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DANS MA PETITE CHAMBRE

Je ne savais pas que vivre à Londres allait être aussi bizarre. Strange. Very strange. L'impression d'être sur une autre planète. Dans un monde parallèle. Si on me l'avait dit avant, je me serais accrochée si fort aux remparts de Saint-Malo que les touristes m'auraient montrée du doigt en croyant voir une statue de Surcouf. Il y a d'abord un truc ahurissant en Angleterre : ici, on ne parle pas français. Aussi dingue que cela puisse paraître, c'est la vérité vraie. Les Anglais parlent anglais, juste pour m'embêter. Et là, j'en entends se marrer : «Ah, l'anglais, fastoche !» Eh bien, ceux qui pensent ça se fourrent le doigt dans l'oeil. Le doigt, la main, le bras entier. Que ces vantards à deux pence viennent passer un petit mois à North Wembley. Quand ils auront seulement compris les dessins animés à la télé, on en reparlera ! Sans rire, Oui-Oui est un prof d'anglais extraordinaire. Le jour où j'ai enfin compris qu'il n'était pas complètement bourré à longueur de journée mais juste terriblement maladroit, j'ai franchi un grand pas dans mon intégration.

Il faut dire que ma mère a été très hypocrite sur ce coup-là. Elle ne m'a jamais dit que ce serait aussi dur. Avant de partir, il y a six mois, elle m'a servi un discours qui ferait jeter l'éponge à n'importe quel avocat américain. Je me rappelle chacun de ses mots, comme si c'était hier : «Savannah, tu verras, Londres est une ville magnifique, vivante, je vais prendre un nouveau départ, retrouver un emploi, et toi, tu vas découvrir une autre culture, t'enrichir, voyager. Tu auras beaucoup d'opportunités pour apprendre le métier de styliste, tout sera à portée de ta main. Tu vas voir, ma chérie, nous allons démarrer une nouvelle vie !» Forcément, dit comme ça, ça avait l'air aussi alléchant qu'une religieuse au chocolat de chez mon pâtissier préféré - Fosset, 36 rue Corne-de-Cerf, Saint-Malo. Oui mais, voilà, il n'y a pas plus faux jeton qu'un grand avocat américain. Ça ment comme un arracheur de dents, juste pour parvenir à son but : «Venez par ici, ma p'tite dame, vous verrez, je vais vous enlever trois dents avec une énorme pince de garagiste et vous ne sentirez rien du tout !» Tu parles, ça m'avait fait un mal de chien.

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J'ai beau lui dire que de toute façon il ne s'est rien passé entre Anthony et moi, Liz me certifie qu'un premier coup de coeur déçu est comme une première sucette parfumée au maquereau - Liz a le don des images expressives. Après, même si on te promet qu'il y a aussi des sucettes super bonnes à la framboise, tu n'auras plus envie d'y goûter. Pas faux. Je me dis que si tomber amoureuse est plus risqué que d'escalader l'Himalaya pieds nus et en string, ce n'est vraiment pas la peine. Jusqu'à ma rencontre avec Anthony, je faisais comme si les garçons n'existaient pas - un mec, what is it? - et c'était très bien comme ça.

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-Tu sais quoi Savannah ? Je m'en fous ! Moi, je le trouve craquant. Et je vais te dire un truc aussi : il est vraiment temps que tu te dégotes un mec !

-Et ça se trouve où ces machins-là ? Chez Marks & Spencer ?

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La première fois que j'ai débarqué dans le centre de Londres - c'était il y a six mois environ, le jour de notre arrivée sur le sol anglais -, j'ai eu le souffle coupé. Je suis restée saisie, complètement paralysée. Le bruit, la foule m'ont d'abord étourdie. En fait, j'étais terrorisée. Je voyais les gens marcher autour de moi et j'avais l'impression de les voir à travers un écran de télévision, d'être là sans y être vraiment. Un peu comme si je regardais un film. Autrement dit, je me demandais ce que je fichais là. Puis, petit à petit, j'ai apprivoisé ce bruit, cette foule, ces magasins et j'ai commencé à m'y sentir un peu comme chez moi. Ma mère avait raison : Londres est une ville vivante et, une chose est sûre, s'il y a un endroit où un créateur doit être, c'est certainement ici.

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Et soudain, je le vois. Lui. The Karl. Il est là, devant moi. Comme une apparition divine. Il se dresse, sublimement classe, devant la grosse dame. Il ne se rend même pas compte que je le regarde comme s'il était Jésus en personne. Il est là, le cou étriqué dans l'un de ses éternels hauts cols blancs. Souvent, en l'observant à la télé, je me suis demandé comment il pouvait respirer, le kiki serré comme ça. Mais, à cet instant, je dois me rendre à l'évidence : Karl ne respire pas, il crée.

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Comment est-ce que j'ai pu être aussi lamentable ? Eh bien voilà, Savannah, tu as eu ta chance et tu l'as loupée. Ta vie est finie, fichue, à jeter aux orties. Tu vas te retrouver à servir des hamburgers pour le restant de tes jours, vêtue d'un épouvantable uniforme rouge et blanc. Et, ce coup-ci, ton manager t'accrochera une casquette de force avec de la super glu, si bien que tu seras obligée de dormir avec. Rien que d'y penser, je tombe dans un trou plus profond que le derrière d'un éléphant.

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Si l'amour ça pique, ça gratte, ça trifouille, ça tord, et pour finir ça casse complètement, où est l'intérêt? En réalité, on devrait avertir les ados : tomber in love signifie être maso ! J'ai beau savoir que je ne verrai plus Anthony et qu'il n'en a rien à foutre de moi, je garde toujours son écharpe sous mon oreiller. Autre remarque sur l'état amoureux : l'amour est un virus hyper actif, qui infiltre les neurones et bousille complètement le cerveau.

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Séance "fantasmes sous la couette".

Fantasme 1 : Anthony, le regard épris, se prosterne à mes pieds et me déclare sa flamme. Sauf que s'il a le nez sur mes pompes, il s'apercevra que je chausse du 41 et il partira en courant. Mauvais plan.

Fantasme 2 : Anthony m'emmène en balade sur sa moto - j'ai aperçu un casque sur son bureau. J'imagine très bien la scène : moi collée contre le corps d'Anthony comme une moule sur un rocher. Ah non, pas possible. Quand on descendra de moto, Anthony va hurler en apercevant ma touffe atrocement ébouriffée par le vent. Pas bon.

Fantasme 3 : Anthony, épaté par la robe que j'ai créée pour la princesse Emmy, m'embauche comme assistante de l'assistant du directeur de studio. Bon plan : je réalise tous mes rêves d'un coup. Je sens que je vais m'endormir sur celui-là...

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j'ai passé une partie de la nuit à bricoler une vieille couverture au crochet que j'ai achetée l'an dernier à une association de mamies tricoteuses .Je savais ce que je voulais : voler à Anthony ce qu'il m'avait volé. lui rendre la monnaie de sa pièce , et même plus . Et au final , il faut bien l'avouer , la robe au crochet d'Anthony est bien meilleure que mon manteau à bus rouges ! Une coupe épurée , légèrement évasées elles aussi et un col ras du cou.

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