Commentaires de livres faits par loona10
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Commentaires de livres appréciés par loona10
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– Ton index ?
– Oui, tout à l’heure, tu m’as dit que tu m’expliquerais. Tu m’as demandé si je faisais mes textos avec mon index !
J’adore le fait qu’il essaie de me changer les idées. Il ne peut pas se douter à quel point c’est libérateur. Le nuage d’orage qui plombait notre humeur semble se dissiper. S’il reste quelques inquiétudes au fond des yeux de Maël et si je ne suis pas aussi enjouée qu’à l’accoutumée, nous avons tacitement décidé, l’un et l’autre, de ne pas en faire cas.
– Ah, ça ! J’ai lu une étude qui disait que 61% des plus de 35 ans tapaient leurs textos avec l’index alors que 62% des moins de 35 ans utilisaient leurs deux pouces. Voulant rester jeune, je me suis entraînée…
– N’importe quoi !
– Si, si. C’est super sérieux, plaisanté-je.
– Oui, ben, déjà que j’arrive à peine à écrire avec ces machins, tant pis si j’ai l’air d’un con.
Maël ?! Mais qu’est-ce qu’il fait là ?
C’est un texto qui me réveille brusquement.
Je referme la porte de mon appartement et ferme les yeux. Je soupire de contentement. Heureuse de cette journée. Je percute à ce moment-là que pas une fois dans la journée je n’ai parlé ni pensé à Guillaume.
— Qu’est-ce que vous fichez dans mon appartement ? Je devine pourquoi le connard au costume moche est là, c’est le Grinch venu s’assurer que toutes mes décorations de Noël sont bousillées.
Roman fronça les sourcils.
— C’est un costume à trois mille dollars.
Elle virevolta vers lui, telle une tornade.
— Vous savez combien d’enfants affamés pourraient se nourrir avec ce costume ?
Roman porta une main à sa veste, comme pour protéger le précieux tissu de l’assaillante.
— Euh… aucun. Ça les rendrait sans doute très malades, s’ils mangeaient ça. Les enfants ne sont pas censés ingérer de la laine.
Connor hocha la tête, sans cesser de passer les alentours en revue.
— Oui, mais on n’a pas quitté l’appartement, à part pour faire quelques courses. Si on peut appeler ça comme ça.
Sa princesse fée se nourrissait de baies et de salade. Il était certain qu’à un moment donné, des oiseaux allaient lui apporter des sacs biodégradables remplis de nourriture pour lapins, et que toutes les créatures de la forêt viendraient nettoyer sa maisonnette.
Elle était la Blanche-Neige du monde des tabloïdes.
– Ne parle pas comme ça devant Flocon ! dis-je en couvrant les oreilles de ma chienne. Tu avais laissé la porte ouverte.
Il s’avance vers nous avec une expression comique et sinistre à la fois.
– Tu es en train de me dire que c’est ma faute parce que j’ai laissé la porte ouverte ?
– Et tu m’as fait crier. Tu sais depuis le premier jour qu’elle est très protectrice.
– Elle est à enfermer !
– C’est mon bébé.
Flocon se laisse caresser avec ravissement.
– Vilaine fille qui a fait du mal à son papa. Ces fesses sont assurées des millions. Tu aurais pu endommager la marchandise.
– Tu as conscience qu’elle était à deux doigts de mes noix, là où vivent nos futurs enfants ?
— Non ? Les Deathly ? Waouh ! Vous vous êtes fourrés dans une belle merde. Putain, toi et Chenoa ! Étrange. Remarque, tu es aussi baraqué que Mac, beau mec, ouais je croyais qu’elle les aimait bruns, mais bon. Peut-être que tu es super bien équipé et que…
— La ferme, Floyd, c’est de ma fille dont tu parles. Continue, John, avant que je me mette moi aussi en colère.
– Céleste…
– C’est une connerie, de se sentir enfin vivante, enfin à sa place quelque part ?
– Tu ne sais pas de quoi tu…
– Je n’aimerai jamais personne d’autre comme je l’aime lui ! m’obstiné-je.
Soudain, le garçon aux yeux de feu me scrute avec une intensité qui me donne des ailes. Du courage. La force de dire non, une bonne fois pour toutes.
– Essaie de nous séparer, tu verras… Tu ne seras pas la première.
– Je suis moi, maman. Celle que je ne pouvais pas être là-bas.
Elle me sourit, émue, puis le charme est rompu. De l’autre côté du cercle que nous formons, Apolline mord dans la saucisse de Kasper, Jagger fait une blague déplacée, Diane devient écarlate, Renaud s’étouffe et défend l’honneur de sa fille en franglais, avant que tout le monde n’éclate de rire.
Putain, je devenais grave !
— On aura l’occasion de se revoir prochainement, lançai-je, la voix rauque.
Un effort quasi héroïque. Bordel, j’étais shooté, c’est pas possible ! Les junkies ressentent tout puissance mille, sous l’effet de l’héroïne.
Il rigola de bon cœur.
— OK, mademoiselle Fowler… Déjà, je dois essayer de la coincer seule, et ça, c’est pas gagné. Ton frère est une véritable sangsue ! Et s’il me surprend à poser ce genre de question à sa nana et qu’il se met en tête que je veux lui offrir des fleurs, il risque bien de m’arranger le portrait, sans compter que Columbia va trouver ma question super bizarre…
Il accompagna ses dernières paroles d’un froncement de nez qui me fit pouffer. Je levai la main pour agiter mes doigts d’un air désinvolte.
— Improvisez, monsieur Flores. Mais si vous étiez découvert, le département d’État nierait avoir eu connaissance de vos agissements.
Là, il éclata de rire.
C’est la journée de l’improbable. Il récite la formule parfaite sans grimacer, mais ce n’est pas tout. Je m’attends à ce qu’il se tourne vers mon père pour en faire autant, mais tout à coup, il tend les bras, qui encadrent ma mère, puis la soulève pour la secouer, avant de la plaquer contre sa poitrine et l’écraser entre ses bras.
Ma mère lâche un couinement, a les yeux exorbités et les pieds qui ne touchent plus terre. Elle est désemparée par ce câlin vigoureux. Je n’ai pas le temps d’intervenir, qu’il la pose au sol, puis fait volte-face pour attraper mon père et lui offrir le même traitement.
– Vous le voyez, il est là, déclare-t-elle d’une voix enjouée en pointant l’écran de son index.
Puisqu’elle a voulu confirmer les choses avec une échographie, oui, je vois bien… un truc. Je m’attendais presque à apercevoir un mini bébé avec une cagoule sur la tête, qui me salue en levant la main avec deux doigts en V pour fêter sa victoire. Mais non, c’est juste une tache, mais bel et bien présente dans mon ventre.
– Je veille quand même. Si je vous laisse prendre vos aises, vous irez jusqu’où ? Vous pourriez me piquer mon fusil aussi. Il ne manquerait plus que ça !
Pardon ? Ai-je bien compris qu’il est plus irrité à l’idée de que l’on touche son fusil que sa femme ? Il a le culot de s’étonner de ma stupéfaction.
– Ben quoi ? Tu sais très bien que pour un militaire, son arme est sa priorité.
– Oui, je l’ai bien appris. Je dors aussi avec la mienne sur le terrain. Mais l’entendre dans un contexte privé n’est pas très agréable.
Il ne fait même pas semblant d’être désolé puisque de son point de vue, il n’y a aucune raison à ce que je m’offusque de passer après son armement. Je n’insiste pas, trop fatiguée pour l’écouter m’expliquer que son fusil lui sauve la vie, quand moi, je la lui complique.
– Le recruteur. Les officiers blacks ne sont pas si nombreux, ça facilitait trop mon identification.
– Alors tu te maquilles tous les jours ?! questionne Lynx avec une moue dégoutée.
– Je ne me maquille pas ! s’offusque Cobra. Je me camoufle, ce n’est pas pareil.
– Tu parles ! Nous n’avons pas perçu la même pochette de camouflage parce que la mienne ne contient que trois couleurs : noir, vert et marron, se moque Lynx.
– Et je ne possède pas non plus de lingettes démaquillantes, ajoute Condor.
– Tu crois qu’il a du gloss et tout ? s’amuse Lynx.
– Je vais te coller mon poing dans la figure si tu continues, grogne Cobra.
– Tu ne peux pas. Tu vas te casser un ongle, la drag-queen, l’achève-t-il.
– Mais on court, là ! nous justifions-nous d’une seule voix.
– Ça m’étonnerait, on vous suit en marchant. Il va vraiment falloir y aller. On se bouge, go !
Avec la sensation d’être poussées, nous vérifions derrière. Ils forment un bloc pour nous obliger à accélérer. Leur attitude déterminée fait son effet, je m’affole.
– Mais ils vont nous piétiner !
– Ils sont fous ! confirme Sylvie qui passe la vitesse supérieure.
– Que voulait-il ?
– Rien d’important, ne vous inquiétez pas.
– Quand je vous pose une question, vous n’éludez pas.
– Oui, Condor. C’était juste pour éviter une nouvelle scène.
– J’écoute.
– Il souhaitait un café.
Quoi ?! Il a pris Sabine pour une cafetière ! Je vais lui expédier un café à travers la tronche ! Chauffé, je fais volte-face pour repartir sur le gars, mais la voix douce de Sabine stoppe mon élan.
– Condor. Il n’est pas de chez nous, il ne pouvait pas connaître ma fonction.
— Abandonner ? cria-t-elle d’une voix perçante tout en prenant soin de s’assurer que la table les séparait. M’y forcer ?
— Ouais, abandonner. Le concept est simple, bordel. Toi, moi, à poil. Le lit est facultatif. Et, crois-moi, t’as tellement envie de moi que la force ne sera pas nécessaire.
Sa bouche était tordue d’énervement, ses yeux incendiaient ceux de Sarah.
Sarah se figea et le fixa du regard.
— Quoi ? Pourquoi ?
Sa bouche s’aplatit en une ligne fine.
— Parce que tu n’aimes pas ça.
Sarah était sans voix. Momentanément, absolument sans voix. Il avait arrêté de fumer pour elle ? Une petite graine de plaisir germa en elle pour finir en fleur, faisant soudainement rayonner Sarah.
Puis il reprit la parole.
— Alors, bordel, qu’est-ce que tu veux, Sarah ? Qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour que t’arrêtes de te mettre dans cet état et que t’enlèves ta culotte ?
de parler d’une voix basse et douce, mais ne savait absolument pas s’il y parvenait. On s’est
rencontrés, on est attirés l’un par l’autre, t’as plus de petit ami. Il refusait d’utiliser encore le terme
« fiancé », cela le foutait en rogne de penser que cet autre homme avait été à deux doigts de se
l’approprier. Maintenant, on couche ensemble.
Il la vit déglutir puis plisser ses yeux posés sur lui.
— Juste comme ça ?
Sa voix était douce mais déterminée.
— Ce n’est pourtant pas sorcier, bébé.
Cette réplique était sortie avant même qu’il eût le temps de l’en empêcher. Il sut à la seconde où il avait prononcé cette pique qu’il avait merdé.
— Échec et mat.
Elle se lève d’un coup, déverrouille la porte et sort. Merde, elle part en courant et en riant. Je suis complètement paralysé. Je viens de me faire avoir, encore.
– TA GUEULE ! C’est une putain d’araignée et je déteste les araignées ! Tout le monde sait que j’ai la phobie des araignées ! Et on m’a offert cette putain d’araignée ! Alors, tu la bouffes, tu la tues, tu l’emmènes où tu veux mais tu m’enlèves cette putain d’araignée de merde !
– …
– ET JE NE VEUX PAS TE VOIR SOURIRE OU RIRE !