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« Quant à lui, il n’aurait pas dû dormir. Il était ici pour veiller. Son devoir était d’écouter les bruits, d’épier les allées et venues. Un taxi qui passait dans la rue fit un tel vacarme qu’il avait l’air d’insulter le silence. »
Afficher en entierIl était petit et maigre, vêtu de gris, et son visage même donnait une impression de grisaille. Il pouvait être vieux et bien conservé, et il pouvait aussi être un jeune, vieilli prématurément.
Afficher en entierMaigret passa une bonne partie de la nuit à pester, à grogner, parfois à geindre ; il lui arriva dix fois de maudire l’idée qu’il avait eue de venir s’installer dans la maison meublée de la rue Lhomond et il y eut des moments où il en eut honte, comme s’il s’accusait d’avoir cédé à quelque honteux penchant, en tout cas à quelque inavouable faiblesse ; puis, en fin de compte, le matin, il fut bien content d’être là.
Fallait-il mettre en cause la chartreuse ? Il avait toujours eu les liqueurs en horreur. Mlle Clément au contraire, paraissait en faire ses délices.
Comme cela lui était déjà arrivé la veille, elle n’avait pas tardé à aller chercher la bouteille dans le buffet et, rien que de contempler le liquide d’un vert sirupeux, son visage exprimait une gourmandise enfantine, ses yeux brillaient, ses lèvres s’humectaient.
Il n’avait pas eu le courage de refuser. C’était, en somme, une soirée en vert et bleu, le vert de la liqueur et le bleu pâle du tricot qui s’allongeait insensiblement dans le giron de la propriétaire.
Afficher en entierIl y avait un endroit plus large, à l’entrée de l’immense corridor, près de l’escalier, et on y avait mis deux bancs qui ressemblaient à des bancs d’école.
C’est là qu’à midi, au moment où des sonneries retentissaient un peu partout dans l’hôpital – avec une cloche de couvent quelque part dans les cours – Maigret trouva Mme janvier qui était arrivée depuis près d’une demi-heure.
Afficher en entier- Il y a tellement plus de braves gens sur la terre qu’on ne le pense ! Je ne comprends pas comment on peut voir du mal partout
- Il y a plus de Parisiens qu’on ne le pense pour qui la plus grande partie de la ville n’est qu’un territoire étranger et qui se confinent dans leur quartier comme dans un village. Il en existe dont l’univers n’est composé que de quelques rues et qui, pendant vingt ans et plus, fréquentent les mêmes brasseries ou le même petit bar.
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