Commentaires de livres faits par magalette
Extraits de livres par magalette
Commentaires de livres appréciés par magalette
Extraits de livres appréciés par magalette
Comment était-ce possible? Comment cela avait-il pu m'arriver? Je me rappelais parfaitement le rituel de Fabrice, le sorcier qui m'avait kidnappée, et les tentacules d'obscurité qu'il projetais contre moi. Il avait prévu de sacrifié Alexandre, de laisser son sang couler pour que je rejoigne sa confrérie et m'éveille au Noir. Mes parents m'avaient sauvée. Ca aurait dû bien se terminer, comme dans les films, comme dans les romans. A la place...
J'étais une Mage Noire.
Et la seule personne à qui j'aurais pu me confier se trouvait en ce moment à l'hôpital...
— Je ne me rappelle plus, tu es en quelle année?
La conversation devient passionnante. Je ferme les yeux et me laisse porter par un petit nuage.
— Troisième.
— Et tu étudies quoi ?
— La glandouille.
— Avec le sarcasme en option ?
Je rouvre les yeux.
— Non, dans cette matière je suis déjà diplômée.
— Je n'ai aucun mal à te croire.
Denis me fais signe de me taire et me montre Célia, très occupée à trier par couleur les bonbons d'un paquets de M&M's.
- Quoi? dis-je en riant. J'ai plus le droit de dire du mal d'eux maintenant qu'ils sont morts?
- Si, mais pas devant leur descendance.
- Je suis leur descendance moi aussi. Et vous pouvez dire tout ce que voulez sur Richard devant moi, ça ne me fais ni chaud ni froid.
- Tu as vingt et un ans, et elle n'en a que trois. Laisse lui ses illusions.
- Pourquoi? C'est encore pire quand on découvre la vérité.
- Tu parles par expérience?
- Oui dans un sens. Quand mes parents ont divorcé, j'ai dû regarder la réalité en face et admettre que ma famille n'était pas parfaite. Je suis pour qu'on dise la vérité aux enfants. C'est mieux que de rester toute sa vie avec de la merde dans les yeux.
Je pense que c’était le genre de question qui se voulait cruelle, mais aussi la première fois que j’envisageais cette possibilité. Je n’ai pas su quoi répondre. Peut-être que j’étais folle d’y réfléchir, mais j’espérais depuis toujours qu’en étant une brave petite fille, en faisant tout comme il fallait, en disant ce que je devais dire ou en ne disant rien du tout… Bref, je pensais que mes parents changeraient d’avis. Je pensais qu’ils écouteraient enfin quand je tenterais de parler. Je pensais qu’ils me donneraient ma chance. Je pensais qu’ils finiraient pas m’aimer.
J’ai toujours nourri ce stupide espoir.
Erith devina qu'elle avait délibérément choisi cette place devant les hautes fenêtres orientées à l'ouest. Le soleil déclinant la baignait d'un halo doré et jouait avec le chignon lâche de ses cheveux fauves. Dans la lumière directe, sa robe d'un rouge éclatant, digne du Théâtre royal,faisait l'effet d'une torche ardente. Même lui, qui connaissait par cœur les ruses des courtisanes, avait senti son souffle s'étrangler dès qu'il avait posé les yeux sur elle, pourtant à l'autre bout de la pièce. Un seul regard, et le sang dans ses veines avait fredonné un chant ténébreux de désir sous sa peau qui le picotait soudain.
Mais, bien entendu, ce n'était pas n'importe quelle courtisane. Sinon, elle ne se serait pas trouvée ici. Le comte d'Erith n'achetait que ce qu'il y avait de mieux. Les meilleurs costumes. Les meilleurs chevaux. Les meilleures femmes. Et même pour un homme aussi exigeant que lui, celle-ci constituait un article de choix.
(chapitre 1)
La plupart des femmes qui piquaient l'intérêt du comte d'Erith se donnaient du mal pour le conserver. Olivia Raines était aussi placide qu'une douairière sourde dans un concert de charité.
- Je veux être votre amant
(chapitre 1: Erith à Olivia )
—Je vais avoir quarante ans.
—Comme moi?
—Non, toi tu as quatre ans explique t'il. Moi j’aurai quarante ans, dix fois ton âge. Tu sais compter jusqu'à quarante?
—Non, ça fait beaucoup trop.
—C'est aussi mon avis.