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Geraldo, le père de Sebastian s’exclame, la main sur le cœur, les yeux à moitié fermés :
– Toutes des salopes sauf Maman ! Mais je dis pas ça pour toi, Tida. T’es une chic fille, toi. Suis content que mon fils te marie. Sinon je te demandais ta main moi-même.
– Parle pas comme ça à ma fille ! Elle épouse pas des vieux machins comme toi ! Y lui faut un homme fort et gentil ! lui claironne Gérard.
– Comme mon Sebastian ! Sa mère aura au moins réussi ça. Elle m’a fait deux beaux enfants !
– Querida ! Je me battrais en duel pour te gagner ! Même contre mon père ! Duel de boissons pour lui prouver que je te mérite ! crie Sebastian.
Clotilde se pince l’arête du nez en tentant de contrôler sa respiration et son énervement grandissant.
– T’as déjà bien assez bu, Sebastian. Vous allez tous aller dormir. Il est tard, il y en a qui travaillent ici, même si ça ne se voit pas et qui ont besoin de dormir. Pour le peu de temps qu’il leur reste.
– Je dois faire pipi. Enfin je dois chier, mais ça fait mieux de dire qu’on va pisser, non ? demande Gérard.
– Dépêche-toi Papa, pendant ce temps, je trouve un endroit où coucher Geraldo.
Pendant que Clotilde cherche le lit pliant dans le placard, elle entend.
‒ Cloooo! Le papier, il veut pas que je fasse pipiiiii !
Sebastian et Geraldo rient bêtement. Clotilde ne sait plus que faire. Elle les fusille du regard.
– Bon les mouettes, on se tait. Papa, ferme cette foutue porte. Donne-moi le papier avant. Je te le rendrais. Hop ! Geraldo, au lit. Tu dors ici. Dans le lit pliant que j’ai sorti.
– Tino, tu vas au lit, j’arrive.
– Je t’aime Querida, tu es la meilleure des femmes. Je suis fier de toi, lui dit-il en se levant difficilement.
– Pas moi. File au lit, rétorque Clotilde.
– Cloooo! J’arrive pas à finir ! se plaint Gérard.
– Papa, j’arrive te donner le papier.
– Cloooo! Je veux pas dormir avec lui ! pleure Geraldo.
– Je n’ai pas de place ailleurs. Alors c’est ici ou la cuisine. Choisis ! répond Clotilde, exaspérée.
– Queridaaa ! Je trouve pas mon pyjama ! s’écrie Sebastian du fond du couloir.
– C’est parce que t’en portes jamais ! Couche-toi Sebastian et arrête de beugler comme ça !
Disponible aussi sur YouTube, lu par ma douce voix : https://youtu.be/FYSmObuANeE
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