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Dans mes films, je trouvais toujours un lance-grenades, un pistolet géant ou un tank portable au dernier moment – également le plus commode et le plus opportun. Comme pendant un dîner romantique ou aux chiottes. Pas de chance aujourd'hui : si je voulais de l'aide, il fallait que je l'ajoute moi-même au script.
Afficher en entierJe commence à me sentir un petit peu le dernier homard dans l'aquarium fit Kate (…)
C'est à dire ? Convoitée ? Plaisantai-je (…)
J'ai plutôt l'impression d'être coincée dans une cage de verre avec mes pinces fermées par des élastiques à attendre que le premier chauve d'âge mûr venu, avec un pantalon triple XL et 19.99 dollars dans la poche, m'arrache le cul, lâcha-t-elle amèrement....
Afficher en entierLes camps de vacances (…)
Comprenez-moi bien : une fois que vous y êtes, c'est super. Vous êtes dehors, vous rencontrez d'autres gens, vous participez à des jeux. Vous pouvez même apprendre des trucs. J'ai appris à manger de la nourriture dégueulasse parce que j'avais faim, à dormir malgré des ronflements incroyablement bruyants et désagréables, et même à embrasser une fille ; autant de chose qui m'ont préparé à la vraie vie, particulièrement au mariage.
Afficher en entierOn n'avait pas d'autre choix. C'était soit une brique dans la vitre et prendre le risque de devoir se barricader, soit rester là dehors, se mettre en costume d'Adam, s'enduire de beurre et s'allonger sur un des barbecues en promo.
Afficher en entierSurpris, je relevais brusquement la tête. Quelque chose se déplaçait de l'autre côté de la porte, dans le couloir. Je m'imaginai, manquant de me déboîter l'épaule en me tapant dans le dos pour me féliciter d'avoir verrouillé les portes.
Afficher en entierD'après les bulletins d'information que j'avais vus, ça avait commencé quelque part sur le littoral de la côte Est, avant de se répandre.
Vite.
Apparemment, l'infection avait débuté un matin comme les autres, en dépit de rapports étranges provenant des premières villes infectées et des petits bourgs environnants. Mais dès le milieu d'après-midi, comme j'allais bientôt m'en rendre compte par moi-même, c'était parti en couilles.
Afficher en entierIl devenait de plus en plus évident qu’il allait falloir bouger. Et plus vite que ça. Kate et Sam réapparurent et s’arrêtèrent net en voyant la multitude de créatures massées à l’extérieur.
— Tu veux aller leur dire qu’on est fermés ? proposai-je à Sam en souriant comme un con.
Afficher en entierCOMME CHEZ TOUT bon concessionnaire, les vendeurs nous accueillirent dès que l’on fut en vue de l’espace d’exposition. Se traînant par la porte ouverte hors de la structure aux parois vitrées, ils ne perdirent pas une minute avant d’accoster notre petit groupe, alors que nous marchions entre les véhicules, vers le bâtiment.
Afficher en entierC’était Sam, et elle se dirigeait vers le gymnase. Elle se déplaçait lentement, apparemment en boitant, mais elle ne traînait pas des pieds. De plus, si elle s’était transformée, elle n’aurait pas essayé de partir. Elle aurait commencé à manger, profitant du buffet endormi autour d’elle.
Vérifiant une dernière fois l’orée de la forêt, je refermai la porte derrière moi et descendis du porche, faisant le moins de bruit possible. Sam se trouvait à moins de trois mètres de la grande double porte menant au terrain de basket, et avançait, déterminée. Je la rattrapai facilement, trottant autant que possible sur la terre souple et silencieuse, restant vigilant aux mouvements ou aux bruits dans les bois. J’arrivai à son niveau au moment où elle tendait la main vers la poignée de la porte.
— Sam, soufflai-je le plus doucement possible. Qu’est-ce que tu fous ? Retourne à l’intérieur !
Je posai la main sur son épaule et la fis pivoter pour qu’elle se trouve face à moi : elle n’était plus que l’ombre d’elle-même.
Ses yeux rougis étaient enfoncés dans leurs orbites, sa peau d’un teint gris pâle. Des veines bleues saillaient sur son front proéminent, ses cheveux toujours sévèrement tirés en arrière en une queue de cheval bien serrée ; une odeur aigre émanait d’elle, presque semblable à celle du lait caillé. Elle grogna dans ma direction, reculant d’un pas et levant sa main valide, qui tenait son pistolet.
— Putain, recule, espèce de fou furieux !
Sa voix était tendue et rauque, et l’on entendait l’air racler dans sa gorge, comme si elle n’était plus du tout humectée.
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