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Je tisse comme une araignée du ciel le fil qui relie les rêves et la réalité et dans ma toile j'embarque l'espoir absolu.
Afficher en entierOn veut "avant" et maintenant !
Afficher en entierLisa et papa doivent aller ouvrir le placard de ta chambre pour te choisir ton dernier habit. Ton parfum va venir caresser leurs narines quand ils vont remuer le tissu. C'est le début des caresses coupantes, celles qui se plantent dans les vieux souvenirs.
Afficher en entierIl y a bien les souvenirs, mais quelqu'un les a électrifiés et connectés à nos cils, dès qu'on y pense on a les yeux qui brûlent.
Afficher en entierEst-ce que ça va mieux, est-ce que c'est léger comme une bulle de laisser son corps juste là, tel un vêtement abîmé que l'on ne peut plus porter ? C'est fini ce poids qui écrasait ton sourire ?
Afficher en entierJ'essaye de refabriquer de la vie à l'intérieur.
Mais c'est trop tôt. Je ne trouve pas les mots.
Afficher en entierApparais ! Dans le ciel blanc sous la forme d’une étoile noire ou juste là, sur mon épaule, viens ! Je suis fatigué que tu sois morte, fatigué de me heurter à ce putain de vide, fatigué…
Afficher en entierNous sommes dévissés. Comme des alpinistes à qui on vient d'enlever la paroi de montagne à laquelle ils sont accrochés. Même si on s'y prépare c'est toujours un coup sec, le moment précis où ça lache.
"C'est fini"
Les ongles plantés dans la glace, on peut souffrir et penser crever de froid. Mais on est toujours dans la vie, l'espoir soulève encore. Quand la montagne se dérobe et que ça y est, on part à la renverse sans pouvoir se rattraper à rien, c'est le temps des choses qui s'éteignent. On se perd tout de suite. La nuit surgit en plein jour, en pleine gueule, et rien ne sera plus jamais comme avant.
Afficher en entierJ'ai la sensation de rapetisser et de grandir en même temps. De ne plus tenir dans mon propre corps. Je suis bien trop grand pour moi. C'est le vide qui enfle. Mes mains tremblent comme une gorge étranglée. Je les oblige à attraper mes épaules, mais elles tremblent encore. Je regarde mes genoux, on dirait deux gros cailloux, et mes chevilles deux moyens cailloux. Le reste tremble. Ce n'est pas vraiment du froid, c'est cette nouvelle chose: le vide.
[...]
Le parfum de lessive va venir caresser leurs narines quand ils vont remuer le tissu. C'est le début des caresses coupantes, celles qui se plantent dans les vieux souvenirs.
Afficher en entierComment on va faire maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi? Qu'est-ce que ça veut dire sans toi? Qu'est-ce qui se passe pour toi là? du rien? du vide? de la nuit, des choses de ciel, du réconfort?
Mais je ne veux même pas y penser, mon sang rejette tout en bloc, le trou dans mon corps siffle. C'est un son noir; comme ceux des vieux klaxonx de train. C'est le grand tremblement de corps qui se met à marcher en cadence dès que j'effleure ces idées-là. Je veux juste que ce ne soit pas vrai, qu'on arrête ces conneries d'hopital, qu'on arrête avec la mort parce qu'il se fait tard, il se fait vide et que maintenant je voudrais qu'on rentre tous à la maison.
J'irai truquer les horloges du monde entier s'il le faut.
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