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Ty à Bear :

— Je me moque de ce que tu es, me dit-il d’une voix forte et distincte. Je me moque que tu aimes différemment des autres. Ça m’est égal parce que tu restes toujours mon frère.

Il prend ma main, et j’observe ce petit bout d’homme, cette personne qui est plus sage que je n’aurais espéré l’être. Je serre sa main très fort, et il fait la même chose avec la mienne, et je sais qu’il sait tout ce que je n’arrive pas à dire. D’un doigt, il me fait signe de me pencher en avant. Je m’exécute.

— Je suis heureux qu’Otter soit revenu, me murmure-t-il à l’oreille. Je suis heureux que tu aies pu le retrouver. Mais si tu es d’accord, je vais continuer à aimer les filles. 

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— Tu devrais voir ta tête, dit-il entre deux crises de rire. Ça vaut franchement le coup. On dirait…

Mais c’est tout ce qu’il parvient à dire car j’accours vers lui en silence et je le plaque au niveau de l’abdomen, reportant par ce geste toute ma force dans mon épaule. Je crois que j’ai remporté la bataille, quelle que soit celle que je mène, mais tout le monde sait bien que les châteaux gonflables sont injustes. Tandis que je l’emporte vers le mur, mes chaussettes glissent sur le plastique, mes deux pieds se dérodent sous moi et j’essaie désespérément de m’accrocher à quelque chose. Mais tout ce que je trouve, c’est Otter et je l’entraîne dans ma chute. J’atterris sur le dos et n’ai qu’une seconde pour réagir avant qu’il ne me tombe dessus, ma tête contre son torse. Je peux l’entendre respirer bruyamment, et je peux entendre son cœur battre rapidement sans sa poitrine. Je reste figé pendant un moment, m’ordonnant de bouger, mais je n’y arrive pas. Je peux le sentir reposer sur moi de toute sa longueur, et ce n’est en rien comme Anna, la seule autre personne que j’aie eu contre moi de cette manière. C’est puissant, ferme et ça sent distinctement l’homme, et un milliard de pensées me traversent l’esprit en un instant, et je n’arrive plus à respirer, et je n’arrive plus à bouger, et tout ce à quoi j’arrive à penser c’est à lui contre moi, maintenant. C’est comme si les trois dernières années ne s’étaient même pas écoulées, et c’est comme s’il avait toujours été là et avait toujours été Otter, et je suis terrifié parce que je peux me sentir durcir sous son poids et que s’il est là depuis à peine une seconde, ça me semble être une éternité. Puis il se raidit, comme s’il venait de prendre une décharge, et il se libère rapidement. J’ai froid et je suis surpris quand une larme se met à couler sur ma joue. 

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J'ai décidé de lui faire ce qu'il voulait pour le diner, alors il est allé sur internet pour trouver un truc végétarien à l'allure peu ragoûtante qui semblait avoir été grattée du dessus d'une bûche humide. Je lui ai dit que nous n'avions aucun ingrédient pour ça. Il m'a répondu que c'était pour ça que Dieu avait créé les épiceries. Je lui ai rétorqué que Dieu n'avait pas créé les épiceries. Il m'a alors dit que je n'en avais aucune preuve et que je risquais d'avoir l'air bête quand je mourrai, que j'irai au paradis et que je verrai la Superette Divine. Je lui ai répondu que c'était un nom stupide pour une épicerie. Il a répliqué que je ne pouvais pas faire mieux. Je lui ai dit que l'épicerie de Dieu s'appelait les Munificentes Halles Célestes et quils avaient chaque semaine des pains spéciaux Corps du Christ au levain. Il m'a dit que je blasphémais. Je lui ai répondu qu'on n'était croyants.

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- Qu'est-ce que Ty t'a dit quand il a chuchoté à ton oreille ? Demandé-je.

Otter ricane.

- Il a dit que je devais prendre soin de toi, maintenant. Il a dit qu'il n'était qu'un petit garçon et que tu as besoin qu'on s'occupe de toi.

- Et tu lui as promis ça ?

Il relève la tête et me regarde, surpris.

- Bien sûr. Pourquoi est-ce que je ne lui aurais pas promis ?

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— Et rien de tout ça ne te criait que ça arrivait bien trop vite ?

Il secoue la tête et me fait son sourire à la Otter.

— Rien n’est trop rapide si c’est fait pour durer pour toujours, Bear

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Je n’essaye pas de faire dans le larmoyant, ou quoi que ce soit. Ce n’est pas ce genre d’histoire. Pas de récit sur le pauvre petit Bear et la façon dont sa mère l’a abandonné, le laissant seul pour élever son jeune frère, ni sur la manière dont sa vie a été complètement chamboulée par la suite, mais qui, à la fin, en tire une bonne leçon de vie. Ça ne va pas être ça.

Bon, d’accord, oubliez ça. Je ne sais pas quel genre d’histoire cela va être. J’espère juste que ça ne sera pas de la guimauve et que ça ne vous donnera pas la nausée. Moi, ce genre de choses, ça me rend malade.

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Ne vous méprenez pas à mon sujet : j’ai des amis. Il s’avère juste que la majorité d’entre eux vont à l’école ailleurs et qu’ils vivent leur vie, quel que soit ce qu’ils font. La plupart ne reviennent pas à Seafare s’ils peuvent l’éviter. Les autres ne sont peut-être que le fruit de mon imagination. Creed, lui, revient souvent, affirmant que l’Arizona est en réalité situé à la surface du soleil, et pas tout près de la Californie comme le disent les cartes. Mais, même avec ses parents en vadrouille les trois-quarts de l’année, il continue à venir ici et c’est comme s’il avait sa propre résidence secondaire, ce qui est super quand vous aimez ce genre de choses. Quand je lui ai dit ça, il m’a simplement regardé d’un air bizarre, en me rétorquant qu’il n’avait jamais envisagé ça de cette façon. On n’en a plus jamais reparlé.

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Je tenais simplement à clarifier les choses avec vous sur mon nom. Je suppose, à juste titre, que quand les gens entendent aujourd’hui mon pseudonyme, Bear McKenna, ils imaginent l’une des deux choses suivantes : soit que je suis un immense bûcheron poilu aux manières rustres mais au cœur d’or, soit que je suis incroyablement prétentieux. En général, c’est le premier cas qui l’emporte, jusqu’à ce qu’ils me voient et battent des paupières pendant un moment pour essayer de deviner le rapport entre un tel nom et ce qu’ils ont devant les yeux. Pourquoi le deuxième cas ? Méditez là-dessus : si vous rencontrez pour la première fois quelqu’un prénommé Bear, vous ne vous diriez pas qu’il a une idée démesurée de lui-même ? Oui ? Non ? Bon, je ne dois pas penser comme la plupart des gens. Et je ne me bats plus avec eux sur ce sujet-là. Je m’appelle Bear McKenna.

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ALORS, pour tout vous dire, je ne m’appelle pas réellement Bear. Mon vrai nom est Derrick McKenna, mais on me surnomme Bear depuis que j’ai treize ou quatorze ans. Ça date de l’époque où Ty, encore bébé, essayait de prononcer mon nom et n’arrivait pas à dire Derrick. Ça a donné un truc bizarre, comme « Barick », mais après avoir entendu ça, maman répétait sans cesse qu’on avait l’impression qu’il m’appelait « Bear ». Je crois qu’à sa façon c’était une sorte de pied de nez du destin car j’avais fait le même coup à quelqu’un d’autre quand j’étais petit. Mais j’y reviendrai plus tard.

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- Les choses ne peuvent pas être tout le temps d'une certaine façon, uniquement parce que tu le désires !

- Pourquoi pas ? Pourquoi les gens se soucient autant de qui tu aimes ? Tu ne blesses personne, si ?

- Pas que je sache, dis-je, en essayant de repousser le souvenir d'Anna.

- Et tu ne fais rien de mal ?

- Non, Ty.

Il lève les mains au ciel.

- Alors où est le problème ? Je ne comprendrai jamais pourquoi les gens ne laissent tout simplement pas les autres être ce qu'ils désirent. Ce n'est pas comme si ça les affectait de quelque façon que ce soit.

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