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Vous autres aussi, rentrez chez vous ! Fermez bien portes et volets et n'ouvrez à personne, vous m'entendez...Personne ! Cette nuit...je pars en chasse.

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- Je pense que tu as fait le bon choix, Louis, même s'il t'est pénible.

Un triste sourire lui étira les lèvres.

- C'est aussi ça, devenir adulte.

Louis grimaça.

- Dans ce cas, ça ne me plaît guère, à moi de grandir.

Le rire du Maistre agita un peu la torpeur paresseuse du sous-bois.

- Ça ne plaît à personne, Louis, pas plus que vieillir, mais on ne nous demande pas notre avis.

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En chaque homme, Louis, il y a une part de bête. Chez les enfants, on la devine plus aisément : elle s'énerve quand on lui prend quelque chose, devient violente quand elle est jalouse, quand elle a peur ou qu'elle ne comprend pas... Et puis on grandit, on apprend à la cacher, on la dissimule aux autres... Mais elle est toujours là. Quand on perd le contrôle, quand le masque se fissure, que les barrages de la raison sautent, elle revient, elle montre un bout de museau et de griffes, elle pousse un coup de gueule. Quand quelqu'un ou quelque chose te contrarie ou te fait du mal, tu la sens qui grogne, qui veut sortir...

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C'était une vallée misanthrope, n'aimant pas les hommes et ne faisant aucun effort pour être aimée d'eux.

En fait, elle repoussait l'homme comme elle invitait le loup.

Pas un brin de tendresse, dans ses pentes. Abruptes, elle plongeaient du plateau dans le creux d'une rivière plus sinueuse que bien des serpents, et qui, là, en bas, usait ses crocs liquides sur quelques rochers barbus.

Et la forêt, maîtresse partout.

Elle tapissait ce coin du monde, lui faisait chevelure hirsute, de branches et de feuillages, touffue en diable. On la sentait habile à vous gober l'imprudent, à le perdre dans ses entrailles d'écorces et d'humus, à lui tendre racines et branches traîtresses pour mieux le rudoyer.

Par-ci, par-là, verrues granitiques, lui poussaient quelques dents de pierre qui perçaient les gencives brun et or des bois... Des rocs sans nom que personne n'avait jamais songé à baptiser.

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L’hiver est bien là, difficile de l’ignorer.

Ça faisait un moment qu’il pointait de par le pays des coups de museau prudents. Une gelée par-ci, quelques doigts de nuages par-là. On le sentait en appétit, se pourléchant déjà les babines à givre de ce coin de monde qu’il ne tarderait pas à avaler.

Et puis, hier, ayant assez reniflé son dû, il s’en était emparé d’un seul coup de gueule blanche.

La neige a gobé tout et tous. Grasse, épaisse comme peu de suie, elle a emmitouflé le monde d’une pelure blanche, digéré les couleurs fanées de l’automne en l’espace d’une nuit.

Et elle persiste, la bougresse, à croire qu’elle veut ensevelir jusqu’au faîte des arbres déplumés.

D’ici même, on la sent qui pèse sur les lauzes du toit.

Et ce vent, encore, ce vent d’hiver qu’on dirait pourvu de dents, qui mâchonne les planches de chêne des volets. Il est tenace, lui aussi, à vous pousser des flocons blancs jusqu’à l’intérieur, par les plus infimes trous du bois.

Ce soir, les bêtes dorment à l’étable, au chaud, dans leur odeur épaisse de crotte et de cuir. Elles y resteront jusqu’au printemps.

On ne travaillera pas la terre, demain, on la laissera reposer, bien au chaud, sous sa croûte pâle. Elle attendra, elle aussi, passera l’hiver à faire germer ses jeunes pousses, sous le manteau blanc, à l’abri du gel. Alors, ce soir, on peut se reposer, toute peine rendue.

On tend l’oreille, on ferme un peu les yeux, pour mieux imaginer.

Alors, comme un velours usé, s’élève la voix du conteur.

Elle vient, à peine un souffle, se mêler au chuchotement assourdi de la bise, l’apprivoiser, le faire sienne…

« Entre Aurillac et Argentât la jolie, il est une vallée revêche et hirsute, sauvage comme peu de garces, toute de pierres abruptes, de forêts aussi mauvaises que riches à ronces.

Au creux de cette vallée, la Maronne entoure, de ses bras froids et liquides, un roc puissant.

Là, tel le loup en sa tanière, se tapissent les Tours de Merle.

Et c’était vers elles, seul et le cœur bien lourd, que Louis dirigeait ses pas…»

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