Maïwenn

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Noémie, Honorine et moi sommes sortis après le dîner de ce deuxième jour de notre séjour au Club. Après une intéressante visite de la célèbre place de Marrakech, ses vendeurs de jus de fruits, ses restaurants éphémères, ses dresseurs de serpents, un taxi nous dépose à la porte de notre centre de vacances. Il est plus de minuit. Honorine, malgré son physique exceptionnel pour son âge, est fatiguée. Nous allons aller nous coucher.

Nous prenons un raccourci pour gagner du temps et rejoindre notre bâtiment. Alors que nous discutons discrètement en avançant, notre attention est attirée par des gémissements ou des cris étouffés, pas loin de nous. Après quelques secondes d’étonnement, nous comprenons que cela vient de l’arrière d’un des petits immeubles où le personnel gère la vie du club. Nous nous dirigeons dans cette direction.

Alors que nous approchons de la source des cris, je stoppe mes accompagnatrices. Nous nous cachons pour observer ce qu’il se passe. Honorine laisse échapper un « Noooonnn » d’horreur devant la scène qui se déroule sous nos yeux. Un groupe d’une bonne dizaine d’hommes, à l’allure patibulaire, est en train de battre quelqu'un dont on ne distingue que la silhouette dans la pénombre du bâtiment.

Ne pouvant supporter ce genre de situation, peut m’importe les raisons d’ailleurs, je décide d’intervenir même si, à dix contre un, malgré ma formation au combat de rue, je vais m’en prendre plein la tête.

- Les filles, allez à l’accueil prévenir la direction de ce qu’il se passe. Qu’ils fassent venir la police, je vais tenter de faire cesser ce massacre !

- Non, me dit Noémie, je viens avec toi ! On ne sera pas trop de deux pour y arriver ! Honorine, vas-y, dépêche-toi, s’il te plaît !

- Oui, oui, j’y cours ! Mais faites attention à vous ! Ils sont nombreux quand même !

Sa sollicitude envers nous nous fait plaisir à voir, mais ce n’est pas le moment de s’attendrir. C’est le moment, pour nous deux, de passer en mode guerrier ! Je ne m’inquiète pas trop pour nous, sauf s’ils sont armés et prêts à utiliser leurs armes. Dans ce pays, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Nous devons jouer la surprise ! Je vois au moment de m’élancer que Noémie a posé ses affaires et ses chaussures et me suis. En la regardant arriver, je vois à son visage qu’elle est prête à en découdre. Je me dis que le premier à qui elle va s’en prendre va s’en souvenir !

La surprise joue en notre faveur. Nous arrivons discrètement sur le dos des premiers voyous sans qu’ils aient remarqué notre présence. J’assomme le premier du plat de la main dans le cou et il s’effondre bruyamment, faisant se retourner celui situé à sa gauche. Il n’a pas le temps de réagir que je lui ai déjà asséné un violent coup à l’estomac, ce qui le fait se plier en deux.

Je l’envoie au tapis d’un coup de genou au menton ! Ko direct. Un troisième tente alors de m’attraper par le cou, mais dommage pour lui, adepte du Krav Maga, je lui attrape le bras, fait un demi-tour, lui retourne. On perçoit clairement le bruit sourd que fait son coude se déboîtant de l’avant-bras.

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FIN DE L’APERÇU

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