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"Il ne faut pas se fier aux apparences"

Tout allait parfaitement bien. Maintenant, plie en deux, j'agrippe mon ventre, en proie a une souffrance atroce. Bon sang, que m'arrive-t-il ?

Je n'en ai pas la moindre idee. Mon etre entier est absorbe par ce que je ressens. C'est inimaginable. Comme si la proi de mon estomac se consumait soudain, rongee par un acide. Je hurle, je gemis et, surtout, je prie... je prie pour que cela cesse. En vain.

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Il y avait une pensée que Nora aimait particulièrement, même si elle n'en connaissait pas l'origine, car elle y adhérait de tout son coeur : " La vie réelle n'est presque jamais celle que l'on mène." Eh bien, cette phrase ne s'appliquait pas à elle.

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Extrait ajouté par Pamie 2013-01-05T21:03:20+01:00

"Et ils vécurent heureux, répéta Nora. Mille fois oui ! Ils trinquèrent et savourèrent le picotement des bulles en emmêlant leurs doigts. Étourdis de joie et d’émotion, ils se laissèrent emporter dans un tourbillon de baisers."

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Nora prit dans son porte-monnaie la clé que lui avait donnée Jeffrey Walker lorsqu’il l’avait engagée. L’hôtel étant vaste et l’interphone un peu capricieux, il voulait qu’elle puisse y pénétrer librement. Adorable, chuchotait une petite voix dans la tête de la jeune femme. — Hello ! Il y a quelqu’un ? appela-t-elle en entrant. Hello ? Monsieur Walker ? Au milieu du vestibule, elle s’immobilisa et tendit l’oreille. Miles Davis et sa trompette ensorcelante lui parvenaient du premier étage

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Une fois le contact coupé, elle consacra un moment à rajuster sa coiffure. Barrette ? Pas de barrette ? Barrette ! Avant d’atteindre la double porte massive de la demeure, elle jeta un coup d’œil à sa montre. Il était temps d’entrer en scène.

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Lorsque l’avion eut décollé sans encombre et atteint son altitude de croisière, Nora s’arracha enfin à la contemplation du bijou. Elle ouvrit le dernier numéro de Maisons et Jardins dont l’un des articles principaux, intitulé « Audacieux accords », montrait un intérieur qu’elle avait réalisé pour un client du Connecticut. Les photographies, somptueuses, accompagnaient un texte élogieux auquel ne manquait qu’un seul détail : le nom de la décoratrice. Tout était précisément tel qu’elle le souhaitait. Une heure et demie plus tard, l’avion atterrit à l’aéroport de Logan. Nora prit réception de sa voiture de location, une Chrysler Sebring décapotable dont elle ouvrit aussitôt le toit. Les lunettes de soleil sur le nez, elle prit la direction de Back Bay

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Durant le trajet qui la menait à l’aéroport de Westchester, Nora put à peine détacher les yeux de la pierre éblouissante. Connor ne s’était pas moqué d’elle : c’était un diamant d’au moins quatre carats, d’un blanc exceptionnel, magnifiquement serti dans du platine. Non seulement la bague faisait sur sa main un effet renversant, mais elle semblait faite pour elle. — Faudra-t-il venir vous chercher à votre retour, madame Sinclair ? demanda le chauffeur qui l’aidait à descendre de la voiture devant le terminal. — Non merci, tout est déjà organisé

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Et ils vécurent heureux, répéta Nora. Mille fois oui ! Ils trinquèrent et savourèrent le picotement des bulles en emmêlant leurs doigts. Étourdis de joie et d’émotion, ils se laissèrent emporter dans un tourbillon de baisers. Leur célébration fut bientôt interrompue par un coup de klaxon : la limousine était arrivée. Quelques instants plus tard, alors que le véhicule s’ébranlait, la jeune femme ouvrit la vitre arrière. — Je suis la fille la plus chanceuse du monde ! cria-t-elle à son fiancé

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Eh bien, tes vêtements prennent déjà plus de place ici que les miens ! Elle cligna plusieurs fois des paupières. — Est-ce ta conception d’une demande en mariage ? — Non. Elle ressemble plutôt à ceci. Il plongea la main dans la poche de son short et en sortit un petit écrin bleu Tiffany qu’il tendit à sa compagne en mettant un genou à terre. — Nora Sinclair, tu me rends infiniment heureux. J’arrive à peine à croire que j’ai eu le bonheur de te rencontrer. Veux-tu m’épouser 

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... d’être nulle part ailleurs, conclut-elle à sa place. Il leur arrivait souvent de partager les mêmes formules, petits témoignages de complicité illustrant la qualité de leur entente au cours des moments passés ensemble, trop rares en raison de leurs carrières respectives. Connor jeta un coup d’œil par-dessus l’épaule de Nora tandis qu’elle coupait un gros oignon. — Ils ne te font jamais pleurer, hein ? — Apparemment pas. Il s’assit devant la table. — Quand la voiture vient-elle te prendre ? — Dans moins d’une heure. Tripotant un napperon, il hocha la tête

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