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Magie d'hiver



Description ajoutée par anonyme 2019-07-27T18:20:52+02:00

Résumé

Les quatre histoires réunies dans ce livre nous plongent au cœur des nuits feutrées de l’hiver, pour mieux explorer la magie étoilée de l’amour et de la passion. Passion impossible pour Taylor qui se retrouve face à Dante, l’homme qu’elle a fuit trois ans auparavant, pour ne plus avoir à affronter sa froideur grandissante et la certitude qu’il allait la quitter… Délicieuse passion de Sophie, un soir de Noël, pour l’inconnu qui l’observe depuis la fenêtre de l’immeuble voisin. Et pourquoi n’y céderait-elle pas ? Après tout n’est-elle pas libre comme l’air ? Jusqu’au moment où elle découvre que le mystérieux inconnu n’est autre que le frère du riche homme d’affaires qui lui fait une cour effrénée depuis des mois… Passion brûlante et imprévue de Tilly qui, pour assister au mariage de sa mère dans un château enneigé au cœur de l’Espagne, a impérativement besoin d’un cavalier et se résout à faire appel à une agence d’escorte. Mais, à sa grande surprise, l’homme qui se présente, loin de se montrer familier avec elle, comme elle le redoutait, se montre au contraire froid et arrogant… Passion scandaleuse pour Madeline qui découvre que l’inconnu si sexy avec lequel elle a partagé une nuit de passion la veille de son premier jour de travail n’est autre que Lewis Goode, son nouveau patron…

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Classement en biblio - 24 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par magaliB 2022-06-08T23:17:41+02:00

1

Le grand salon du palace brillait de mille feux. Aux quatre coins de l’immense salle, des sapins recouverts de givre scintillaient tandis que des guirlandes de feuillage ornées de boules argentées descendaient du plafond. Le Père Noël arriverait à minuit pour remettre surprises et menus cadeaux à la foule des invités. Selon une tradition maintenant bien ancrée, cette soirée de novembre marquait, pour l’élite new-yorkaise, le début de la saison, le coup d’envoi des festivités de fin d’année.

Pour sa part, Dante Russo était las, las de la cohue, du bruit et de tout cet étalage de pouvoir et d’argent. D’ailleurs, ces temps derniers, tout avait tendance à l’ennuyer. En particulier la voix stridente et surexcitée de Charlotte, sa dernière conquête en date.

— Oh, Dante-chéri… Oh, n’est-ce pas fabuleux ?

Dans sa bouche, le prénom et l’adjectif ne formaient qu’un seul mot et, ce soir, pour Charlotte, tout était fabuleux : le décor, l’orchestre, les convives… Au début, les minauderies de la jeune femme l’avaient amusé. Mais, aujourd’hui, il ne les supportait plus, de même que ses intonations et ses mines de petite fille.

Il jeta un coup d’œil à sa montre. Encore une heure puis, au prétexte d’un rendez-vous matinal, il pourrait s’éclipser. Bien entendu, Charlotte protesterait, déçue de manquer l’arrivée du Père Noël. Il l’apaiserait par la promesse d’une surprise : l’envoi dès le lendemain, dans un écrin bleu de chez Tiffany, d’un « fabuleux » bijou, tout à la fois excuse pour la soirée gâchée et cadeau de rupture.

Son intérêt pour Charlotte était arrivé à son terme. Depuis quelques jours, il en était certain et espérait que tout se passerait sans cris et ni larmes superflus. Il ne lui avait rien promis, naturellement, mais, parfois, les femmes se faisaient des illusions…

— Dante-chéri ?

— Oui, Charlotte ?

— Tu n’écoutes pas !

— Désolé, mais j’ai un important rendez-vous demain et…

— Dennis et Eve nous parlaient de leur chalet au Colorado.

— Oui… à Aspen, n’est-ce pas ?

— En effet, acquiesça Eve. C’est encore très bien mais…

— C’est tellement fabuleux ! surenchérit Charlotte.

— … mais cela a beaucoup perdu de son charme, c’est un peu galvaudé. Tout le monde y va maintenant.

En dépit de ses efforts pour participer à la conversation, Dante sentit son esprit s’évader de nouveau. Que lui arrivait-il ? Pourtant, en général, il était fier de sa capacité à donner le change et à masquer ses sentiments. Une habitude acquise dès son enfance dans les rues misérables de Palerme, et qui lui avait permis de gravir tous les échelons, jusqu’à sa position actuelle à Manhattan.

A trente-deux ans, Dante était à la tête d’un empire de renommée internationale, possédait des résidences en Europe comme aux Etats-Unis, une limousine et un jet privé et s’affichait avec des créatures de rêve. Même moins fortuné, il aurait eu du succès auprès des femmes car, en plus de son physique avantageux, il avait la réputation d’être un amant expert et généreux.

Bref, Dante avait tout ce qu’un homme est en droit d’attendre de la vie. Les choses auraient pu beaucoup plus mal tourner, il en était conscient. Ce constat l’empêchait de se reposer sur ses lauriers et l’incitait à rester sur ses gardes. De l’avis de tous, rien ne lui échappait. Il réussissait tout ce qu’il entreprenait, en affaires comme dans sa vie privée. Pourtant, ce soir, il était distrait, incapable de se concentrer. De nouveau, il avait perdu le fil de la conversation et se bornait à observer Charlotte pour sourire, hocher la tête et rire à bon escient.

Néanmoins, sa distraction le contrariait. Même si le terme « distrait » n’était pas tout à fait approprié. Il était — comment dire ? — impatient… sur le qui-vive… dans l’attente d’un imprévu. Pourtant, dans sa vie bien réglée, il n’y avait pas de place pour l’imprévu… enfin, excepté une seule fois…

— Dante-chéri, tu n’écoutes rien du tout !

Charlotte se penchait vers lui de manière à lui offrir une vue plongeante sur son décolleté. Elle souriait, mais son regard était dur.

— Il est toujours comme ça lorsqu’il est sur une affaire importante, crut-elle nécessaire de préciser. De quoi s’agit-il cette fois, Dante-chéri ? Un coup tordu comme tu en as le secret ? Oh… c’est tellement excitant !

Tout le monde rit poliment, mais, à cet instant, Dante sut que sa décision était prise. Charlotte devenait encombrante. Il était temps de mettre fin à leur liaison. Au cours des dernières semaines, alors que lui commençait à se lasser, elle était devenue plus exigeante et s’était mise à le harceler. Pourquoi ne l’avait-il pas appelée ? Où était-il lorsqu’elle avait téléphoné ? En plus du ridicule petit nom dont elle l’avait affublé, elle se permettait des remarques personnelles et affichait une intimité déplacée.

— … aimerions passer Noël à Aspen, n’est-ce pas, Dante-chéri ?

Celui-ci se força à sourire.

— Excuse-moi, je n’ai pas bien saisi.

— Dennis et Eve nous proposent de venir les rejoindre à Aspen, lui expliqua Charlotte en battant des cils. Et j’ai accepté.

— Ah, bon ?

— Bien sûr ! Nous passerons les fêtes ensemble. Pas question d’être séparés un jour comme celui-là !

— En effet, reprit-il après une longue pause, avant de se lever. Veux-tu danser, Charlotte ?

En dépit de son sourire, la jeune femme avait sans doute compris qu’elle l’avait contrarié.

— Eh bien… pas tout de suite. Je veux dire… pourquoi ne pas discuter tous ensemble du projet ? Il faut prévoir notre date d’arrivée et…

En silence, Dante la prit par la main et l’entraîna sur la piste de danse.

— Tu es fâché, murmura-t-elle de sa voix haut perchée.

— Pas du tout.

— Mais si ! C’est ta faute, Dante. Six semaines, six semaines que nous nous connaissons ! Il est temps de passer à autre chose.

— Quel genre de chose ? s’enquit-il d’un ton sans expression.

— Tu sais bien. Une femme s’attend à…

— Il n’y a rien à attendre, Charlotte, reprit-il d’une voix dure, tout en l’entraînant à l’écart de la foule. Que se passe-t-il ? Te voilà en train de faire des projets sans même me consulter, de faire passer notre arrangement pour ce qu’il n’est pas et ne sera jamais. Sur un point, tu as parfaitement raison, cependant : le temps est venu de passer à autre chose.

— Tu veux me quitter, c’est ça ?

Comme il ne répondait pas, Charlotte rougit et s’écria :

— Espèce de salaud !

— Quelle perspicacité ! Voyons… Charlotte… tu es une belle femme, une femme charmante… tu es intelligente. Tu savais parfaitement comment cela devait finir.

Dante s’était radouci. Après tout, dans cette histoire, il était le seul à blâmer. Il aurait dû interpréter les signes, se douter que Charlotte s’était fait des illusions. Avec les femmes, c’était toujours comme ça. Enfin… avec la plupart des femmes.

— Nous avons passé des moments agréables, enchaîna-t-il gentiment.

Furieuse, Charlotte se dégagea de son étreinte.

— Arrête de me traiter comme une idiote !

— Pas du tout, répliqua-t-il sèchement. Mais si tu préfères faire une scène, ne te gêne surtout pas !

Elle pesait le pour et le contre, il le comprit à sa mine. Elle avait le choix entre un éclat public ou un adieu poli qui lui permettrait d’inventer une histoire susceptible de ménager sa fierté.

— A toi de voir, bella. Amis ou ennemis ?

Elle hésita une fraction de seconde avant de lui sourire.

— Tu ne peux pas me reprocher d’avoir essayé, répondit-elle, les mains posées sur les revers de sa veste de smoking.

C’était un geste intime, destiné à rassurer ceux qui auraient pu les épier. Beau joueur, Dante lui accorda ce léger avantage.

— Tu es cruel, Dante-chéri. Sinon, tu ne m’aurais pas humiliée devant mes amis.

— C’est ce qui te préoccupe ? s’enquit Dante en haussant les épaules. Ce n’est pas un problème. Nous allons retourner à table et finir agréablement la soirée. D’accord ?

— Entendu, mais… Dante ? Tu veux bien m’accorder un instant ?

— Quoi encore ?

— Tu ne crois pas en l’amour éternel, je le sais. D’ailleurs, moi non plus. Cela dit… ensemble, nous pourrions mener une vie intéressante.

Dante la dévisagea sans chercher à cacher sa surprise. Envisageait-elle le mariage ? Il ne connaissait pas son âge exact, mais elle ne devait plus être très loin de la trentaine, et elle devait avoir envie de convoler avec un homme assez riche pour lui assurer un train de vie confortable.

Quant à lui, il était atypique. La plupart des hommes de sa génération étaient déjà rangés et avaient des enfants à qui transmettre leur nom et leur fortune. Il y pensait parfois, il devait bien l’avouer. Dans cette optique, Charlotte aurait été la candidate idéale. Elle n’exigerait rien de lui, saurait fermer les yeux devant ses incartades et, de façon générale, ne se mêlerait pas de ses affaires. Sa présence ne serait jamais envahissante et lui laisserait l’esprit totalement libre.

Soudain, il comprit ce qui le tracassait depuis le début de la soirée. Jadis, une femme avait occupé toutes ses pensées et, malgré ses efforts pour l’oublier, son souvenir l’obsédait, ce soir en particulier.

— Pour l’amour du ciel, ne me regarde pas comme ça ! protesta Charlotte. Je plaisantais, c’est tout.

C’était faux, bien entendu, mais Dante préféra ne pas discuter tandis qu’il la raccompagnait à leur table où Eve les accueillit avec un grand sourire.

— Alors ? Quelle est votre décision ? Viendrez-vous nous rejoindre à Aspen ?

De quoi parlait-elle ? se demanda Dante. Perdu dans ses pensées, il avait oublié l’objet de la discussion. Avec un petit sursaut, il se souvint de la promesse faite à Charlotte et répondit avec courtoisie.

Désolé, mais, malheureusement, ce ne sera pas possible.

Tout en s’asseyant, Charlotte lui jeta un coup d’œil reconnaissant.

— Si vous voulez bien m’excuser… je reviens dans une minute, reprit-il en repoussant sa chaise.

— Vous sortez fumer ? l’interrogea Dennis. Tenez… prenez un cigare. Russo… ? Attendez… je vous suis.

Mais, déjà, Dante s’était détourné et se frayait un chemin à travers la cohue. Après avoir poussé une petite porte, il se retrouva dans l’entrée de service. Une serveuse le heurta, murmura une excuse et l’avertit qu’il s’était fourvoyé. Elle avait raison, songea-t-il, toutefois l’erreur ne datait pas d’aujourd’hui mais de trois ans plus tôt.

Sans un mot, il poussa une autre porte, suivit un couloir avant de se retrouver dehors sur une petite terrasse. Les yeux au ciel, il respira à pleins poumons l’air froid et piquant.

Il était fou, se dit-il. Depuis le début de la soirée, le souvenir de Taylor Sommers ne cessait de le hanter. D’ailleurs, même s’il ne l’avait pas revue depuis trois ans, il n’avait jamais réussi à l’oublier. Comment avait-il fait jusque-là pour ne pas s’en aviser ?

« Tu ne voulais pas le savoir », lui murmura la voix de sa conscience. Non, ce n’était pas exact. En réalité, il avait été fou de rage, mais avait préféré enfouir ses sentiments. Comme si les nier permettait de s’en débarrasser… Et voilà que, soudain, sans prévenir, les émotions refoulées remontaient à la surface. Il n’avait jamais véritablement oublié Taylor, sa douceur, sa façon de soupirer lorsqu’ils faisaient l’amour. Pour lui, elle était comme une drogue. Pour un peu, il aurait pu croire qu’elle lui avait jeté un sort.

Mais ce qui le rendait furieux, c’était la manière dont tout s’était terminé, le fait qu’elle puisse imaginer l’avoir quitté car, en réalité, c’est lui qui l’avait quittée ! Mais elle ne lui avait pas donné l’occasion de rompre le premier et ça le rendait fou. Il aurait dû accepter son départ avec philosophie mais il ne le pouvait pas. S’il en avait été capable, il ne se serait pas retrouvé là, en train de ruminer sa colère par une nuit de novembre. C’était un soir comme celui-là qu’il avait écouté son message sur son répondeur…

***

— Dante… je préfère annuler notre rendez-vous de ce soir. Je couve la grippe, je crois. Je vais prendre de l’aspirine et me mettre directement au lit. Je suis vraiment désolée de ce contretemps.

La formule l’avait irrité. Elle était impersonnelle et paraissait s’adresser à un étranger plutôt qu’à un amant. Furieux, il avait décroché le téléphone pour lui parler. Et puis il avait renoncé. Après tout, il n’avait rien à lui reprocher. Rien, si ce n’est son ton guindé.

Ensuite, il s’était souvenu qu’elle était souffrante. Peut-être avait-elle besoin d’un médecin et de médicaments ? Ou besoin de lui, tout simplement ?

Besoin ? Non, le terme ne faisait pas partie de son vocabulaire… ni de celui de Taylor. Il l’admirait, notamment, pour son indépendance.

Renonçant à l’appeler, il était parti seul assister à la soirée. Pas n’importe quelle soirée. La soirée, celle qui marquait l’ouverture de la saison, comme ce soir, exactement. Dans le même hôtel, avec la même ambiance et, à peu de chose près, les mêmes invités. On leur avait servi les mêmes plats, le même champagne tiède. Il avait parlé affaires avec un ou deux hommes, dansé avec de jolies femmes.

Toutes lui avaient posé la même question.

— Où est donc Taylor ?

— Elle ne se sentait pas bien, avait-il expliqué, surpris d’avoir à justifier l’absence d’une femme qu’il fréquentait depuis deux mois à peine.

En réalité, il sortait avec elle depuis six mois, il en avait pris conscience avec stupéfaction. C’était tout à fait inhabituel pour lui…

Il était plongé dans ses pensées lorsqu’une des femmes lui avait effleuré le bras.

— Dante ?

— Oui ?

— Si Taylor a de la fièvre, elle doit boire en abondance.

En quoi cela le concernait-il ? s’était-il demandé.

— De l’eau, bien sûr, mais aussi du jus d’orange… du thé.

— Ils font un excellent bouillon de légumes chez le traiteur, à l’angle de Carnegie Street…, avait précisé sa voisine de table. A-t-elle de quoi se concocter des inhalations ? A deux pas d’ici, il y a une pharmacie ouverte toute la nuit.

Il avait été étonné par toutes ces réactions. De toute évidence, leur entourage les voyait comme un couple. Or, ce n’était pas le cas. « Je préfère que tu gardes ton appartement », lui avait-il déclaré à leur premier rendez-vous. « Parfait. C’était mon intention », avait-elle répondu.

Alors, qu’avait-elle dit aux autres ? Avait-elle délibérément menti sur la nature de leurs relations ?

Il se souvenait aussi de son anniversaire. Comment avait-elle réussi à en connaître la date ? Il ne lui en avait jamais parlé, cependant. Et, pourtant, lorsqu’il était arrivé chez elle pour l’emmener au restaurant, elle avait insisté pour le garder à dîner.

— J’ai préparé le repas en ton honneur, avait-elle déclaré en souriant.

En général, il n’aimait pas que l’on s’immisce dans son intimité, mais, pour ne pas la blesser, il avait accepté. Et, à sa grande surprise, il avait été le premier à apprécier la soirée.

— Des pâtes à la carbonara, avait-elle annoncé. Tu en as pris chez Luigi, l’autre fois. J’espère que les miennes seront aussi bonnes.

En fait, elles étaient exceptionnelles. De même que la table où brillaient les cristaux et l’argenterie, les fleurs, le vin et, surtout, Taylor elle-même.

Taylor, qui l’avait regardé, ses yeux verts pleins d’étoiles. Taylor, qui avait rougi de nouveau lorsqu’il l’avait complimentée. Taylor, portant un gâteau orné de bougies et lui offrant un cadeau. Il en avait souvent offert lui-même, mais c’était la première fois qu’il recevait un cadeau venant de chez Tiffany.

— J’espère qu’ils te plairont, avait-elle dit comme il déballait son présent pour découvrir une paire de boutons de manchettes en or.

— Ils sont superbes.

C’était la première fois qu’on célébrait son anniversaire, mais Dante s’était bien gardé de le lui avouer.

Ensuite, il avait soufflé ses bougies, pris une bouchée de gâteau, essayé ses boutons de manchettes et éprouvé un sentiment mal défini…

— Dante ? s’était écriée Taylor. Que se passe-t-il ? Si tu ne les aimes pas…

Il l’avait fait taire d’un baiser puis l’avait prise dans ses bras pour l’emporter jusqu’à sa chambre et l’aimer comme il ne l’avait encore jamais aimée. Elle était tendre et passionnée. Douce et sauvage en même temps. Lorsqu’il l’avait pénétrée, elle avait crié son prénom et s’était mise à pleurer. Ensuite, elle était restée étendue près de lui, puis l’avait embrassé fougueusement.

— Ne me laisse pas, avait-elle murmuré. Je t’en prie, reste avec moi, Dante !

Jusque-là, jamais il n’avait passé la nuit chez elle… pas plus que chez aucune autre femme. Mais il avait été tenté, tenté de l’enlacer, de lui fermer les yeux d’un baiser, de s’endormir près d’elle et, au réveil, de la retrouver blottie tout contre lui. Naturellement, il n’en avait rien fait, ne voulant pas s’impliquer à ce point.

Deux semaines plus tard, il avait assisté sans elle à la fameuse soirée et avait écouté les conseils des uns et des autres sur la meilleure manière de soigner la jeune femme. Tout en prêtant une oreille distraite aux différents avis, il avait eu une illumination. Le dîner d’anniversaire, les jeux érotiques et l’invitation à rester chez elle toute la nuit… Sans aucun doute, Taylor avait des vues sur lui ! Avec beaucoup d’adresse, sa belle maîtresse s’efforçait de le prendre dans ses filets. C’était évident pour tout leur entourage… Comment avait-il pu s’aveugler à ce point ?

Prétextant la fatigue, Dante avait pris congé de ses voisins de table avant de prier son chauffeur de le conduire chez Taylor. Il voulait avoir avec elle une franche explication, s’assurer qu’elle avait bien compris les termes de leur accord et lui rappeler que, même s’ils se fréquentaient maintenant depuis un certain temps, les règles n’avaient pas changé.

A vrai dire, il commençait à envisager de mettre un terme à leur liaison, pas tout de suite mais progressivement. Il la verrait moins souvent et, dans quelques semaines, il l’inviterait au restaurant, lui offrirait un superbe bracelet ou de somptueuses boucles d’oreilles avant de prendre congé d’elle.

Seulement, Taylor n’avait pas répondu à son coup de sonnette. Contrairement à ses précédentes conquêtes, elle ne lui avait jamais donné la clé de son appartement. D’ailleurs, malgré son insistance, elle avait tenu à garder son indépendance et continué à payer son loyer.

Il avait insisté mais, devant le silence persistant, il avait commencé à se poser des questions. Avait-elle un autre homme dans sa vie ? Non. Elle était souffrante. Lorsqu’elle lui avait téléphoné, elle avait eu beaucoup de mal à s’exprimer. Et si elle avait eu un malaise ? s’était-il demandé, soudain inquiet, Sans attendre l’ascenseur, il avait dévalé l’escalier pour alerter le concierge. Ensemble, ils étaient remontés et avaient ouvert la porte…

Il n’y avait personne, Taylor avait pris toutes ses affaires et s’était envolée. Bien en évidence, il y avait une note posée sur la table basse.

« Merci pour tout. Nous avons passé des moments agréables. »

Dante s’était senti insulté, mais que pouvait-il faire ? Prévenir la police ? Engager un détective privé pour tenter de la retrouver ? Non, bien entendu.

A présent, trois ans avaient passé et, sans prévenir, tout lui revenait brusquement à la mémoire. Avec la même violence, il éprouvait ce qu’il avait ressenti à l’époque, un mélange de fureur et d’incompréhension.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par magaliB 2022-06-11T10:15:35+02:00
Bronze

Je ne dirai pas que c'est mauvais mais ce n'est pas le meilleur que j'ai pu lire de ces auteurs. Surtout Sandra Marton et Penny Jordan que je connais le plus.

4 histoires faîtes de coup de foudre ou de retrouvailles, de passion brulante, de sexe torride, de quiproquo, de non dit … un peu plus d'émotions dans le dernier que j'ai préféré.

Ce qui est récurent c'est que les héros sont riches, souvent milliardaires. Ils veulent le plus souvent se venger des femmes. ils sont cyniques, imbus de leurs personnes, autoritaires, et très machos. Mais les auteurs leurs trouvent toujours des circonstances atténuantes, les pauvres.

Et les héroïnes trop souvent innocentes, femmes fortes dans leur travail, mais faible face à ces hommes qui pensent être dans leurs bon droit et que tout s'achète :(

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Commentaire ajouté par viva123 2015-12-09T15:41:17+01:00
Argent

De belles histoires d'amour qui nous font passer un bon moment au cœur de l'hiver

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Commentaire ajouté par TESSA974 2015-02-09T17:50:03+01:00
Lu aussi

Des histoires d'amours intéressantes. On passe un bon moment dans le froid de l'hiver.

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Date de sortie

Magie d'hiver

  • France : 2011-12-01 - Poche (Français)

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