Ludovic Daussoy, Tome 1 : La Fièvre du lézard

« La fièvre du lézard » de Laurent Carstens est un thriller à la fois original et classique. Comment cela est-il possible me direz-vous? On retrouve beaucoup d’originalité dans les thèmes scientifiques abordés (paléontologie, virologie, neurosciences) qui se mêlent au thriller. Cet aspect qui est totalement maîtrisé, approfondis et crédible, est le véritable point fort du livre. En revanche, c’est avec le côté thriller que l’on retrouve une sorte de classicisme où le suspense est haletant mais où aucune surprises n’a surgi, ayant deviné très (trop) tôt la base de l’intrigue. Ce livre reste un bon moment de lecture, notamment par la plume très agréable de l’auteur qui réussi parfaitement à nous embarquer dans son histoire.

Un petit mot sur la couverture que j'aime beaucoup, surtout le squelette de dinosaure. Lorsque j'étais petite, je ne voulais pas être chanteuse ou actrice comme les autres (un peu vétérinaire à un moment cependant, je l'avoue), mais paléontologue. J'ai toujours été fascinée par les dinosaures, ces géants maîtres de la terre à jamais disparus. Aujourd'hui encore, j'aime regarder des films et des documentaires les concernant. Alors forcément, cette couverture m'a donné envie d'en savoir plus.

J'ai donc été lire le résumé et j'ai tout de suite su que j'allais accepter ce SP. Un livre qui conjuguait thriller, paléontologie et science, je ne pouvais pas passer à côté ! Et grand bien m'a pris d'accepter (et encore un grand merci à l'auteur de me l'avoir proposé) parce que j'ai passé un excellent moment entre ses pages. Surtout au niveau du contenu, non dévoilé par le résumé, qui restait une surprise totale. Ce livre m'a fait penser à un auteur que j'aime vraiment beaucoup. Je ne vais pas dire que j'ai complètement retrouvé son style dans ce livre, mais c'était dans la même veine et vraiment très plaisant à lire. ^^

J'ai beaucoup aimé la plume de Laurent Carstens que j'ai trouvé très agréable, malgré quelques répétitions dans les premiers chapitres. Elle est fluide, descriptive sans être lourde et teintée d'humour malgré la situation des personnages.

J'ai vraiment aimé le prologue qui, tout de suite, laisse à deviner ce dont il va être question dans la suite du livre. J'ai lu un commentaire de quelqu'un qui doutait de son utilité et ne voyait pas vraiment le lien avec l'histoire. Sachez que, pour moi, c'est tout à fait l'inverse. Ce prologue est le premier pas vers l'intrigue de ce livre.

Dans un premier temps, je n'ai pas compris l'utilité des chapitres parlant du passé du professeur Ludovic Daussoy et ne les ai pas trouvés très captivants (en même temps, la romance et moi, ça fait 10 000, alors... lol). Et puis j'ai compris leur utilité dans la psychologie du personnage, dans ses réactions et dans ses pensées en cours de route. En fin de compte, ces retours en arrière étaient tout à fait justifiés.

J'ai cependant trouvé dommage que certains chapitres aient une date, un lieu et pas d'autres. Dans ces cas-là, on se doute de la continuité mais, pour moi, quand on choisit cette démarche, il faut jouer le jeu jusqu'au bout.

Mais parlons un peu de l'histoire. Je ne vous en dirai pas plus sur le prologue, pour ne pas vous spoiler. Nous partons donc ensuite au... Tiens petite anecdote, je me souviens d'une journée en classe de CM2 (purée, ce que ça date !) où il nous fallait choisir un pays d'Afrique et sa capitale (ne me demandez pas pourquoi, je ne m'en souviens plus). Il s'avère que mon choix s'est porté sur un pays dont la sonorité mêlée à celle de sa capitale rendait vraiment très bien. Il s'agissait du Niger et de sa capitale, Niamey. Je parie que vous ne devinerez jamais où se trouve Ludovic Daussoy avant de partir en Patagonie... :p

Enfin bref.

Le professeur Daussoy est un homme passionné par son métier, qui ne vit que pour la paléontologie (et pour les femmes aussi, il collectionne les aventures). Au début, je me suis dit que, entre lui et moi, ça n'allait pas le faire. Je n'avais aucune envie de passer tout le livre aux côtés d'un macho qui se tape tout ce qui bouge ! Heureusement, j'ai été bien vite rassurée parce que, même s'il se pense irrésistible, ce n'est pas du tout quelqu'un de méchant ou de profiteur (pas dans le mauvais sens en tout cas).

Au contraire, même, Ludovic est un personnage très humain et passionné, bourré d'humour piquant et d'auto-dérision qui m'a beaucoup plu. J'ai vraiment apprécié le suivre au fil de l'histoire.

A contrario, je n'ai pas du tout aimé le personnage de sa secrétaire, Estelle (je crois), que j'ai trouvé trop invasive et sans gêne.

Le personnage du docteur n'est pas non plus celui qui a le plus attiré ma sympathie, loin de là.

Quant aux autres, je ne veux pas entrer dans les détails, mais on s'attache facilement aux personnage principaux, bien travaillés, tout en étant un peu perdu avec les personnages très secondaires (principalement l'équipe du site de fouilles) dont on a du mal à se souvenir parce que très peu évoqués.

Mais quid de l'histoire, vous demandez-vous ? Le truc, c'est que le résumé est très vague et que si je vous dis tout ce que j'ai envie de vous dire, bah vous allez être méchamment spoilés, ce qui n'est pas mon but. Alors je me retiens, mais ce n'est pas du tout facile, croyez-moi. ;-)

Je peux juste vous dire que le professeur Daussoy va être appelé sur un chantier de fouilles en Patagonie, pour servir de témoin à l'extraction d'une pièce fossilisée de très grande valeur. Seulement, jamais il n'aurait pu se douter (personne ne l'aurait pu d'ailleurs) des conséquences qui allaient découler de cette découverte.

Concernant l'intrigue, je me suis doutée dès le départ vers quel sujet allait se tourner l'auteur (ce qui n'était pas du tout pour me déplaire), mais je n'ai pas tout vu venir pour autant. J'ai été étonnée par une révélation en me demandant comment j'avais bien pu ne rien voir venir ! ? Et ça, j'aime ! :D

Un point que j'ai trouvé agréable, c'est qu'à la toute fin du livre l'auteur nous explique, en donnant ses références, s'être inspiré de choses réelles (même s'il a évidemment pris des libertés) pour avoir une approche la plus réaliste possible. Une démarche qui donne du poids à son histoire.

En résumé, après un début un peu lent où Laurent Carstens plante le décor de son livre, j'ai très vite été happée par l'histoire et ai eu beaucoup de plaisir à la lire, page après page, et à la vivre aux côtés de Ludovic Daussoy et de ses infortunés compagnons. Un livre qui sort un peu des sentiers battus en invitant la paléontologie et la science dans un thriller très bien maîtrisé à mon goût, même si j'aurais peut-être aimé en savoir un peu plus sur l'extraction des fossiles. Si l'auteur, dont c'est le premier livre, vient à en écrire un nouveau (et que le sujet m'intéresse, ben oui, quand même !), il peut d'ores et déjà me compter parmi ses prochains lecteurs.

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Laurent Carstens nous propose son tout premier roman, un Thriller sur fond de paléontologie et de science poussée, avec un soupçon de voyage. Du dépaysement, un cerveau en ébullition, de la découverte, du mystère, un brin d’action et nous obtenons un cocktail somme toute intéressant.

La Fièvre du Lézard met en scène Ludovic Daussoy, un quadragénaire passionné par son métier, toujours en cavale d’un pays à l’autre pour mieux fuir l’étouffement d’une vie parisienne. Lorsque l’opportunité se présente de partir en Argentine et renfiler ses bottes de paléontologiste sur le terrain, il n’hésite pas une seconde. L’occasion est trop belle. Malheureusement, tout ne se déroule pas comme prévu et c’est une course contre la montre qu’il va devoir affronter.

Laurent Carstens nous plonge tout de suite dans le vif du sujet – ou presque – dès les premières pages. La base principale, le noyau de l’intrigue, est posée, nous découvrons ce qui va en retourner et ce qui attend le héros.

Si ce début est prometteur, il faut néanmoins s’attendre à une mise en place qui suit très lente. L’échiquier se met doucement en place ; les pièces bougent une à une, de telle sorte que nous ignorons vraiment où souhaite en venir monsieur Carstens. Au point que l’on se demande « Un intérêt véritable à nous présenter tel sujet ? Tel souvenir ? Telle action ? » On se laisse envahir par le doute, jusqu’au crescendo final où le puzzle se met en place et nous en venons à regretter de ne pas avoir prêté une attention plus particulière aux indices et autres détails disséminés depuis le premier chapitre, leurrés par notre impatience.

La Fièvre du Lézard est un sacré pavé et il faut beaucoup de patience pour, petit à petit, en briser chaque couche de la coquille et découvrir ce que nous réserve ce livre. De la patience et beaucoup de curiosité, l’envie de sortir de ses sentiers battus pour engranger de nouvelles connaissances de manière ludique, gonfler un peu plus sa culture.

Si le déroulement de l’intrigue est long, la bobine semblant parfois interminable, notre impatience est néanmoins temporisée par les multiples protagonistes qui gravitent autour de Ludovic – chacun avec sa propre distance. Nous pouvons particulièrement apprécier le soin apporté au background de ces personnages ; aucun n’est lisse, si tant est qu’ils sont des personnages secondaires. Ils ont leur propre caractère, leurs propres tics, leur propre passé. La psychologie fait partie intégrante de ce récit, liée par l’intrigue en elle-même et la diversité des héros. Tout comme les relations entre eux. Le côté relationnel est aussi présent – ainsi qu’une romance.

M’est avis que la psychologie sert beaucoup un Thriller comme cet ouvrage où certaines situations poussent les individus dans leurs retranchements émotionnels. Laurent Carstens à jouer sur ce plan scientifique et humain.

L’auteur alterne entre l’emploi d’un narrateur interne (Ludovic) et celui d’un narrateur extérieur au récit, où il s’octroie une plus grande liberté pour mettre en scène les personnages et les diverses actions ou époques (années 60) Le point de vue de Ludovic, bien qu’interne, a lui aussi quelques libertés étant donné que le parti pris est celui d’un récit « raconté » et non « vécu » à l’instant T. Les multiples points de vus peuvent parfois prendre au dépourvu et nous perdre un peu, mais la concentration est de mise, surtout pour suivre au mieux les événements quels qu’ils soient.

Ce que j’ai pu regretter ce sont quelques erreurs : des mots en trop ou des fautes, tout simplement. Rien de bien méchant, mais qui peuvent gêner certains à la lecture. En soi, la plume de Laurent Carstens soutient très bien son intrigue, sachant simplifier les discours scientifiques au gré des dialogues ou de la narration – notamment celle de Ludovic, qu’il ponctue très souvent par un humour sympathique, propre à alléger le texte et sa compréhension.

La Fièvre du Lézard est un roman qui réclame de la concentration, de la curiosité et une bonne disposition à se laisser guider les yeux fermés pour atteindre l’apothéose de l’intrigue, le point final. C’est un livre qui nous permet de nous évader et de s’arracher les cheveux pour rassembler les pièces du puzzle. C’est un ouvrage qui garde son cap, jusqu’à hisser la voile aux cinquante, cent dernières pages et nous fait accoster sur l’illumination ultime « Ah, d’accord ! C’était ça ! ».

Enfilez votre chapeau, vos bottes et soyez prêts à rejoindre Ludovic dans une aventure qu’il n’est pas prêt d’oublier. De quoi faire rougir Indiana Jones. Peut-être ? A votre tour d'en juger !

Plus de 1500 exemplaires entre vos mains depuis sa parution !

72 avis sur Kobo dont 20 à 5 étoiles et 27 à 4, 132 avis sur Amazon dont 67 % sont à 4 ou 5 étoiles, 8 sur Fnac.com et des chroniques positives sur Facebook et divers blogs (http://booksfeedmemore.eklablog.com/; http://les-livres-de-nancy.blogspot.com/...)

Au choix, une version numérique et pour les amateurs/trices de papier, une version brochée en exclusivité sur Amazon.

Qu'attendez-vous pour vous faire votre propre idée et sortir des sentiers battus de l'édition ? :)