Extraits

Chapitre 3 :

Stan

«…

— Pa’, ça va ? demandé-je en m’approchant en même temps que Seth et Drake.

Mon père se contente de fixer la double porte avant de prendre une grande inspiration.

— J’ai toujours adoré son caractère de feu. Dommage que tu l’aies laissée partir celle-là, déclare mon père en me regardant. Par contre, ça me fait chier de l’admettre, mais elle a raison et je ne doute pas un seul instant qu’elle mettra en application son petit plan si jamais on ne file pas droit. Alors aucune vague, c’est bien clair ?! dit-il cette fois en s’adressant à tous les membres présents qui lui signifient leur accord en hochant la tête.

Mon père retourne s’asseoir et je ne peux m’empêcher de repenser à ce qu’il a dit : « Dommage que tu l’aies laissée partir celle-là. » Je sais que beaucoup ont eu du mal à croire ce que je leur avais raconté. J’ai souvent essuyé les commentaires et réflexions me disant que je devais me tromper. Et pendant longtemps je me suis battu contre cela. Comment ma propre famille pouvait-elle prendre la défense de Millie ! Ils n’étaient pas là, ils n’ont pas vu et c’était bien là le fond du problème. Moi-même, si je n’en avais pas été le témoin, je ne l’aurais probablement pas cru. Je ne pouvais finalement pas leur en vouloir, tous étaient attachés à Millie et sa trahison ne m’a pas seulement blessé, moi, elle a affecté tout le monde à des degrés différents...»

- T’es déjà trempée, ma belle, me chuchote-y-il à l’oreille d’une voix rauque.

- La faute à un biker ultra-sexy qui n’a pas cessé de m’allumer tout l’après-midi, dis-je en ondulant des hanches pendant que Stan continue de me torturer.

- Sexy, hein?

Flashback, 7 ans avant…

– Amy, Angel te cherche et il n’a pas l’air content du tout. Une idée ? demande notre père en arquant un sourcil.

– Non, aucune, fait-elle tranquillement.

Je tourne la tête en direction de ma sœur. Elle affiche un air parfaitement innocent et se contente de contempler ses ongles sous tous les angles.

– Si je te dis qu’on dirait un Schtroumpf, ça te rafraîchit la mémoire…

– Ah, ça !

– Ma puce, il va falloir que tu lui pardonnes pour la nana de l’hôpital, c’est plus possible. C’est quand même mon road captain…, dit mon père d’une voix calme.

– Ça va ! C’est juste du bleu de méthylène, répond Amy comme si c’était normal.

– Je sais, ma puce, mais là quand même…

– Mais qu’est-ce que t’as fichu, Amy ? lui demandé-je, complètement amusé.

J’imagine très bien Angel recouvert de bleu des pieds à la tête. Mais ce que j’aimerais savoir, c’est comment elle s’y est prise. J’ai des frères à qui j’aimerais faire le même coup…

– J’en ai mis quelques gouttes dans son shampoing et dans son gel douche, m’explique-t-elle le plus calmement possible.

– Putain, mais c’est super ! dis-je avec un tel enthousiasme que mon père se rend compte assez vite de l’idée que je suis en train d’avoir.

– Stan, ôte-moi vite cette idée débile de ton crâne ! me dit mon père en me lançant un regard noir.

« je serais prêt à traverser un océan à la nage si je savais que tu m’attendais de l’autre côté, »

✏ « Il s’agit de la nana, celle qui existe dans la vie de chaque homme. Celle pour qui j’aurais décroché la lune, la seule que j’aie jamais aimée. »

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✏ « Pour quelles raisons maintiendrons-nous en vie une personne dont l’esprit n’est plus là ? Si ce n’est pour pleurer, au côté d’un corps maintenu en vie par des machines, le souvenir de l’homme qu’il était jadis en chérissant l’espoir qu’un miracle se produise. »

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✏ « Souffrir pour aimer ou aimer souffrir ? A ce stade, je ne saurais pas quoi choisir. »

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✏ « Stan fut mon premier amant, mon premier amour et il sera mon dernier. Il est le gardien de mon âme, le protecteur de mon cœur, le défenseur de ma vie. »

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✏ « Auprès de lui, j’aurai vécu un paradis à deux, survécu à l’enfer solitaire pour vivre désormais une vie à plusieurs. »

On dit qu'entre l'amour et la haine il n'y a qu'un pas. Mais quand ces deux sentiments se mêlent, qu'est-ce que c'est?

L'envie, la haine, le besoin, la colère, tant de sentiments contraires que je n'arrive pas à discipliner et qui me perturbent.

Alors que je ne devrais ressentir que de la haine envers elle, je n’ai pas pu m’empêcher d’être fier et surtout excité par ce spectacle. Elle ne le saura jamais, car je ne le dirai jamais à haute voix, mais elle n’a jamais été aussi belle et sexy qu’à cet instant.

Ça paraît évident. Je suis venu m’entraîner à jouer de la flûte traversière avec mon orchestre philharmonique, lâche-t-il avec sarcasme.

– Em’, je serais prêt à traverser un océan à la nage si je savais que tu m’attendais de l’autre côté, dit-il.