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Pâques 1977 : dans les caves creusées dans le roc de l'antique château de Malevil, Emmanuel met son vin en bouteilles tandis que ses amis d'enfance discutent devant lui avec passion des élections municipales.
Et voici que ce jour, pour Emmanuel si quotidien, si routinier, est aussi le jour d'une guerre atomique qui s'abat sur le monde par surprise et le détruit. En un instant, autour de Malevil dont le roc millénaire résiste à la fournaise, tout est anéanti. Les bois brûlent. Les villages se consument. La terre devient poussière.
Dès leurs premiers pas sur la planète carbonisée, les compagnons d'Emmanuel rencontrent leurs premiers ennemis : d'autres hommes, sauvés comme eux, mais qui convoitent le château fort et ses réserves. Contre ces bandes errantes commence, implacable, la lutte armée des sédentaires. Dans ce coin de France, berceau de la préhistoire, les survivants de Malevil régressent vers une civilisation primitive.
Scénario prospectif ? Etude futurologique d'un noyau humain ? Si l'on veut. Mais à la façon dont l'était déjà cet « Animal doué de raison », dont Robert Merle a raconté la singulière histoire.
Plus singulière encore — plus cruelle aussi — sera l'histoire de ce groupe d'hommes acharnés à maintenir sur terre l'espèce humaine : récit haletant où abondent les personnages, les péripéties, la vie intense du quotidien.
Est-ce un livre à désespérer ? Ou, à l'intérieur de l'éventualité la plus sombre, sommes-nous ici, comme le prétend l'auteur, « dans le meilleur des cas » ?
La fin du monde, ou plutôt, la fin du monde dans lequel nous avions jusque-là vécu, commença de la façon la plus simple et la moins dramatique. L’électricité s’éteignit.
Une amie m'a prêté ce livre et donc je l'ai lu ...
Les 80 premières pages ne m'ont pas déplu mais ne m'ont pas passionnée par contre, dès le "jour de l'évènement", impossible de lâcher ce livre !! Mon esprit un peu sadique y a peut-être participé mais surtout j'avais réellement envie et besoin de savoir ce qu'il allait arriver à ces Hommes, épuisés par le choc, d'abord privés de contact avec le reste du monde, contraints de puiser dans leurs faibles ressources ... Et la vie recommence peu à peu. L'organisation qui s'est ensuite installée est fascinante, chacun y trouvant sa place, chacun provoquant à sa façon l'attachement du lecteur ... Quand les habitants de Malevil rencontre enfin d'autres hommes, il y a un mélange de peur et d'espoir, de soulagement car l'espèce doit pouvoir continuer à se développer ... Le nombre de bêtes, de grain mais aussi d'armes deviennent les seules richesses importantes et les animaux deviennent des personnages à part entière.
Un histoire passionnante, une écriture merveilleuse, des personnages extraordinairement humain ... Ce livre est à lire et à relire !!
Spoiler(cliquez pour révéler)Les morts inévitables m'ont vraiment touchée et plus fortement celle de Momo :'( (car celle d'Emmanuel est malheureusement anticipée chaque fois qu'il rappelle le report de son opération).
Par contre, je pensais qu'Evelyne avait 10 ans grand maximum, de par les descriptions d'Emmanuel, elle lui saute dans les bras et y reste accrochée par exemple et je n'imagine pas une jeune fille de 14 ans faire ça :s
J'avais aussi beaucoup d'affection pour Colin et je ne l'imaginais pas capable de devenir un tyran mais cela reste compréhensible.
J'ai vraiment apprécié le personnage de la Menou également ...
Loin de mes canons habituels de lectures, je n'ai pas tout de suite compris ce qui m'arrivait quand j'ai ouvert ce livre. Je m'attendais à aimer passablement, peut-être même moins, ce livre étant à lire pour un cours. Et bien, merci à mon professeur. Et les premières pages m'ont d'abord conforté dans cette idée, agréable à lire, mais sans plus.
Et tout à coup... Tout s’enchaîne. Le rythme s'accélère au point de ne plus pouvoir lâcher le livre, malgré ses plus de 600 pages bien fournis.
C'est étrange comme parfois, une histoire peut être perturbante. Non, perturbante n'est pas le bon mot. Bouleversante. Pendant plusieurs jours après avoir fini le livre, j'y repensais. Irrémédiablement attachés au personnages. Leur survis. Leurs déboires, leurs relations. L'ambiance si typique des villages de campagne. Je n'avais pas envie de le quitter si tôt.
Malgrés ses quarante ans, ce livre n'a pas vieillis.
Conclusion : Diamant. Oui, ce livre en est un, c'est sure.
Une aventure de fin du monde intelligente ! De vrais événements et de vraies déroulements. A lire absolument car le film, moins bon, n'est pas le reflet de fond du livre.
Cet ouvrage séduisant en première lecture pose quelques problèmes de fonds, sans toutefois évacuer les certitudes moralisatrices ancrées de part mon éducation d'européen à prépondérance chrétienne.
Cette notion de faim et de partage est antinomique et déplacée car elle fait appel à une criarde déraison perdue entre la nécessité de survie et l'obligation de dépasser l'égoïsme du primate civilisé. Pour la plupart des africains il n'y a pas ce dilemme, car le partage est inné.
Sur le thème de la propriété , de sa défense par les armes soit-disant indispensable m'horrifie à priori. Bien sur je ne suis pas en position de faiblesse, « ...défendre des idées d'accord... » mais sans les armes. Une utopie qui transcende l'état bestial à un idéal plus qu'humain.
Science fiction post-apocalyptique publié au début des années 70, chef-d’œuvre de la littérature français qui réunit toutes les notions du genre.
J'avais découvert ce livre dans le cadre de ma scolarité au lycée, il y a environ 25 ans. D'ailleurs, merci à ma prof de français de seconde sans qui je n'aurais sûrement jamais lu cette merveille. Adolescente, je l'avais beaucoup apprécié. Aujourd'hui, l'envie de le redécouvrir en tant qu'adulte m'a poussée à le relire et je l'ai autant aimé, si pas plus qu'à l'époque.
J'ai été ravie de retrouver Emmanuel et ses amis d'enfance (petit faible pour Peyssou d'ailleurs 😉 que j'ai encore malgré les années). Le début du livre nous remonte dans l'enfance d'Emmanuel et c'est important, car sans cela, nous ne pourrions comprendre ce qui a forgé ce personnage exceptionnel auquel je me suis énormément attachée encore une fois, mais aussi les liens qui les unissent. Emmanuel est un homme charismatique, un brin manipulateur, mais très inspirant également. D'ailleurs, tous les personnages que l'on rencontre, quels qu'ils soient, sont profonds et superbement bien construits et vous vous attacherez à tous les Maleviliens et même d'autres, mais je n'en dis pas plus, car je ne voudrais pas trop en dévoiler 😉.
Robert Merle fait bien plus que nous plonger dans l'histoire de cette petite bande de survivants qui tente de s'organiser et de survivre dans une campagne ravagée après le cataclysme qui a détrit le monde (enfin, on l'imagine. Car, pour le reste du monde nous n'en saurons pas plus). L'auteur dissèque les rapports humains, ouvre de nombreuses question sur la condition humaine, la sécurité, la spiritualité, l'organisation sociale des survivants... mais aussi sur la condition de la femme.
Une jolie pépite qui vous tiendra en haleine jusqu'au bout afin de connaître ce qu'il adviendra de chacun des personnages, qu'on les aime ou non, d'ailleurs. Car, ce qui est aussi remarquable, c'est que l'on veut savoir ce qu'il adviendra de chacun d'eux, même des plus antipathiques.
J'ai adoré ce livre, témoin d'une époque, de par les sujets qu'il aborde et par le ton utilisé. Je l'ai trouvé très réaliste : l'auteur s'est vraiment mis dans la position de ses personnages et surtout dans la catastrophe qu'ils vivent. Je le recommande vivement !
Une œuvre immense pour un auteur immense ! "Malevil" est un roman formidable, développant les thèmes de la science-fiction, du postapocalyptique et, en même temps, du terroir français avec un réalisme étonnant ! Le lecteur, dès les premiers mots, est aussitôt happé par cet univers si familier qu'il finit par le faire sien. Le tout, dépeint dans une écriture soignée, belle, et un style simple qui permet de faire passer facilement toute la complexité de cette œuvre monumentale !
J’adore la plume de Robert Merle, et dans ce récit post-apocalyptique, je lui reconnais tout son talent pour mettre en lumière la psychologie humaine et sa complexité (comme dans Madrapour par exemple.). J’ai retrouvé également la passion pour les chevaux qui l’animait dans sa vie personnelle.
Finalement on ne connaît ni les raisons ni la méthode du chaos qui s’abat sur le monde, et pourtant, le récit n’en est que plus addictif.
Un livre que je conseille, d’un auteur tricolore trop méconnu.
« On devrait vivre en portant plus d'attention à la vie. Elle n'est pas si longue. »
Des fois, le hasard d'une lecture commune fait que certains livres tout poussiéreux arrivent entre nos mains. C'est le cas de « Malevil », il était temps !
De Robert Merle, je ne connaissais que les premiers tomes de « Fortune de France », lecture d'adolescence dont j'ai gardé de très bons souvenirs. D'autres romans de l'auteur m'attiraient et en particulier « Malevil », mais comme toujours, attirée par de nouvelles sorties littéraires, découragée par l'épaisseur du livre, je l'ai toujours remis à plus tard.
Et à nouveau, je découvre que de loin, la pente paraissait plus raide qu'elle ne l'était réellement. Quel bonheur d'ouvrir enfin ce livre avec mes compagnons de cordée que je remercie infiniment !
*
En entrant dans le roman de Robert Merle, j'ai souri car c'est un autre monde qui est venu jusqu'à moi, inattendu, un monde empli de souvenirs, de nostalgie et d'émotions, celui de Marcel Proust et de sa fameuse madeleine qui rouvre les pages du passé.
« Une brève illumination, le rideau retombe et le présent, tyrannique, est là. Retrouver tout le passé dans un gâteau amolli par une infusion, comme ce serait délicieux, si c'était vrai… J'envie Proust. Pour retrouver son passé, il s'appuyait sur du solide : un présent sûr, un indubitable futur. Mais pour nous, le passé est deux fois passé, le temps perdu l'est doublement, puisque avec lui nous avons perdu l'univers où il s'écoulait. Il y a eu cassure. La marche en avant des siècles s'est interrompue. Nous ne savons plus où nous en sommes et s'il y a encore un avenir. »
*
Pour ceux qui ne connaissent pas, l'histoire se déroule dans la France rurale des années 70. Après une explosion, sans doute nucléaire, la Terre a été totalement dévastée. Restent de petits groupes de survivants qui tentent de survivre.
Emmanuel Comte et ses amis sont par hasard dans la cave à vin du vieux château de Malevil au moment de l'explosion. Les épais murs vont les sauver du souffle et du rayonnement thermique de l'explosion.
Le narrateur, Emmanuel, ancien directeur d'école devenu agriculteur et propriétaire du château, raconte comment lui et ses compagnons, vont s'organiser pour assurer leur survie avec le bétail qui a survécu, les vivres et les quelques semences qu'il leur reste.
Mais bientôt, ils vont devoir faire face à d'autres menaces. Ils ne sont pas seuls au milieu de ce paysage de ruines et de poussière.
Quelques habitants du village voisin ont survécu et se sont regroupés autour d'un curé despotique.
D'autres errent dans la nature à la recherche de nourriture. Affamés, ils se sont regroupés en bandes errantes, pillant, massacrant sans état d'âme.
Le retour à l'insécurité, l'anarchie, la tyrannie, la barbarie remet chaque jour leur survie en question et leur survie dépendra de leurs décisions.
« L'homme, c'est la seule espèce animale qui puisse concevoir l'idée de sa disparition et la seule que cette idée désespère. Quelle race étrange : si acharnée à se détruire et si acharnée à se conserver. »
Le récit d'Emmanuel sous la forme d'un journal de bord est régulièrement interrompu par un de ses amis, Thomas, qui n'hésite pas à rajouter des notes pour nuancer ses propos. C'est très bien vu de la part de l'auteur, car le changement de narrateur amène une autre perspective sur le déroulement des évènements et la manière dont les faits sont appréhendés par un autre membre du groupe.
*
« Malevil » est le genre de roman que l'on a hâte de retrouver. Ses beaux personnages, réalistes et complexes, sa narration immersive, son écriture fluide et teintée d'un humour doucement ironique et amical, tout était fait pour que le lecteur devienne insomniaque.
La narration à la première personne nous immerge totalement dans le récit et contribue à créer une empathie totale avec les personnages. Une générosité et une tolérance se dégagent dans chaque portrait fait par Emmanuel ou Thomas. On s'attache à chacun d'entre eux, en particulier Momo et sa mère, la Menou. On partage leurs joies et leurs peines, leurs rires et leurs larmes, leurs espoirs et leurs inquiétudes.
Malgré tout, la force de ce récit provient en grande partie d'Emmanuel et de son regard ouvert sur le monde qui l'entoure.
Ses qualités relationnelles lui confèrent un statut de leadership. J'ai aimé ce personnage charismatique et diplomate, confiant et ingénieux, généreux et réfléchi, particulièrement sagace pour cerner la personnalité de chacun et évaluer leurs plus grandes qualités comme leurs pires défauts.
*
Si l'histoire m'a beaucoup marquée, j'ai adoré également le style de l'auteur qui m'a littéralement happée par la minutie et la justesse des mots pour décrire notamment les personnages, tous les éléments de décor, les couleurs, les odeurs, les bruits, les sensations.
Pour s'en rendre compte, il suffit de lire le moment où l'explosion nucléaire balaie toute vie.
Les paysages d'avant, pleins de vie, de lumière et de couleurs laissent la place à des étendues lunaires sous un ciel de plomb, des espaces immobiles, silencieux et vides, peints dans des camaïeux décolorés de gris cendré.
« Il y eut un souffle de vent. Je pris une inspiration profonde, et aussitôt, une odeur pestilentielle de décomposition et de chair brûlée entra dans mon corps avec tant de force que j'eus l'impression qu'elle émanait de moi. C'était à vomir. J'avais l'impression, vivant, d'être mon propre cadavre. C'était une odeur âcre, pourrie, douceâtre, qui s'installait en moi et que j'aurais à porter jusqu'à la fin. le monde n'était plus qu'une fosse commune, et moi, on m'avait laissé seul sur ce charnier, avec mes compagnons, pour enterrer les morts et vivre avec leur odeur. »
Le récit aurait pu être déprimant par l'horreur, la fulgurance et la violence de cette guerre nucléaire, par les descriptions de terres carbonisées et mortes, de squelettes noircis d'arbres, de végétation brûlée, d'animaux définitivement éteints, d'humanité en voie d'extinction. Il aurait pu avoir le désespoir et la désolation de « La route » de Cormac McCarthy. Mais c'est sans compter la force évocatrice de l'auteur qui n'a pas son pareil pour décrire cette vie qui renaît insensiblement par petites touches, comme des éclats de lumière.
*
Outre l'écriture de l'auteur dont j'ai aimé le charme un peu suranné, c'est également l'aspect prophétique de l'histoire qui m'a frappée. En effet, ce roman post-apocalyptique, entre l'anticipation et la robinsonnade, fut écrit en 1972 et reste d'une actualité déconcertante.
Ce roman peut sembler léger par son humour et ses dialogues bon enfant, mais il laisse à chacun matière à réfléchir sur les thèmes touchant à la survie et aux rapports humains face à l'adversité, à la reconstruction de la société après qu'elle se soit totalement effondré et à la remise en question des valeurs humaines.
« Il est possible que, la médecine ayant disparu, la vie devienne plus brève. Mais si on vit plus lentement, si les jours et les années ne passent plus devant votre nez à une vitesse effrayante, je me demande ce qu'on a perdu.
Même les rapports avec les gens se sont considérablement enrichis du fait de cette lenteur de notre vie. »
Sous l'angle d'une petite communauté en construction, Robert Merle pose les bases d'un nouveau modèle de micro-société. Les personnages soumis à des choix moraux doivent s'efforcer de trouver un équilibre entre les intérêts du groupe et leur conscience. Ils partagent les mêmes valeurs fondées sur la tolérance, le respect de la vie, l'acceptation des différences, le partage, d'écoute, la liberté, l'humanisme, mais sans tomber dans la naïveté, l'irresponsabilité ou la stupidité.
Cette réflexion sur la société et ses évolutions amène à aborder d'autres points autour de la religion, la politique, la force de l'amitié, la place des femmes dans la société, le monde rural et le revers des progrès technologiques.
*
Ainsi, malgré le nombre de pages, le roman de Robert Merle se lit facilement. Son écriture fluide, son récit captivant, ses personnages finement décrits me donnent envie de lire ses autres ouvrages, notamment « L'île » et « La mort est mon métier ».
Un roman à découvrir ou à se rappeler, autant dire un superbe roman qui mérite que l'on s'y arrête, ou qu'on y revienne !
"L'homme est un loup pour l'homme", quel affrontement de l'humanisme et de la cupidité. Malevil est un grand roman qui m'a fait pensé à l'atmosphère de "qui sonne le glas".
Ces gens que tout relie et tout divise s'associent sous l'aura puissant d'un chef intelligent pour recréer une société peut-être meilleure que la précédente.
Le style, le rythme, le suspense tout est là. J'ai dévoré ce roman et je le recommande.
Malevil prenait la poussière au fond de mon pense-nouille, ne m'étant jamais hasardée à l'ouvrir, et il y serait probablement resté encore un moment si mon ami Patounet n'avait pas volé à mon secours en me proposant de le lire avec moi.
Emballées par l'idée, d'autres babelpotes se sont jointes à nous : Sandrinette, Anne-So, Fanny, et ma Yaya pour le soutien psychologique.
Tout le monde connaît Malevil, au moins de nom, donc je n'apprendrai rien à personne.
Non, ce n'est pas une "romance du pays basque qui entraîne le lecteur à s'interroger sur le couple", pour ceux qui en douteraient encore.
Emmanuel nous conte sa vie avant l'apocalypse.
Mal aimé par ses parents et ses pestes de soeurs, il fonde une nouvelle famille composée de sept amis, avec lesquels il fonde Le Cercle, société archisecrète.
Un jour plus pénible que les autres, Emmanuel prend son vélo et va se réfugier à Malevil, château fort abandonné qui jouxte la propriété de son oncle Samuel.
Je vous passe les détails : Malevil finit par lui appartenir et il s'y installe avec la Menou et son fils Momo.
C'est en 1970, alors qu'ils sont à la cave en train de mettre le vin en bouteilles que la civilisation s'effondre, et avec elle toute forme de vie sur la surface du globe.
Coup de bol, ses potes étaient venus le voir. Ils forment un petit groupe de rescapés qui vont devoir réapprendre à vivre et s'adapter au nouveau monde.
*******
Après une première partie que j'ai trouvée un peu longuette, je me suis complètement fondue dans le roman (la chaleur, voyez-vous) et la plume de l'auteur m'a embarquée, envoûtée, et plein de mots en "ée".
Le décor est magnifiquement décrit, on s'y croirait.
On s'attache aux personnages, savoureux et atypiques.
L'émotion est au rendez-vous, avec tout un éventail de sensations et de sentiments.
C'est un récit addictif et les pages défilents, aussi nombreuses soient-elles.
Encore un bouquin que je n'ai pas lâché, même en promenant ma chien.
Si comme moi vous hésitez à vous lancer, bousculez vos hésitations et foncez, vous ne le regretterez probablement pas.
Résumé
Pâques 1977 : dans les caves creusées dans le roc de l'antique château de Malevil, Emmanuel met son vin en bouteilles tandis que ses amis d'enfance discutent devant lui avec passion des élections municipales.
Et voici que ce jour, pour Emmanuel si quotidien, si routinier, est aussi le jour d'une guerre atomique qui s'abat sur le monde par surprise et le détruit. En un instant, autour de Malevil dont le roc millénaire résiste à la fournaise, tout est anéanti. Les bois brûlent. Les villages se consument. La terre devient poussière.
Dès leurs premiers pas sur la planète carbonisée, les compagnons d'Emmanuel rencontrent leurs premiers ennemis : d'autres hommes, sauvés comme eux, mais qui convoitent le château fort et ses réserves. Contre ces bandes errantes commence, implacable, la lutte armée des sédentaires. Dans ce coin de France, berceau de la préhistoire, les survivants de Malevil régressent vers une civilisation primitive.
Scénario prospectif ? Etude futurologique d'un noyau humain ? Si l'on veut. Mais à la façon dont l'était déjà cet « Animal doué de raison », dont Robert Merle a raconté la singulière histoire.
Plus singulière encore — plus cruelle aussi — sera l'histoire de ce groupe d'hommes acharnés à maintenir sur terre l'espèce humaine : récit haletant où abondent les personnages, les péripéties, la vie intense du quotidien.
Est-ce un livre à désespérer ? Ou, à l'intérieur de l'éventualité la plus sombre, sommes-nous ici, comme le prétend l'auteur, « dans le meilleur des cas » ?
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