Extraits

C'est ça, l'amour. À la fois universel et tellement personnel. C'est un sentiment partagé par tous. Quiconque n'a jamais souffert est soit un menteur, soit un robot, et nous savons tous que les menteurs et les robots font de détestables amis. D'ailleurs, les révoltes de robots : pouvons-nous parler du fait que nous n'en parlons pas assez ?

Nous avons décidé d'utiliser le même arbre : lui d'un côté du tronc couvert de mousse, moi de l'autre. Et, pour l'instant, le devoir pour coeur brisé me rend le coeur...douloureux. Ce qui qui, je suppose, est le but de l'exercice. Regarder son chagrin en face, c'est comme regarder le soleil : ça brûle.

Nous, les humains, faisons toujours notre possible pour éviter la douleur. Nous cherchons un biais, une trappe, quelque chose qui nous engloutisse pour nous recracher de l'autre côté, sans souffrance inutile. Mais la souffrance est inévitable. Si tu veux surmonter ton chagrin, il faut laisser ton coeur souffrir. Et quelles que soient les distractions que tu t'offres - tablettes de chocolat, achats compulsifs, concours de sieste -, tu ne peux pas esquiver ton chagrin. Il n'a nulle part où aller, il n'a rien à faire. Il va rester là à se tourner les pouces, en attendant que tu suis prêt(e).