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Crie. Meurs pour moi mon amour. Montre-moi comment c’est dans ton corps, pleure. Je suis toi, tu es moi. Nous sommes la douleur. Inévitable. Corps pâles errant dans la chambre obscure. Je t’aime. Souffre. Meurs. Tu es mon temple, tu es mon éternité. Mon miroir et mon mirage. Loin de roi le soleil. Mon aphélie.
Afficher en entierIl se fond dans les arbres, devient eux. Devient les clairières, les ruisseaux, les galets. Il est là et il marche, tremble quand tremble la forêt.
Sa tête est pleine de l’écorce des arbres, des lueurs bleues luisant dans les clairières, de l’eau des ruisseaux, des galets au fond des ruisseaux.
Il devient le sang des arbres, des clairières, des ruisseaux, des galets. Coule dans les veines de la forêt.
Afficher en entierElle aime les histoires de princesses et de fleurs empoisonnées. Elle aime quand il y a un château enfermé dans un hiver sans fin. Elle aime tout ce qu’il dit, il peut dire n’importe quoi, elle est heureuse de l’écouter. Elle n’entend jamais la fin.
Afficher en entierDans le château, je ne comprendrai rien. Ce sera un endroit comme personne n'en a jamais vu. Il y aura des pièces sans fin, des fleurs noires, des monstres tapis dans l'ombre, il y aura même des endroits de ce château qui seront des forêts entières, des lacs, des vides. Des choses apparaîtront ou disparaîtront, d'un coup, sans raison. Il n'y aura pas beaucoup de lumière. Je courrai le risque de devenir fou au point de me perdre.
Mais c'est ainsi. Je ne reculerai pas.
Afficher en entierJ’ai aimé Alphée dès le premier instant. Comme si je l’avais attendu toute ma vie. Comme si je l’attendais déjà avant même de vivre. Mais de ce premier instant à celui, des années plus tard, où Alphée est devenu Aphelion, qu’y a-t-il eu ? Je ne sais presque rien.
Je voudrais parler de lui malgré tout. Parler de lui, voilà. De sa pâleur, de ses cheveux noirs. De sa voix qu’on entend si peu. De la nuit qui règne sur lui.
Dire son histoire comme je la connais, sans qu’elle ait jamais été dite ou confirmée par lui.
Que chaque mot soit comme prêt à disparaître. Comme une apparition vaine et fragile du désir.
Je ne pourrai pas faire le livre. Seulement l’idée passagère que je me fais du livre.
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