Commentaires de livres faits par LudivineLiseuse
Extraits de livres par LudivineLiseuse
Commentaires de livres appréciés par LudivineLiseuse
Extraits de livres appréciés par LudivineLiseuse
Cela pose un problème à la plupart des gens. Il est tellement plus facile de voir le monde en noir et blanc. Une personne est bonne ou mauvaise. Il m'arrive de jeter un œil sur Twitter et autres réseaux sociaux... sur des scandales réels ou imaginaires. L'extrémisme et l'indignation sont binaires, implacables, avides d'attention. La raison et la prudence sont compliquées, épuisantes, triviales.
lumière.
Je ne suis pas du genre hystérique ni même enclin
au sentiment qu’on nomme communément la stupéfaction.
Durant mes quarante et quelques années
d’existence, j’en ai vu de toutes les couleurs. J’ai failli
être tué… et j’ai tué. J’ai été confronté à une perversité
que beaucoup trouveraient difficile à imaginer,
voire inconcevable. D’aucuns argueraient que j’en
ai fait autant. J’ai appris au fil des ans à contrôler
mes émotions et, qui plus est, mes réactions dans des
situations stressantes ou explosives. Je peux frapper
vite et violemment, mais je n’agis jamais sur un coup
de tête ni de manière irréfléchie.
Disons que ces qualités m’ont sauvé, moi et ceux
qui me sont chers, à plus d’une occasion.
J’avoue cependant que, en voyant ce garçon – du
reste, c’est un adolescent maintenant –, je sens mon
pouls s’accélérer. Mes oreilles se mettent à bourdonner.
Inconsciemment, je serre les poings.
Dix ans – et une cinquantaine de mètres – me
séparent du garçon porté disparu.
— Myron.
— Win.
Win soupira.
— Tu veux absolument que ça reste un moment mémorable, hein ?
— Que serait la vie sans cela ?
Win hocha la tête. Myron s’avança. Les deux hommes s’étreignirent avec force, se cramponnant l’un à l’autre comme à une bouée de sauvetage.
Du moins, c'était ce qu'il prétendait.
"Toi, lui disait Win, tu as le complexe du héros. Tu penses que tu peux sauver le monde. Tu es Don Quichotte se battant contre des moulins à vent.
- Et toi ?
- Moi, je suis le chéri de ces dames."
Win.
— Prends-toi ça dans les dents, a-t-il dit au cadavre. Puis, se tournant vers Myron :
— Tu saisis ? Les morsures, prends-toi ça dans les dents.
— Désopilant.
— Non. dit-elle. À condition de pouvoir en faire autant avec des hommes.
Myron se mit à tousser. Win resta impassible.
— Mais bien sûr. La vidéo se trouve dans ce placard.
Elle se tourna vers le placard en question.
— Vous avez un trépied ?
Win faillit se laisser avoir puis il secoua la tête.
— Bien tenté.
— Un homme intelligent... quel plaisir.
Elle sourit.
— Bonne nuit, les garçons.
Quand elle fut partie, Win se tourna vers Myron.
— Tu peux fermer la bouche maintenant.
_C'est elle qui à signé Crispin. C'est son protégé.
Myron se tourna vers la jeune femme.
_Joli coup.
_Merci, fit elle.
_Nous verrons si c'est vraiment un bon coup,intervint Zuckerman. Zoom a décidé d'investir dans le golf. On met le paquet. C'est du lourd.
_Énorme dit Myron.
_Colossal, ajouta Win.
_Pachydermique.
_Baobabesque.
_Titanesque.
Win sourit.
_Multidégravitant.
_Oooh, souffla Myron. Excellent.
— Otto Burke est en conférence, annonça-t-elle.
— Alors, essayez Larry Hanson.
Elle tendit un café à Jessica, se fendit d'un sourire crispé et sortit de la pièce. Jessica considéra son gobelet d'un œil méfiant.
— Tu crois qu'elle a craché dedans ?
— Probablement.
Elle posa le gobelet sur une table basse.
— J'avais l'intention de réduire la caféine, de toute façon.
-Même l'animal le plus crétin, dit Myron, possède un instinct de survie.
— Nous devrions le tuer.
— Non.
— Tu ne fais que retarder l'inévitable.
— C'est le fils de Frank Ache. Win. On ne tue pas le fils de Frank Ache.
— Je vois. Donc, tu préfères tuer le fils d'un honnête père de famille ?
La logique, selon Win. Imparable dans un genre effroyable.
— Voyons d'abord comment ça évolue, d'accord ?
— Ne pas remettre au lendemain ce qui peut être exterminé le jour même.
Myron le considéra.
— Tu devrais écrire un de ces bouquins sur comment réussir sa vie.
- Alors, le blondinet superman, ça roule ?
- Comme toujours, ma poule.
Les mordillements cessèrent. « Alors ? » Et manipulation.
Les yeux fauves et troubles du comte s’étrécirent. « Est-ce que ton fichu cerveau cesse parfois de fonctionner ? »
Alexia répliqua par un « en fait, oui » malicieux. Elle observa l’angle de la lumière du soleil qui se glissait autour d’une lourde draperie de velours. « Il semblerait que tu sois capable de le faire cesser de fonctionner pendant deux bonnes heures environ.
— C’est tout ? Qu’en dites-vous, lady Maccon, devrions-nous tenter les trois heures ? »
Alexia lui donna de petites tapes mais le cœur n’y était pas. « N’es-tu pas censé être trop vieux pour ce genre d’exercice éprouvant ?
— Quelle drôle de remarque », dit le comte en soufflant par le nez, offensé. « Je n’ai qu’un peu plus de deux cents ans, un vrai louveteau. »