Extraits

— Ça rattraperait notre été, surtout que tu sais comment Ash se comporte en ce moment…

— Non, je ne sais pas.

Elle leva les yeux au ciel.

— Ne fais pas l’innocent. Tu sais très bien pourquoi elle est aussi câline qu’un grizzly. Elle espérait que vous passeriez l’été ensemble à…

— … baiser ? l’interrompis-je pour la faire râler.

— Ah ! Mais tu es dégoûtant ! Ce n’est pas du tout ce que je voulais dire.

Comme un hamster sur sa roue, le cerveau de Dee ne cessait jamais de tourner.

Kat s'est tournée, son regard a immédiatement trouvé le mien, et j'ai alors perdu l'habilité à savoir me servir de mes poumons. Putain de merde, qu'est-ce qu'elle portait?

C'était une robe noire serrée au niveau de son buste et lâche jusqu'à ses genoux. Elle portait une sorte de chandail rouge boutonné par-dessus la robe, mais ça n'a rien fait pour me distraire de ce qui attirait mon attention.

Putain de merde, cette robe...

Je voulais la lui enlever avec les dents.

Je n'en croyais pas mes oreilles. Je sais que je m'étais comporté comme un connard avec elle, mais quand même ! Elle devait sentir ce qui se passait entre nous. Bordel ! Peut-être que non, finalement. Peut-être que j'étais tellement doué pour jouer les salauds qu'elle n'avais aucune idée de ce que je ressentais pour elle. Fallait-il que je le lui avoue ? Que je lui dise que sa seule présence me donne envie de sourire ? Que depuis qu'elle avait emménagé à côté de chez moi, j'étais plus heureux que je ne l'avais été depuis des années ? Devais-je lui expliquer que j'admirais son insolence et son sens de la repartie, sa façon de défendre son point de vue coûte que coûte, surtout contre moi et mes conneries ?

Fallait-il que je lui avoue ? Que je lui dise que sa seule présence me donnait envie de sourire ? Que depuis qu'elle avait emménagé à côté de chez moi, j'étais plus heureux que je ne l'avais été depuis des années ? Devais-je lui expliquer que j'admirais son insolence et son sens de la repartie, sa façon de défendre son point de vue coûte que coûte, surtout contre moi et mes conneries ?

Dee ne faisait jamais rien lentement. Dans notre fratrie, elle avait toujours été la volontaire, l'energique. Dawson était le décontracté, celui qui trouvait toujours tout cool. Et moi... Je ne pus réprimer un sourire... moi, j'étais l'emmerdeur.

- On n'est pas faibles, s'exclama-t-elle. Et c'est notre planète que tu squattes, je t signale. Un peu de respect, mon pote.

Malgré tout il fallu quand même qu'elle aille récupérer ses colis. Qui, comme d'habitude, contenaient des livres.

Comme si elle avait besoin de plus de livres.

Quand je lui en fis la remarque sur le parking, elle me regarda comme si je venais de pousser un môme sous les roues d'un bus.

- On n'a jamais assez de livres ! déclara-t-elle.

À ce moment la porte de chez moi s'ouvrit à la volée et Dawson cria :

- Hé ! Je crois que Dee a encore mis le feu au micro-ondes ! Et j'ai essayé de faire du pop-corn avec mes mains, mais ça a raté… Genre, c'est une catastrophe.

Je posai mon front contre celui de Kat en grognant.

- Et merde.

Kat éclata de rire.

- C'est une question d'équilibre, c'est ça ?

- C'est ça, marmonnai-je.

- Du calme, Kitten, sinon, je vais devoir te trouver une pelote de laine pour t'occuper.

Elle plissa les paupières.

- Ne joue pas au plus malin avec moi,connard.