Lycée Wolf Ridge, Tome 1 : Brute Alpha

(Attention texte pour public mature.)

Pour ceux et celles qui veulent du bonus :

Scène Bonus – Brute Alpha – Par la Fenêtre

Bailey

Je bondis hors de mon lit à l’instant où j’entends la fenêtre coulisser. Je l’ai laissée ouverte, comme me l’a demandé Cole. On a beau avoir déjà tout fait, mon cœur bat la chamade, et j’ai le trac.

Pas par peur que ma mère nous surprenne, même si ce serait sacrément gênant.

Non, je suis simplement nerveuse à l’idée de revoir Cole. Seize heures se sont écoulées depuis la dernière fois que je l’ai vu. Depuis qu’il a pris ma virginité de toutes les façons possibles.

Il se glisse par la fenêtre avec énormément de grâce, pour un mec de sa corpulence.

— Salut, souffle-t-il.

C’est à peine un murmure. Il referme la fenêtre, mais laisse les rideaux ouverts. La lune est toujours pleine et inonde la pièce d’une lumière bleutée. Cole est torse nu, seulement vêtu d’un jean. Il ne porte pas de chaussures. Il est encore plus beau maintenant que je sais ce qu’il est.

— Salut, chuchoté-je en retour.

Il pose les yeux sur mon pyjama qui laisse peu de choses à l’imagination : un débardeur et un short. L’ensemble est trop petit pour moi depuis des années, mais je continue de le porter parce qu’il est incroyablement doux et douillet. Il fait noir dans ma chambre, mais je réussis à voir ses yeux changer de couleur quand il tend les mains vers moi. Il me prend par la taille et me soulève sans le moindre effort.

— Tu as tes yeux de loup, lui dis-je.

Je touche son visage du bout des doigts. C’est fou comme ce geste me semble intime. Jusqu’à il y a quelques semaines, il était intouchable. Inatteignable. Caché derrière sa carapace de gros dur.

Il me porte jusqu’au lit et me laisse tomber dessus, avant de me chevaucher.

— Je me suis branlé trois fois avant de venir pour ne pas être trop excité, dit-il d’une voix rocailleuse, ses lèvres contre mon cou. Tu as toujours mal, ma belle ?

— Oui, admets-je.

Mais je ne veux pas qu’il se retienne, alors j’ajoute :

— Je m’en fiche.

Il me mord le cou et promène sa bouche ouverte jusqu’à mon épaule, avant de me humer profondément.

— Tu sens…

— Quoi ?

Il rit.

— Je ne sais pas. Comme quelque chose de délicieux. Un beignet tout chaud avec un grand verre de lait.

Je ris en silence contre son épaule musclée. Il glisse une grande main sous mon débardeur pour la poser sur mon sein. Son membre déjà en érection se colle à ma jambe.

Il passe le pouce sur mon téton et joue avec jusqu’à ce qu’il durcisse encore plus.

— Cole, susurré-je.

— Tu ne peux pas crier mon nom, cette fois, Pink.

Ah oui, c’est vrai. Silence total.

Il plaque son autre main sur ma bouche et soulève mon débardeur pour exposer mon sein. Il baisse la tête et prend mon téton dressé entre ses lèvres.

Mon sexe se contracte et je me cambre contre son érection. Je me frotte à lui, haletante.

C’est dix fois plus excitant de faire l’amour quand on doit garder le silence. Quand un parent est à la maison et qu’un garçon qui n’a rien à faire là se trouve dans notre lit. Je suis folle de désir, impatiente et nerveuse, et je tremble comme une feuille.

Cole Muchmore se trouve dans mon lit !

Mon. Lit.

Ça me semble impossible, et pourtant il est bien là, son odeur de savon frais dans mes narines, ses muscles fermes contre mon corps.

Il s’agenouille à côté de moi et glisse la main entre mes cuisses, enlevant la paume plaquée sur ma bouche.

Je serre les jambes autour de ses mains, surprise par cette sensation. Il garde sa main en place, et la chaleur de ses doigts semble tout transformer en un liquide brûlant.

— Où est-ce que tu veux ma bouche ? murmure-t-il.

Je secoue la tête, craignant que la sensation soit trop forte.

— Je risque de crier, lui dis-je.

Son sourire devient sauvage.

— Tu ne crieras pas, Pink.

Il saisit mes deux mains et les croise sur ma bouche, comme l’un des trois singes de la sagesse.

— Pas un bruit, articule-t-il, avant de descendre.

Je frémis quand il fait descendre mon bas de pyjama. Je ne porte pas de culotte.

Cole fait un mouvement de recul comme s’il avait vu un serpent, et il se couvre la bouche à son tour. Ses yeux luisent d’un ambre pur.

Je glisse les doigts entre mes jambes pour me caresser.

— Ça te plaît ? lui demandé-je.

Je me suis épilée pour lui, aujourd’hui. Intégralement.

Ses mains tremblent un peu quand il les ôte de sa bouche pour glisser son pouce dans ma fente.

— Tu as fait ça pour moi ?

Son chuchotement est rauque, étranglé. Je hoche la tête et le regarde droit dans les yeux. Je plaque de nouveau les mains contre ma bouche. J’adore voir l’effet que je lui fais. Le regarder lutter pour se maîtriser.

Il secoue la tête avec un faux air d’avertissement. C’est le Cole qui rend les fans de football complètement dingues.

— Je vais te faire jouir comme jamais, ma belle, dit-il comme si c’était une punition.

Un énorme frisson me parcourt. À moins que ce ne soit un mini-orgasme ? Je n’en ai aucune idée. Tout ce que je sais, c’est que je tremble jusqu’aux orteils, et qu’un désir brûlant me pousse à onduler mes hanches sur le lit.

Cole passe les mains sous mes genoux et les replie contre ma poitrine. Je lutte contre ses bras, gênée d’être ainsi exposée. Bien sûr, je n’y parviens pas… non que je veuille vraiment me soustraire à lui. Cole me lèche longuement, de l’anus au clitoris. Je frémis et me tortille. Il continue, ouvrant mes petites lèvres avec sa langue. Il en fait glisser le bout sur mon clitoris, puis me pénètre avec.

Pendant tout ce temps, mon ventre frémit à chaque respiration. Je suis sur le point d’exploser. Je serre les doigts encore plus fort sur ma bouche.

Cole commence à sucer quelque chose. Mon clitoris, j’imagine. Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que j’en veux plus. Il m’en faut plus. Je n’attends que ça.

Cole lève la tête, ses lèvres luisantes de mes fluides. Il plaque une main contre ma bouche et mes narines.

— Retiens ton souffle, dit-il avant de retirer sa main.

Retenir mon souffle ?

Ah, c’est vrai. Certaines personnes aiment bien être étranglées pendant l’orgasme. Est-ce ce qu’il veut ? Je couvre mon nez en plus de ma bouche et retiens mon souffle.

Au bout de cinq secondes, les sensations s’amplifient. Elles crèvent le plafond. Cole enfonce deux doigts en moi et se met à aller et venir. Je retire mes mains et prends une énorme inspiration alors que mes yeux roulent dans leurs orbites et que mon corps est secoué par l’orgasme le plus puissant de toute ma vie.

Il dure une éternité. Ou une minute. Je ne sais pas trop. Tout ce que je sais, c’est que je tremble et gémis toujours quand Cole me traîne au centre du lit et me coince les mains de chaque côté de la tête. Il m’embrasse, un baiser passionné avec la langue qui a le goût de mes fluides.

Une autre secousse me traverse. Une réplique. Je suis toute molle, comme une poupée de chiffon. Je ne sais pas comment j’ai fait pour ne pas hurler, parce que j’ai l’impression d’avoir presque perdu la tête.

— J’ai besoin de te baiser, Bailey. Pitié, dis-moi que je peux.

J’adore voir Cole aussi excité. Aussi désespéré.

— Oui, murmuré-je.

Il descend du lit pour enlever son jean, et il sort un préservatif de sa poche arrière avant de jeter le pantalon par terre. Il ouvre l’emballage et se dépêche d’enfiler le préservatif.

— Préviens-moi si j’ai à nouveau mes yeux de loup, d’accord ?

Je l’admire, pas encore habituée à me retrouver devant un homme nu. Surtout quand il est aussi bien foutu que Cole.

— Pourquoi ? demandé-je dans un murmure.

— Je ne veux pas perdre le contrôle. L’attraction de la lune est forte, dit-il en jetant un regard par la fenêtre.

Je ne comprends pas vraiment, mais je suis fascinée. Je range cette information dans ma boîte de questions à poser plus tard. Quand mon cerveau aura repris ses fonctions. Et que je n’aurai pas un beau mec-loup sur mon corps.

— Cette fois, je veux voir ton visage, annonce-t-il.

Ah, oui. Parce qu’hier soir, il a pris ma virginité par-derrière, ce pervers.

Cole fait glisser son gland contre mon sexe trempé. Ma chair est toujours sensible, mais la sensation est agréable. Naturelle. Je lève le bassin pour l’inviter à entrer. Il glisse le pouce dans ma bouche à l’instant où il s’enfonce en moi, étouffant mon cri.

Je grimace, et il s’interrompt immédiatement.

— Ça va, Pink ? Tu as trop mal ?

Il enlève son pouce de ma bouche pour que je puisse répondre.

Je secoue la tête.

— Ne t’arrête pas, réponds-je d’une voix basse et rauque.

Il ferme les yeux d’un air soulagé, puis me regarde à nouveau.

— Depuis ton emménagement, je rêvais de me glisser entre tes cuisses.

Il me prend par-dessous les genoux et me lève les jambes. Cette position lui permet de s’enfoncer plus profondément en moi, et j’oublie ma légère douleur, emportée par le plaisir.

— On n’aurait pas dit, répliqué-je, même si je commence à avoir du mal à me concentrer.

Il se met à me donner des coups de reins plus puissants.

— Ouais, ça m’énervait. J’avais pas envie de bander à chaque fois que je te regardais te dandiner dans tes petites robes courtes.

Je glousse.

— Je ne me dandine pas.

Il me pénètre plus brutalement, en me maintenant les jambes pour éviter que je glisse.

— Après ça, tu te dandineras, Bails. Je vais tellement bien te baiser que tu ne sauras plus marcher normalement.

Je le crois.

Ce n’est que ma deuxième fois, mais je commence déjà à sentir l’arrivée de mon prochain orgasme. J’ignorais que le sexe pouvait être aussi bon.

Ses yeux prennent une teinte jaune.

— Je vois ton loup, susurré-je.

— Je ne peux pas m’en empêcher, chuchote-t-il les dents serrées.

Ses doigts se referment sur mes jambes avec force. Il me pénètre avec tant de passion que je suis étonnée qu’il ne me fende pas en deux. J’ai peur que le bruit de nos chairs qui claquent l’une contre l’autre réveille ma mère. La respiration de Cole est forte et saccadée.

Je commence déjà à me contracter autour de lui.

— C’est bien, Pink. Jouis sur ma queue. Maintenant.

Je ne sais pas si c’est parce qu’il me l’ordonne. Je ne pense pas, mon orgasme arrivait déjà, mais soudain, j’atteins l’extase, et mes muscles se crispent, mes genoux se referment sur son torse et mon bassin se lève pour le prendre le plus profondément possible.

Il secoue la tête, les paupières serrées, les dents sorties. Aucun son ne sort de sa gorge, mis à part les halètements d’un athlète qui passe la ligne d’arrivée. Il s’enfonce brutalement en moi et reste en position.

Je pousse un cri, qu’il étouffe avec sa bouche, avalant le son. Son baiser est dur et cruel, comme toujours entre nous. Je le savoure. Il ne s’arrête pas. Il continue de m’embrasser alors que son membre épais se contracte en moi. Par moment, il se retire légèrement pour s’enfoncer à nouveau.

— Cole, gémis-je quand il reprend enfin son souffle.

Il m’a complètement brisée.

Dans le bon sens du terme. Je suis toute molle. Comme si j’étais faite de caoutchouc. Une vraie poupée de chiffon. Je passe mes bras autour de sa nuque et le colle à moi pour qu’il dorme à mes côtés.

— Ma belle, si je m’allonge avec toi, je vais m’endormir, et ta mère appellera les flics en me trouvant là demain matin.

Il me mordille le cou et ajoute :

— Je n’ai pas envie de partir, mais ça vaut mieux.

Mon rebelle de voisin est beaucoup plus responsable qu’il n’y paraît.

— Bon, d’accord, dis-je.

Il se retire et enlève son préservatif.

— Je veux t’avoir toutes les nuits, dit-il.

— Tu es bien exigeant.

— Laisse ta fenêtre ouverte pour moi, Pink.

C’est un ordre, tout comme il m’a ordonné d’assister à son match.

Je ne réponds pas et le regarde hésiter alors qu’il se demande quoi faire du préservatif.

— Enveloppe-le dans un mouchoir et jette-le à la poubelle.

Il sourit et s’exécute, puis il remet son jean.

— J’espère ne pas t’avoir fait veiller trop tard, dit-il.

Il vient m’embrasser sur la bouche. Comme un petit ami, sans brutalité. Mais ensuite, il me mord la lèvre, et je reviens sur mon observation.

— À demain, Pink.

Il ouvre ma fenêtre et grimpe dessus avec souplesse.

— Laisse tes rideaux ouverts, m’ordonne-t-il. Je veux te regarder dormir.

Je ne devrais pas trouver ça adorable, mais je ne peux pas m’en empêcher. Il me fait fondre.

Cole Muchmore a changé ma vie, ce week-end. Je ne serai plus jamais la même.