Extraits

- Je devais t'aider, Cal. Dans tous les cas ma vie est finie s'il t'arrive quoi que ce soit. Tu es mon fils.

- Tu ne préfères pas qu'il te suive par amour et par loyauté, plutôt que parce qu'il est lié à toi par le chaos ?

C'est ton loup et je crois qu'il a mérité sa place à tes côtés.

Il prit une profonde inspiration avant de quitter le corps brisé de Constantin Madden, puis son âme se fraya un chemin à l'intérieur du bébé frémissant qu'on appelait Callum Hunt.

"Non, je ne suis pas encore mort !"

Il était temps pour lui de devenir Constantin Madden.

"Ceci était, est et sera".

- Le garçon, dit-elle. Il est mort ?

À sa grande surprise, le mage sourit de toutes ses dents.

- Oui. Il est mort. Mais moi, je vivrais éternellement.

- Je suis venue te dire quelque chose. Un truc que je ne pouvais pas te dire avant. (Tamara)

Cal s'alarma aussitôt.

- Quoi ?

- Ça.

Elle se jeta à son cou et l'embrassa.

Au début, il craignit d'être trop choqué pour réagir mais son inquiétude se dissipa rapidement. Il enlaça Tamara et lui rendit son baiser. Ce fut incroyablement doux et tendre. Cal croyait voir des étoiles et des comètes autour de lui ; il eut l'impression de s'envoler.

Elle s'écarta légèrement.

- Voilà, murmura t-elle, des larmes dans les yeux. Je ne pouvais pas faire ça tant qu'Aaron était dans ta tête.

- Tu es sérieuse ? Enfin, tu... tu m'aimes ? Parce que moi, je t'aime, Tamara, et je veux être avec toi.

Les yeux de Tamara s'embuèrent.

- Je suis partie et je t'ai abandonné. Tu as dû penser que je n'avais pas du tout confiance en toi. J'ai su que je me trompais à la minute où je suis revenue au Magisterium. Je croyais que les mages allaient nous sauver, que l'Assemblée nous aiderait, que les adultes prendraient les choses en main. En réalité, ce sont juste des humains avec leurs faiblesses et leurs défauts. Ils ne peuvent pas tout régler.

- Personne ne peut tout régler. Ce n'est pas ta faute...

Elle semblait si triste qu'il rêvait de la serrer dans ses bras. Mais elle, en avait-elle envie ?

- Tu es mon ami, Cal, et j'aurais dû...

- Je ne veux pas être seulement un ami pour toi.

Elle ouvrit de grands yeux, abasourdie. Cal n'en revenait pas lui-même. Il avait vraiment dit ça ? Son corps entier fourmillait.

- Désolé. Mais c'est la vérité. Tu me plais, Tamara. Je...

Elle se hissa sur la pointe des pieds et l'embrassa. Il eut la sensation qu'un éclair le foudroyait. La première fois qu'ils avaient échangé un baiser, il était trop sonné pour réagir. Cette fois, il l'enlaça, comme il en rêvait quelques secondes plus tôt, et Tamara glissa ses bras autour de lui. C'était génial ! Elle lui caressa délicatement la joue - encore plus génial. Elle sentait l'eau de rose et il était certain que c'était le meilleur baiser que personne ait jamais reçu sur terre. Si embrasser avait été une discipline olympique, elle aurait clairement reçu la note maximale.