dis-le, Jo.
– Je ne peux pas.
– Tu ne m’aides pas.
– Toi non plus.
Sa bouche s’écrase contre la mienne, mes gémissements se disloquent sur sa langue. C’est foutu, je tombe. Je tombe sans fin dans les abysses.
Je l’implore tout bas :
– Inspire.
– Qu… quoi ?
– Prends la plus longue inspiration de ta vie.
– Pourquoi ?
– Parce que là, maintenant, tu vas plonger avec moi.
– Ah ?
– Oui. Tu vas devoir me montrer au moins ton engin, si tu comptes t’en servir avec moi.
Elle est ouf, elle m’éclate. Mes lèvres s’incurvent. Un sourire sensuel se dessine sur sa bouche. Je commence à déboutonner ma braguette.
– Si ce n’est que ça… ça peut s’arranger, dis-je en avançant, le jean ouvert.
Je payerais cher pour m’immiscer dans sa jolie caboche masquée. Elle me dévisage, mon sang s’échauffe, mon froc rétrécit.
– Dis-moi, m’encourage-t-elle.
– Je vais te baiser.
Clair. Net. Brutal. Honnête.
D’un coup, il me saisit les cervicales. Il ne m’étrangle pas véritablement, cela ressemble plutôt à un avertissement ferme. Sa posture entière m’impose des barrières.
– Et toi ? Tu mouilles de ne pas savoir comment je vais te dévorer ? contre-attaque-t-il.
– Mes intentions ?
Genre mettre le genou à terre, un solitaire scintillant au creux de ma paume, avec leur permission ? La blague !
— T’inquiètes pas mon cher. Les fluides, ça sera au retour du bar.
Anton m’adresse un sourire lumineux.
– C’est triste à mourir de faire comme tout le monde. Je préfère vivre en marge que d’être ennuyeux.
– Je ne sais pas si je vais être capable d’attendre que tu me pénètres pour jouir.
Ma voix se brise dans un halètement incontrôlé, car il glisse son pouce sur mon gland. Mon corps est secoué par un spasme quand il le descend pour appuyer plus bas.
– Je relève le défi de te faire tenir jusqu’à ce que je te prenne.