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— Écoute, laissez-moi un peu de temps pour que je puisse en référer aux autres, reprit Paul. Je ne peux pas vous trouver des solutions miracles comme ça.
Il claqua des doigts pour appuyer ses propos et Adrien soupira.
— Je sais.
Depuis quand était-il aussi conciliant ? Il se surprenait lui-même. Paul eut un petit sourire.
— Qu’est-ce qu’il y a ? lui demanda Adrien.
— Rien, tu mûris.
— Parce que je ne suis pas en train de râler ou de monter un piquet de protestation en bas de la salle des dirigeants lexariens ?
— Ce genre de choses.
Afficher en entierIls le regardèrent tous s’esclaffer pendant une bonne trentaine de secondes avant qu’il ne parvienne à reprendre son souffle.
— Adrien, Adrien, Adrien, que serait notre vie sans toi, dit-il alors en essuyant ses yeux. Tu es mon petit rayon de soleil.
Afficher en entierDalek allait répondre qu’Adrien n’avait pas tort, lorsqu’il sentit sa magie enfler et quand elle se propulsa hors de son corps, son cri de surprise fut très largement couvert par le bruit de la porte qui venait de se faire littéralement exploser par leurs pouvoirs. Le son résonna dans le couloir et de nombreuses personnes jaillirent des bureaux, armes à la main pour les Talents présents.
— Ce n’est rien ! cria Duyiop.
— Ah, les Kàsn, décidément.
— Comment ça décidément ? On n’y est pour rien, s’offusqua Adrien.
Afficher en entier— Bon, la changer. Ça, je maîtrise, où sont les couches ?
La jeune femme lui tendit une feuille et il la regarda avec un soupir.
— Sérieusement, même pour ça, vous avez une plante ?
— Je sais que vous autres humains aimez à utiliser des couches jetables, mais…
— Oui, me dites pas, au pays du tout végétal écologique, forcément Pampers ça le fait pas.
Afficher en entierAdrien le détailla, admirant son visage, ses yeux dorés, ces putains d’yeux dorés qu’il n’avait jamais vus ailleurs que sur Candénésie, ce regard empli d’amour, de désir, de tendresse, de tout ce qui l’avait fait craquer le premier jour et de tellement plus. Quand Dalek le regardait comme ça, tout son corps le ressentait. La magie avait commencé à se répandre autour d’eux et il pouvait sentir à quel point Dalek avait envie de lui au travers de leur lien. Néanmoins, comme dans ses yeux, ce n’était pas que l’envie qu’il y avait là, mais l’amour et la confiance. Et c’était presque trop par moments.
Afficher en entierL’Amras sourit, mystérieux ; il ne semblait, cependant, pas totalement convaincu.
— Vous avez eu des difficultés avec les miens à votre arrivée ici, Talent Adrien, dit-il, le surprenant par ce changement de sujet.
— Eh bien oui. La situation était compliquée.
— Vous avez eu des doutes.
— Oui.
— En avez-vous encore ?
— Oui, répondit-il honnêtement. Vous me semblez parfois trop lisses, trop parfaits, avoua-t-il.
— Je peux comprendre cela et vous rejoindre en un sens. Les miens cherchent par certains côtés à donner une impression de perfection. Vous savez, si j’ai souhaité vous rencontrer ici, loin des autres Amras, ce n’est pas pour rien. Je n’ai pas toujours été d’accord avec mes congénères, je ne le suis d’ailleurs toujours pas sur tout et je ne suis pas le seul, comme vous avez d’ailleurs pu le remarquer. Cette réunion était très distrayante.
Il afficha le même sourire amusé que ce jour-là.
— J’ai toujours pensé que le Talent Paul serait plein de surprises, il ne m’a pas déçu. Néanmoins, la majorité l’emporte bien souvent et passe à côté d’opportunités pour des raisons stupides.
— Comme ? demanda Dalek.
— Réaliser que le monde n’est pas aussi simple, qu’il existe bien des nuances, que l’être le plus pur peut aussi céder à ses faiblesses.
Afficher en entier“Et peut-être bien qu’il avait trouvé là une nouvelle famille, colorée, disparate et étranger, mais qui lui correspondait bien au final.
C’était parfait.”
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