Extraits

Depuis son arrestation, elle a volé ma vie. C'est elle qui est en prison, et pourtant, je croupis dans une cellule. La sienne. Et j'ai la brusque sensation d'être tombée dans un guet-apens. Qu'elle m'a tendu un piège invisible et diabolique. Quelque chose se brise en moi. J'ignore encore ce que c'est.

Pourtant, je pressens que cette perte sera irréparable. Irrémédiable.

– Toi et moi contre le monde entier, lâche-t-il d'une voix rauque et les yeux brillants. Toujours !

J'étais seule. Totalement.

Et il n'y a rien de pire que d'être isolée. Seule contre tous. Avec, pour unique compagnie, la honte, la culpabilité et la peur...

Tout cela à cause de Lucy Richardson...

Infirmière dévouée à ses patients...

Deux fois sacrée Miss Louisiane...

Au QI nettement au-dessus de la moyenne...

Mais aussi... à ses heures perdues... tueuse en série !

Lucy Richardson... ma mère !

Alors, comment en vouloir à ces gens de penser que je ne suis que la fille d'une meurtrière ?!

J'étais seule. Totalement.

Et il n'y a rien de pire que d'être isolée. Seule contre tous. Avec, pour unique compagnie, la honte, la culpabilité et la peur.

Un sourire qui réchauffe, console, illumine celui qui le reçoit et le plonge dans un rêve profond.

- Toi et moi contre le monde entier, lâche-t-il d'une voix rauque et les yeux brillants. Toujours !

- Toujours, Cooper. Toujours... et plus encore !

« Je préfère une minute en enfer avec toi, qu’une éternité au paradis sans toi, Jo. »

Je n'avais pas conscience à quel point une réponse positive de sa part me serait primordiale. Indispensable. Jusqu'à maintenant. Soudain, je respire mieux. Je me sens plus léger. Plus fort. Cette beauté aux cheveux bouclés et au regard blessé a le pouvoir de soulager ma souffrance. D'éloigner mes ténèbres. De faire rentrer la lumière dans ma vie. Elle est comme un shoot de bonheur pur dont je sens les effets dans tout mon corps et jusqu'au bout des doigts.

« Lundi: j’oublie de respirer.

Mardi: de manger.

Mercredi: de boire.

Jeudi: de dormir.

Vendredi: de parler.

Samedi: de vivre.

Dimanche: de vivre... »