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"Spofforth avait été conçu pour vivre éternellement et ne rien oublier. Et les hommes à l'origine de ce projet ne s'étaient même pas interrogés sur le drame qu'une telle existence pouvait représenter".
Afficher en entierQui que Jésus-Christ ait bien pu être, il était ce qu'on appelle un "grand homme". Je ne suis pas certain d'aimer cette notion ; elle met mal à l'aise. Les "grands hommes" ont souvent mis l'humanité à feu et à sang.
Afficher en entierLa lecture est trop intime, dit Spofforth. Elle conduit les humains à s'intéresser de trop près aux sentiments et aux idées des autres. Elle ne peut que vous troubler et vous embrouiller l'esprit.
Afficher en entierSi je n'ai rien à lire, rien à apprendre, si je n'ai aucun sujet qui vaille la peine que j'y réfléchisse... je préfère m'immoler plutôt que de continuer à vivre ainsi.
Afficher en entierMa vie est légère qui attend le vent de la mort, comme une plume sur le dos de ma main.
Afficher en entier"Le simple fait de savoir que l'homme a un passé, un passé sur lequel je ne possède pourtant que de très vagues notions, a radicalement modifié mon esprit et mon comportement."
Afficher en entier"Autrefois, il y a très longtemps, il existait des téléphones privés à New York. Les gens se parlaient alors, peut-être à distance, de façon étrange, avec des voix rendues ténues et artificielles par l'électronique, mais ils se parlaient. Des prix des produits alimentaires, des élections présidentielles, du comportement sexuel de leurs enfants, de leur peur du temps et de la peur de la mort. Et ils lisaient, écoutant les voix des vivants et des morts leur parler dans un silence plein d'éloquence, entendant cette rumeur du discours humain qui devait s'enfler dans leur esprit pour dire : Je suis humain. Je parle. J'écoute. Et je lis".
Afficher en entier"Lorsqu'elle m'a relu ces quelques phrases, j'ai ressenti ce que j'avais déjà ressenti en regardant certaines scènes dans les films. Quelque chose qui s'enflait, douloureux et joyeux, dans ma poitrine.
Après, pour une raison étrange qui m'échappait, j'ai dit: "Seul l'oiseau moqueur chante à l'orée du bois."
Elle a levé les yeux de son livre et a fait: [...]
"ça ressemble aux mots que je viens de lire, non? On éprouve quelque chose et on ne sait pas ce que c'est.
- Oui, ai-je fais, étonné, presque rempli d'effroi à l'idée qu'elle venait justement d'exprimer ce que j'avais justement l'intention de dire. Oui, exactement".
Afficher en entier"La Lecture est le partage profond et subtil d'idées et de sentiments par des moyens sournois. C'est une grossière invasion de la Vie Privée [...]. L'Enseignement de la Lecture est également un crime contre la Vie Privée et la Personnalité".
Afficher en entier"Simon me disait toujours: "N'oublie jamais d'explorer ton environnement, mon petit." Je me suis donc promenée dans les couloirs comme Lady Macbeth ouvrant les portes. La plupart des pièces étaient vides.
- Qu'est-ce que c'est, Lady Macbeth? demandai-je pour essayer de faire la conversation.
- Une personne qui se balade en pyjama, répondit-elle".
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