Extraits

La femme me pousse du coude et je me retrouve face au bureau où Easton Alpert est installé. Je suis désormais nez à nez avec l’homme idéal. Une bombe. Un étalon. Un dieu grec. Ou peu importe le surnom puisque tout semble lui aller de toute façon. Le temps s’est arrêté et je suis incapable de parler.

Il me sourit et me tend la main. Mon premier réflexe est de tendre la mienne en retour. Il explose de rire.

– Je voulais que vous me donniez votre livre, dit-il en désignant l’exemplaire de son roman que j’ai sous le bras gauche, mais je suis ravi de vous serrer la main.

Si je creuse avec mes doigts de pieds, y a-t-il une chance pour que je m’enfonce dans le sol ?

– Salut, dis-je faute de mieux, vous me reconnaissez ?

Une expression de gêne traverse son visage.

– À vrai dire, non, je suis désolé, s’excuse-t-il.

Creuse un peu plus, creuse un peu plus…

Je sens mon visage virer à l’écarlate tandis qu’il cherche mon regard.

– Je plaisante, bien sûr que je vous reconnais, Mila. Je ne m’attendais pas à vous revoir ce soir, fait-il visiblement enchanté de ma présence.

– Je ne pouvais pas laisser passer l’occasion de faire signer mon livre, réponds-je.

– Mila, cela vous dirait de boire un verre avec moi lorsque j’aurai terminé ? Nous serons plus tranquilles pour que vous me racontiez votre entretien.

Oui ! Oui ! Oui !