Extraits

La puissante déflagration l’avait également rendue sourde et la comtesse n’entendait plus qu’un grondement persistant. Elle avait l’impression que, le crâne envahi par la mer, elle subissait le flux et le reflux des marées.

Elle essaya de s’enfoncer dans la boue fraîche, de fuir l’éclat du soleil.

Soudain, des mains la firent rouler et jetèrent un voile sombre sur elle.

Elle sentit le parfum capiteux d’un manteau en laine et se ratatina sous la maigre étoffe. Peu à peu, ses terribles brûlures devinrent presque supportables. Elle se prit à espérer en réchapper.

Un mugissement aigu retentit près de sa tête :

— Vous êtes vivante ?

(extrait du chapitre 1)

"Alors qu'elle finissait d'effacer le tableau avant de congédier ses étudiants, un nuage occulta le soleil et plongea la salle dans la pénombre. Le chiffon se figea. Erin eut un léger vertige, puis elle se sentit dégringoler vers ...

Le noir complet.

Des murs lui comprimaient les épaules. Elle tenta de s'asseoir. Son front heurta violemment la pierre et elle retomba dans un fracas d'éclaboussures. Ses mains affolées fouillèrent un monde de ténèbres. De la pierre tout autour - au dessus, derrière, de chaque côté. Pas de la roche brute,comme si elle était ensevelie sous une montagne. Là, c'était aussi lisse que du verre. Le couvercle était orné d'un motif en argent qui lui brûlait les doigts. Elle tenta d'avaler et du vin lui emplit la bouche. Suffisamment pour la noyer.

Du vin ?"