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Cette fois-ci, ils allaient prendre leur temps.
— Tu avais vraiment une course à faire ? demanda Claire. Ou c'était une excuse pour t'éloigner de moi ?
Il n'était pas sûr de ce qu'il devait répondre.
— M'éloigner de toi semble une mission impossible, dit-il, frôlant avec son pouce sa lèvre inférieure. Veux-tu que je parte ?
Sans répondre, elle commença à déboutonner sa chemise.
— Ton bras te gênait vraiment pour dormir, ou tu m'attendais ? demanda-t-il à son tour.
— Je n'arrivais pas à trouver le sommeil, dit-elle, écartant les pans de sa chemise en même temps qu'elle s'installait à cheval sur lui. Mais ce n'était pas seulement à cause de mon bras.
Il rit. Il avait toujours détesté les jeux de la séduction entre homme et femme, les petits mensonges, la danse épuisante du chat et de la souris, trois pas en avant, deux en arrière. Avec Claire, c'était différent. Tous les deux voulaient la même chose et ne s'en cachaient pas.
Il tira sur les revers du kimono pour la faire venir contre sa poitrine.
— Je tiens à te dire que je ne me comporte pas ainsi avec toutes mes clientes.
— Contente de l'apprendre. Cela dit, observa-t-elle d'un ton pragmatique, si tu offrais ce genre de services, tu remplirais l'hôtel pendant la basse saison.
— J'aurais dû dire : je ne me suis jamais comporté ainsi avec une seule cliente.
Elle releva la tête pour le regarder, comme si elle mesurait la portée de la nuance.
— Il y a une première fois à tout, conclut-elle d'un ton léger.
Il la serra contre lui et cacha son visage dans le creux de son cou.
— Et pour une première fois, quel serait, d'après toi, le début idéal ? demanda-t-il, mordillant le lobe de son oreille.
— Mm... Un home-run s'impose, je crois.
— Le client est roi dans cette humble demeure, murmura-t-il en la faisant rouler sur le matelas.
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