Extrait de la page 58 :

-Je vous prie de m'excuser si j'ai interrompu votre petit tête-à-tête, déclara Magnus sans même chercher à paraître sincère. Le tir à l'arc, donc ?
Cléo balaya cette question d'un geste.
-C'est une façon comme une autre de meubler mon séjour à Limeros.
-Corrigez-moi si je me trompe, mais n'avez-vous pas déjà de quoi vous occuper ? Il me semblait pourtant que vous employiez vos journées à comploter contre moi et ma famille.
-Rien ne m'oblige à me contenter d'un seul passe-temps, rétorqua-t-elle.
-En effet.

Extrait de la page 26 :

-Venez, dit Magnus à Cléo et Nic avant de tourner les talons.
Il se dirigea vers l'un des couloirs familiers du palais.
-"Venez", répéta Nic avec une grimace. Il nous prend pour ses chiens, ma parole !
-Je doute que la politesse ait fait partie de l'éducation du prince, fit remarquer Cléo.
-Et pourtant, vous me suivez, rétorqua Magnus.
-Pour l'instant, mais n'oubliez pas que le charme ouvre bien plus de portes que les paroles acerbes.
-Et une hache bien affûtée les ouvre toutes, sans exception.

Pages 61 et 62 :

Mycroft Holmes se tenait dans l'embrasure. Il avait l'air profondément troublé. Il porta une main à sa front. A la grande surprise de ses hôtes, cette main tenait un couteau. Mycroft retourna l'arme entre ses doigts d'un air aussi perplexe que s'il ne l'avait jamais vue ; puis, il fit un pas de côté et regarda vers l'intérieur de la pièce. Sherlock put enfin apercevoir lui aussi ce qui s'y passait.
[...]
Un homme était assis sur l'une de ces chaises. A en juger par la tache de sang qui s'élargissait sur sa chemise blanche et par le regard sans vie de ses yeux fixes, il était mort.
-Mycroft ? s'écria Sherlock.