Commentaires de livres faits par Luulu11
Extraits de livres par Luulu11
Commentaires de livres appréciés par Luulu11
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[spoiler]Je me relève précipitamment tandis qu'il grogne en tentant de sortir la pauvre créature. C'est elle qui est la plus à plaindre. Je tire d'un coup sec sur l'entrée de la tente et prends mes jambes à mon cou.
- Que sais-tu exactement de ce que je pense, Hannah ? Que sais-tu de ce que je ressentais pour Julia ? Que sais-tu de ce que j'ai risqué pour être avec elle rien que quelques mois ? Et que sais-tu de ces souffrances que je porterai au plus profond de mon être encore cent mille ans si on m'en donne l'occasion ? Tu ne sais rien du tout !
Il me lâcha brusquement et se passa une main sur le visage. Je l'avais vraiment énervé.
- Darius, je...
- Et c'est parce que je t'aime sincèrement, pauvre idiote, que je ne veux pas qu'il t'arrive la même chose. Vivre avec des souvenirs comme ceux-ci est une torture, chaque jour ! Va au diable !
Il quitta la pièce à une telle vitesse que même moi, j'eus du mal à le voir bouger. La porte d'entrée claqua. Lorsque j'accourus, Darius avait abandonné le pull et le tee-shirt qu'il portait. Il était parti voler.
- Je me souviens de ce que j'ai ressenti lors de notre première rencontre à l'aéroport comme si c'était hier. Tu m'es tombée dans les bras et mon corps a tremblé d'un désir si violent que j'ai bien mis deux jours à m'en remettre. Ta mine échevelée, ton minois pétillant de taches de rousseur, ton expression ahurie... Dieu ce que je t'ai trouvée belle ! Je m'étais dit que si j'avais encore la chance de te rencontrer, je ne te lâcherais plus. Puis je t'ai revue sur ce bateau avec Davis. Tu m'as bouleversé au plus haut point sans que je ne puisse expliquer pourquoi. Dès lors, j'ai ressenti un besoin de toi totalement ingérable, ardent et urgent. Je te voulais sans même te connaître ! Tu as hanté toutes mes nuits, chacun de mes rêves, ne me laissant aucun répit, obnubilant toutes mes pensées. Et ce n'était que le début de longues insomnies.
J'écarquillai les yeux au maximum. Il ne m'en avait jamais parlé.
- Si tu savais ce que j'ai ressenti lors du Mor-aotrom : la manière dont mon sang s'est mis à pulser, bouillonner dans mes veines, juste avant que mes yeux ne s'expriment ; la crispation du moindre de mes muscles ; cette façon dont mon cœur a explosé de joie en même temps que la lumière jaillissait de mes prunelles. J'ai cru mourir d'envie de toi. Je me retenais de te prendre dans mes bras sauvagement afin de ne pas t'effrayer, je voulais t'inonder de baisers. Alors j'ai fui de ce balcon aussi vite que j'ai pu.
J'eus un long frisson.
- Tu as froid ? s'enquit-il.
Je clignai deux fois des paupières.
- J'ai eu si souvent peur de te perdre, Hannah. Je sais que cette crainte me rend insupportable. Je dois sans cesse me contrôler pour te laisser vivre comme tu l'entends alors que je voudrais tout diriger pour te protéger. Si je ne me retenais pas, je serais toujours collé à toi pour être certain que tu ne te casses pas la figure ou que tu ne risques pas de te faire mal.
- Quelle brillante déduction ! J'en reste sans voix, se moqua-t-il dans un demi-rire.
- Comment vas-tu faire pour rentrer chez toi dans cette tenue?
- Dans cette tenue ? Parce que tu vois une tenue quelque part a part la tienne? me railla-t-il.
D'abord, il parut gêné par cet élan d'affection et finalement, il me serra contre lui en tapotant de la main l'espace entre mes omoplates. Je me reculai, embarrassée. Grigore rit du nez.
- Ahhh...
- Quoi? hoquetai-je.
- Darius m'avait prévenu que tu étais très attachante. Casse-pieds, mais attachante.
Il réussit à me dérider sensiblement.
- Attachiante, peut-être? suggérai-je.
Il sourit.
- Lâche-moi ! hurlai-je.
- Plus jamais, répondit-il d'une voix plus ferme.
- C'est vrai, a confirmé Jared, les yeux plongés dans l'obscurité ambiante. Mais il va en envoyer d'autres.
- Qui ça, "il" ?
Ma vois avait flanché.
Lukas a cessé de jouer avec sa pièce en argent et m'a regardée bien en face.
- La vie de guerrier, je ne connais que ça, et c'est tous ce que j'ai toujours voulu. Je pensais n'avoir besoin de rien d'autre. Et puis je t'ai rencontrée et c'était comme si j'avais trouvé l'autre moitié de moi-même, une partie qui me manquait sans que j'en aie conscience. Avec toi, Sara, je suis entier.
- Mon guerrier, dit-elle tendrement, les yeux brillants de larmes. Autrefois, je pensais que le vide dans mon cœur venait de la disparition de mon père. Mais je me trompais. En réalité, mon cœur attendait que tu viennes le combler.
Gabriel, Izzie, Jason et Juan explosent de rire, ce qui me fait voir encore plus rouge. Simon, lui, ne rigole pas , il se contente d'annoncer calmement :
- Je serais vous, je la prendrais très au sérieux. Elle n'a pas l'air comme ça, mais elle a beaucoup de force, je l'ai déjà vue mettre à terre des garçon qui avaient deux têtes de plus qu'elles !
"Il y a une fissure dans toute chose, c'est ainsi qu'entre la lumière." Les paroles d'une chanson de Leonard Cohen, Anthem, sa préférée, lui revinrent.
Il se dit qu'Amaia devait avoir pas mal de fissures.
Sur sa table de nuit, je vis les dessins des enfants, et décidai de vivre.
Pour eux. Pour elle.
Il répéta son geste.
Je serai votre champion et votre amant... si vous me le permettez.
Il retira sa main, la plaqua contre son cœur, et s'éloigna.
Sa voix faiblit légèrement et son pâle sourire s'évanouit tout à fait.
Il me regarde comme s'il n'était pas certain d'avoir le droit de demander ça. Il ne sait même pas s'il veut entendre la réponse. Je m'imagine les mots de son grand-père et les doutes de Josh. Autour de moi, il y a les lumières, les outils, le bois, les bottes et le garçon avec le quel je veux passer le reste de ma vie. Et si la mer de la Tranquillité était réelle, alors elle ressemblerait à cet endroit, avec lui.
Je ne réponds pas tout de suite. Je veux observer son visage encore un instant avant de lui révéler mon dernier secret.
Et je lui dis.
- Dans ton garage.
Mais la vérité, c'est que l'amour c'est à la fois le destin et la planification, la beauté et le désastre.
Pour trouver un prince, il embrasser de nombreux crapauds. Ou en virer un paquet de chez soi. Tomber amoureuse peut vouloir dire courir tête baisser dans quelque chose qu'on attend depuis toujours. Ou plonger un orteil dans quelque chose qui nous a fait peur toute votre vie. Heureux à jamais, ça peut vouloir dire attendre dans un champ large d'un kilomètre. Ou dans une fenêtre de tir de sept minutes.
- Pfff. (Papa se tourne vers elle.) Qu'est-ce que tu y connais en mari ? La dernières fois que tu as choisi un, tu es tombé sur moi.
Ma réponse la calma, et je vis un sourire s'esquisser sur ses lèvres.
- Tu me trouves belle ?
Je me renfrognai. Quelle question idiote.
- Tu es magnifique, et tu le sais. Pourquoi tu souris ?
Plus elle essayait de ne pas sourire, plus elle souriait.
- Pour rien. Allez, on y va ?
Ce qui a de l'intérêt, c'est le quotidien, puisque c'est le quotidien qui amène aux grands événements.