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-C'était horrible, déclara-t-il

-Quoi donc ?

-La déco de cette chambre ! Mauve, vert et ce que je peux qualifier uniquement de jaune cassé bilieux. Aucune harmonie entre ces couleurs.

-Il n'y a donc pas de fantôme dans cette pièce ?

-Ah si, j oubliais. Je l ai immobilisé avec du sel et du fer.

[...]

-Quel que soit le prix que les Evans font payer cette chambre, dit George, c'est beaucoup trop cher.

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Lockwood se tourna vers moi. La fureur de l’air redoubla. Morceaux de bois, terre, mouchoirs en papier, lambeaux de vêtements… nous étions perdus dans un ouragan de débris.

— Il n’y a plus que toi, Luce ! cria-t-il.

Ses yeux étincelaient, il tendit la main…

Le sol céda. Des lattes explosèrent, comme si un poing invisible s’était abattu sur le plancher. Déséquilibrée, je titubai à reculons et le sol se déroba sous mes pieds.

[...]

Lockwood poussa un grand cri. Et tendit le bras vers moi. Je voyais son visage blême. Enfin, sa main trouva la mienne.

Mais il fut arraché du sol lui aussi et emporté. Je le vis s’éloigner dans un tourbillon, sans un cri.

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Les duos se dispersèrent. Sauf Lockwood, qui m’attendait.

— Tu es très pâle, Lucy. Cette chose que tu as vue…

Je le fis taire d’un geste.

— Je ne vais pas me sauver. On doit retrouver Vernon. C’est une course contre la montre.

— Je savais que tu dirais ça. Je sais combien tu es forte. Mais sois prudente…

— Pas de problème, dis-je. Seulement… tu veux vraiment que je continue à faire équipe avec Holly ?

Il me sourit.

— Cela va sans dire. Vous vous complétez.

— Absolument pas ! On n’arrête pas de se critiquer, au contraire !

— J’ai dit « complétez », Lucy, pas « complimentez » ! Et je sais bien que vous n’échangez pas des amabilités, ce serait trop facile.

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— Lockwood…, appelai-je.

Pas de réponse. Mauvais. Mes doigts étaient ankylosés, le bois trop lisse. Je commençais à glisser…

C’est alors que des mains agrippèrent mes poignets et je découvris Holly Munro, appuyée contre la rampe. Elle criait au secours. Puis George surgit à côté d’elle, pour m’attraper par les bras et tirer. Ensemble, sans ménagement, tels des pêcheurs qui se débattent avec leur prise, ils parvinrent à me hisser, lentement, dans une position humiliante, par-dessus la rampe. Je retombai sur le palier.

Où je découvris Lockwood allongé sur le plancher, face contre terre.

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— Je suis chef d’équipe, répliqua Lockwood. Les réunions ne commencent pas tant que je ne suis pas là. Donc, par définition, vous étiez en avance.

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De toutes les pièces d'une maison, la chambre est celle qui donne le plus fidèle aperçu de la personnalité de son occupant, dit-on.

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- Barnes est un vieux ronchon, mais quand je lui montrerais ce que tu as découvert, il n'hésiteras pas une seule seconde. Il connait nos compétences.(Il nous adressa un clin d’œil.) Ne vous en faites pas. Nous ne sommes pas toujours d'accord, mais il y a énormément de respect mutuel entre nous. Et s'il hésite, je saurais l'amadouer. Il ne nous laissera pas tomber.

- Quel imbécile ! pesta Lockwood. Pauvre crétin à moustache ! Petit fonctionnaire ignare, tatillon et borné ! Cet homme est un pitre ! Un imposteur ! Un abruti ! Je le hais !

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