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-Quel effet cela te fait-il d’être enfermé parmi tous ces hommes?
Lou sentit son cœur battre plus vite. Que signifiait cette question? Elle craignait de ne le savoir que trop.
-Je ne comprends pas, sir.
Il rit doucement.
-Mais si, tu me comprends parfaitement. J’ignore quelles circonstances ont fait de toi ce que tu es. Quoi qu’il en soit, j’admire comment tu t’en sort.
-Je vous remercie, sir, mais je ne comprend toujours pas.
-Allons! Mettons un terme à cette supercherie.
Rapide et souple comme un chat, il se leva de sa couchette, fut debout face à Lou, saisit des deux mains les revers de sa chemise et l’ouvrit d’un geste sec. Elle rougit jusqu’aux oreilles. Il lui sourit, puis promenât son index sur la bande de tissu qui comprimait les seins.
-Dois-je arracher cela aussi, Louis? Ou serait-ce plutôt: Louise?
Afficher en entier-Pardonne-moi, murmura-t-elle en s’écartant doucement et en essuyant ses larmes. Je suis idiote...
-Mais non, dit-il. Je suis comme toi.
-C’est-à-dire?, renifla-t-elle.
-Amoureux. Amoureux de toi.
-Oh!... Barry...
Leurs visages se rapprochèrent. Leurs lèvres, timidement, se frôlèrent.
Afficher en entierOÙ LA ROSE REVIENT AU PORT
Londres, le 12 septembre 1759
- Ann ! Ann ! Venez ! Ann !
On frappait à la vitre. Ann Archer reconnut Bill O'Hara, le cordonnier, qui tenait la boutique en face de chez elle. Elle se leva avec difficulté de son siège, les deux mains posées délicatement sur son ventre. Ann Archer était enceinte de huit mois et demi. Elle avait mal aux reins, et se mit machinalement à les masser en s'approchant des carreaux derrière lesquels la trogne édentée du cordonnier lui criait :
- Ann ! Ann ! Venez vite ! La Rose est de retour ! Elle ouvrit vivement la fenêtre.
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