En commençant cette histoire, je m'attendais à une histoire fantastique remplie de monstres avec des personnages sombrant dans la folie ou la paranoïa, et la première partie m'a fait peur sur ce point. Mais en fait il n'en est rien. Oui c'est fantastique et il y a des monstres, mais ce n'est en fait qu'un prétexte pour aborder des sujets bien plus complexes et réalistes. L'histoire parle d'une famille en proie au deuil, aux non-dits, aux mensonges, à la précarité et d'un fils, petit dernier, qui né après un évènement bouleversant pour cette famille, ne connaît rien de l'amour d'une famille aimante et sécurisante, et qui se lie d'amitié avec un monstre faute de liens avec le monde des humains. J'ai trouvé cette histoire très touchante et triste mais avec un beau message sur l'amour et la famille.

Une lecture intéressante et addictive. Je m'attendais à un thriller psychologique mais c'est un peu plus que cela.. L'aspect psychologique est quand même au cœur de l'intrigue, et le personnage d'Adèle est de loin le plus fascinant. En revanche l'histoire prend une tournure un peu non conventionnelle... En soi cela ne m'a pas dérangé et c'est peut-être mieux ainsi sinon le résumé aurait un peu trop spoilé toute l'histoire. Bon par contre le personnage de Louise est clairement le genre de personnage qu'on a envie de secouer et de lui dire "arrête tes conneries maintenant" parce que clairement elle a un talent pour se mettre dans situations qu'elle aurait pu éviter en faisant preuve d'un minimum de jugement. Le dénouement est absolument "mindfuck", en tout cas à chaud, reste à savoir si en relisant toute l'histoire on peut voir si cela se tient ou si c'est un peu tiré par les cheveux, mais comme je ne compte pas le relire je vais accepter cette fin. En tout cas c'est sûr que cela fait un sacré froid dans le dos et je pense que cela va me rester en mémoire pendant quelque temps.

Un second tome à la hauteur du premier ! On commence à avoir des réponses à nos questions, l'intrigue se complexifie, les personnages doivent prendre des décisions difficiles. J'ai pleuré (encore), tous les personnages sont tellement intéressants et complexes, aucun d'eux ne m'a laissé indifférente. On voit bien que certains personnages, même s'ils ont des liens forts entre eux risquent de partir dans des directions très différentes les uns des autres et cela risque de causer des tensions avec des conséquences très grave. J'ai hâte de lire le final, et je sens que la fin va être apocalyptique, douloureuse et intense.

Un livre mystérieux et fantastique. Le rythme est assez lent mais la lecture est fluide, on ne s'ennuie pas. On se pose beaucoup de questions, et beaucoup de ces questions resteront sans réponse. De ce côté-ci on est bien dans du fantastique et ça peut être frustrant. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus sombre, et s'il y a en effet des passages sombres, j'ai trouvé qu'au final il y a une belle note positive dans ce roman. En revanche, il y a clairement des passages qui ont la fameuse patte "une femme écrite par un homme" et c'était parfois agaçant. En même temps, j'ai trouvé que l'auteur a quand même une plume assez belle et poétique, à l'exception de ces passages.

Un livre qui prend aux tripes dès les premières lignes ! Je suis passée par tellement d'émotions fortes en lisant ce premier tome, tristesse, colère, rage, sentiment d'injustice, choc, etc. En tout cas une chose est sûre, si vous voulez quelque chose de léger et sans prise de tête, passez votre chemin. En revanche, si vous souhaitez vous plonger dans un univers sombre, admirablement bien construit, avec des personnages complexes et non manichéens, et avec beaucoup de suspense et de plot twists, ce livre est fait pour vous ! Je suis encore trop bouleversée pour avoir les idées claires et être "objective" mais on est clairement sur un gros coup de cœur, et peut-être même celui de l'année !

J'ai du mal à croire que c'est un premier roman tant l'écriture est à la fois fluide et recherchée. C'est un roman choral et justement les variations dans l'écriture retranscrivent très bien les différents points de vue. L'histoire est touchante et émouvante. J'ai parfois jugée durement les parents d'Isor mais en même temps je trouve que leurs émotions sonnent très vraies, y compris et surtout dans les plus négatives. La relation entre Isor et Lucien est très belle et poétique et j'ai failli verser une larme. Au final c'est un roman très beau, qui aborde des thèmes durs mais qui se finit sur une note positive. C'est une ode à la liberté et la différence.

Ça faisait très longtemps que je n'avais pas lu de Stephen King (d'ailleurs je n'en ai pas lu tant que cela) et pour me lancer dans ses innombrables romans, j'ai décidé de choisir une thème qui me tient à coeur : les vampires ! C'est aussi l'un de ses plus anciens textes, comme ça si j'en lis d'autres, je pourrais voir son évolution en tant qu'écrivain. Bon cela ne fait pas partie de ses romans les plus effrayants à mon avis, mais on y trouve l'ambiance petite ville fermée au milieu de nulle part avec des habitants qui se connaissent tous et des nouveaux venus qui sèment le trouble ; et cette recette marche toujours avec moi. Il y a des longueurs par moment, ce qui apparemment est souvent le cas avec King, mais en même temps le fait de voir le quotidien, pas très gai, de ces habitants est ce qui permet de se mettre dans l'ambiance. Les événements macabres arrivent tout de même assez vite, et si cela stagne par moments avant de monter en puissance, j'ai trouvé que cela rendait la descente aux enfers de cette ville plutôt pas mal. En plus, s'il y a bien un vrai méchant, j'ai trouvé qu'on avait une ambiance malsaine bien présente chez les habitants de Salem, indépendamment de ce qui va leur arriver. Je dois dire que je ne me suis pas particulièrement attachée au personnage principal, Ben, mais plutôt aux autres personnages qui se retrouvent à combattre ce fléau. En fait, même si Ben a un attachement avec certains des personnages, je trouverais plus intéressant d'avoir un personnage vraiment proche de la ville et de ses habitants pour nous raconter l'histoire, c'est d'ailleurs un peu le cas puisqu'il n'y a pas qu'un seul point de vue mais ils sont plus courts. En résumé c'était une lecture sympathique, sans doute pas le roman de Stephen King le plus marquant mais sans doute pas le plus mauvais non plus.

Une lecture dure qui ne laisse pas de répit ni au personnage principal, Aster, ni au lecteur. Si on est dans un univers SF à bord d'un vaisseau en quête d'une nouvelle terre promise, on voit clairement que le système mis en place reprend celui de l'esclavage. Il n'y a pas une page sans que l'on rappelle à Aster sa position. C'est dur à lire et c'est fait exprès. La violence physique et psychologique n'est pas gratuite. En même temps, on est très vite par l'intrigue et dès les début j'ai voulu savoir tous les secrets de ce vaisseau et de la mère d'Aster. Il y a par moment un petit côté hard science avec des termes techniques mais rien d'insurmontable. Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est la présence tout le long du roman, d'histoires et de contes passés oralement de générations en générations, ces histoires permettent de faire des comparaisons avec ce que vivent les personnages, tout comme on peut faire des comparaisons avec notre propre monde actuel. C'est une lecture dure mais qui vaut vraiment la peine de prendre le temps de s'y arrêter et réfléchir

Pour un premier roman on peut dire qu'Auriane Velten commence fort ! C'est un livre absolument addictif que je n'ai pas pu lâcher. On suit deux personnages, a priori très différents l'un et l'autre en quête de l'histoire de l'humanité. En effet, cette histoire prend place plusieurs milliers d'années dans le futur avec une communauté humaine très réduite à la suite d'un cataclysme, et surtout cette communauté a perdu presque tous ses souvenirs d'avant le cataclysme. Elle vit maintenant en paix et en harmonie dans l'égalité la plus totale grâce au respect du Dogme. Le Dogme prône l'humilité en toute circonstance et surtout la curiosité y est très mal perçue car elle mènerait à la vanité, autant vous dire que cette manière de penser m'a très vite énerver, tout comme Cami, personnage assoiffé de connaissances. C'est Cami, accompagné de Paule, fervent dévot du Dogme, qui partent à la recherche de trace de l'humanité pré cataclysmique. En vérité, la grande révélation qui arrive souvent vers la fin de ce type de roman, arrive ici très vite, ce qui m'a beaucoup surpris au début parce que du coup je me suis demandée de quoi allait parler le reste du livre. Alors, il y a quand même d'autres révélations qui arrivent plus tard dans l'histoire. Mais, en vérité on lit surtout une ode à la curiosité, la soif d'apprentissage et à l'art et la beauté des créations humaines. On se questionne beaucoup sur ce qui fait un être humain... un être humain. C'est un questionnement qui revient souvent dans la science-fiction mais j'ai trouvé que l'angle d'approche était différent de ce que l'on a l'habitude de lire et j'ai donc beaucoup aimé. Sans en dire plus, j'ai également apprécié le travail d'écriture de l'autrice qui donne encore plus de force et de réalisme au Dogme que suit la communauté. Je vais définitivement garder un œil sur cette autrice.

Une petite histoire sympathique et émouvante. Je me suis attachée aux personnages très vite, notamment à Haskel. J'ai beaucoup aimé voir évoluer ces femmes queer dans les années 40. Pour une nouvelle, je trouve que les interdits, mais aussi le racisme sont dépeints de manière plutôt claire. De fait on suit l'histoire d'amour entre Haskel et Emily malgré les interdits et c'est bien entendu très touchant. En revanche, le côté fantastique est assez sous exploité, ce qui fait que j'ai un peu oublié qu'il était censé être question de magie et donc la fin m'a paru un peu trop rapide. Mais bon c'est une novella, donc tout ne pouvait pas être développé.

Mes premiers pas dans le vaste univers d'Ursula K Le Guin. Je me suis dit que pour commencer, un recueil de nouvelles serait une bonne approche. Dans la première nouvelle, j'ai vu tous les termes de SF et je dois dire que j'ai un peu pris peur, je savais qu'ils ne seraient pas expliqués dans des textes aussi courts et c'est le cas. Après tout bouquin de space opera fait cet effet là au début donc il faut s'accrocher. En fait très vite on se rend compte que ne pas tout comprendre n'est pas essentiel pour suivre les trois histoires. Au final j'ai beaucoup apprécié que cette histoire de voyage dans l'espace n'est pas centrée sur l'aspect scientifique mais sur l'aspect émotif des personnages qui le vivent. C'est plutôt étonnant de recentrer le récit sur l'humain plutôt que sur l'aspect technologique comme le font beaucoup de romans de SF. Et j'ai maintenant envie de découvrir plus de cet univers et de ces civilisations qui ont l'air fascinantes et diverses.

Alors... On a enfin des réponses... mais certainement pas toutes ! Pour autant je n'ai pas été frustrée. En fait on a suffisant de réponses pour avoir des grands moments de révélations, mais il reste encore beaucoup de zone d'ombre pour que l'on puisse se faire ses propres interprétations et théories. Depuis le premier tome, on est poussé à théoriser sur ce qu'il s'est passé, et dans le dernier tome on a nos réponses et on peut maintenant théoriser sur ce qu'il va se passer ensuite. Le point fort de ce tome-ci est qu'il alterne les points de vue et cela rend la lecture d'autant plus addictif. On retrouve certains personnages des tomes précédents, mais on les découvre sous des prismes différents du fait de l'alternance des points de vue. Je dois dire que j'ai eu un gros coup de cœur pour Saul et j'aurais volontiers lu un livre juste sur son histoire personnelle. Bref, c'est sans doute mon tome préféré de la trilogie.

Un livre qu'on m'a présenté comme l'un des premiers romans post-apocalyptique et cela bien avant la naissance du genre. Du coup j'ai voulu le lire pour découvrir à quoi ressemblait l'idée d'un monde post-apo par un écrivain du XIXe siècle. Alors autant le dire de suite, ça n'a rien à voir avec ce qui est écrit aujourd'hui et si vous cherchez de l'action, passez votre chemin; ici on est plus dans du descriptif et de l'introspectif. Globalement, il se passe des choses dans les cinquante premières pages et les cents dernièreÇa m'a pas mal rappelé Robinson Crusoé (que l'auteur a sans le moindre doute lu) avec des descriptions du personnage construisant notamment un palais avec divers matériaux qu'il a récupéré aux quatre coins du monde. En parlant du personnage... On doit faire avec lui, étant donné que l'histoire raconte qu'il est le dernier survivant sur Terre et... ce n'est pas le personnage le plus agréable, c'est le moins qu'on puisse dire. On comprend très vite de toute façon que c'est n'est pas quelqu'un de franchement recommandable. Mais que devient un homme lorsqu'il se retrouve seul sur Terre pendant dix-sept ans ? Vous vous en doutez, on se retrouve vite avec quelqu'un sombrant dans la folie et tout l'histoire tourne en fait autour de cette folie qui ronge le personnage, tout en ayant son point de vue, donc ce qu'interprète le lecteur et la façon dont se perçoit le personnage ont tendance à clasher. D'ailleurs, en parlant de clash, il y a des passages avec des descriptions et des choix de mots qui peuvent faire bondir quelqu'un d'ouvert du XXIe siècle, il faut se rappeler de remettre en contexte l'oeuvre, fort heureusement c'est assez facile, parce que l'écriture est foisonnante et surtout bien de son temps avec parfois des termes durs à saisir pour le lecteur. Et puis enfin, on est dans un roman du XIXe siècle et donc comme je m'y attendais l'aspect religieux, punition divine est le moteur de l'intrigue, et du personnage. Bon les questions religieuses sont moyennement ma tasse de thé, mais en revanche j'ai bien aimé dans la mesure où ça donne beaucoup plus de sens au terme "post-apocalyptique" puisque l'Apocalypse est un terme religieux et on ne retrouve plus dans nos romans d'aujourd'hui cet aspect (peut-être que le genre devrait se trouver un nom sans connotation religieuse? Bon c'est sans doute trop tard pour cela...)

La suite d'Annihilation se révèle beaucoup plus fluide à lire mais guère plus claire. On a cette fois un récit avec un nouveau protagoniste, Control, avec une intrigue beaucoup plus claire: découvrir ce qu'il se passe dans cette fameuse et mystérieuse agence qu'est le rempart Sud. Pour autant, les réponses ne sont quant à elles pas beaucoup plus évidentes, voire pas du tout. Au départ on suit un personnage que l'on pense fiable, mais au fil de l'histoire, on retrouve ce qu'on avait dans le premier tome, on sent l'emprise de la Zone X se resserrer autour de Control et donner un air de folie à tout ce que l'on peut lire. J'ai apprécié sortir du cadre de la Zone X pour justement se rendre compte que même hors de ses frontières, ses effets se font sentir, dans un sens c'est bien plus effrayant de voir cela hors de ses soit-disant limites. Toutefois en arrivant à la dernière partie on commence enfin à avoir des débuts de réponses... et de nouvelles questions ! Hâte de voir ce que va donner le dernier tome !

Pour commencer, il faut savoir que le résumé est assez trompeur, il laisse penser que l'intrigue va tourner autour d'une histoire d'amour, ce qui n'est pas tout a fait exacte. L'histoire des deux personnages qui se découvrent ne pas être des âmes sœurs est certes bien présente et contribue à l'intrigue, ce n'est pas, selon moi, l'axe central pour la grande majeure partie du roman. En fait on est dans le pur roman d'anticipation et donc on a pas mal de descriptions de la société dans laquelle se passe l'histoire. J'ai plutôt apprécié la plume de l'auteur qui est assez fluide et parfois poétique, ou parfois au contraire grivoise. On est dans une critique de l'homme ultra connecté d'aujourd'hui et des dérives de la société de consommation, mais surtout de l'appel à la consommation à laquelle nous poussent tous les jours les diverses industries. Ce livre critique énormément la publicité, on est dans un niveau de bombardement de publicité assez incroyable dans ce roman et honnêtement quand on voit à quoi ressemble n'importe quelle page internet qu'on ouvre aujourd'hui, le réseau des influenceurs etc. c'est très crédible. On a donc aussi la critique des méga corporations et de leurs dirigeants, puisqu'en fait on suit surtout LoveStar lui-même, l'inventeur de tout sur quoi repose cette nouvelle société. Le livre étant de 2002 pour la VO, on peut sans aucun doute y reconnaître Apple et son créateur, Steve Jobs et le côté "ceci est une révolution". Bref, on est dans un roman qui n'en a certes pas l'esthétique mais qui reprend plutôt bien les critique d'origine de la culture cyberpunk, les méga corporations régnant sur le monde mais les androïdes et cyborg en moins. D'ailleurs la fin m'a laissé aussi perplexe qu'un roman de Philip K Dick et je vais devoir y réfléchir un petit peu afin de pouvoir l'interpréter.

J'ai été captivée dès les premières pages. L'atmosphère autour de Manderley à la fois fascinante et mystérieuse, on y trouve une forte influence gothique et d'ailleurs je me suis demandé si on allait rester dans un thriller où si on allait basculer dans le surnaturel. L'autrice laisse planer le doute jusqu'à la fin, libre à chacun de croire ce qu'il veut. Les descriptions des Manderley sont absolument sublimes, j'ai été fascinée par les descriptions de fleurs qui ressemblent à des tâches de sang. Etrangement, les lieux semblent plonger l'histoire dans un cadre plus ancien qu'il ne l'est vraiment, à chaque fois qu'une voiture ou un téléphone était mentionné, j'avais l'impression d'être en décalage dans ce domaine régi à l'ancienne. Ensuite on a les personnages, cette narratrice timide, qui m'a agacé longuement avant de me rendre compte qu'on partage à peu près le même niveau d'anxiété sociale... On a Maxim, personnage dont on ne sait pas si on doit l'apprécier ou non pendant longtemps. Bref, il y a tout ce qu'il faut pour faire une bonne intrigue noire: amour, haine, secrets, mensonges, des personnages énigmatiques et un lieu mystérieux, et éloigné.

Un Classique de la littérature, à lire au moins une fois dans sa vie, de préférence quand vous n'êtes pas déprimés. L'écriture de Camus est très simple, c'est facile à lire. La littérature de l'absurde n'est absolument pas pour tout le monde, et peut facilement vous plomber le moral. On a un personnage désabusé, qui ne semble se souciait de rien du tout, y compris de son propre sort pendant la grande majeure partie du roman. Il a vécu jusque là, une vie sans histoire, et sans rien d'extraordinaire, seul l'ennui et le poids de la chaleur reviennent sans cesse. Si on peut être abasourdi par l'absurde qu'est la condition humaine, j'aime à croire qu'on peut aussi apprécier des choses complètement banales et anodines qui nous arrivent, car après tout, il est vrai qu'on meurt tous un jour.

Si je devais résumer ce livre en une accroche je dirais que c'est un roman YA crossover entre Pacific Rim et Hunger Games. Comme j'ai aimé Pacific Rim, j'ai évidemment aimé le concept, son côté patriarcal et misogyne en plus... Beaucoup moins. Évidemment quand je dis patriarcal et misogyne, je parle du monde créé, enfin de la Chine récréée, par l'autrice et qui est dirigé par les hommes. Pour le côté Hunger Games, c'est plus subtile, mais je l'ai beaucoup retrouvé dans la surmédiatisation des pilotes et de l'histoire fantasmée de Wu Zetian et Li Shimin. Là où l'histoire se démarque vraiment des autres romans YA aseptisés à l'américaine, c'est qu'on a ENFIN une héroïne qui est fondamentalement problématique et j'ADORE. Enfin une héroïne qui a elle aussi ses côtés sombres. C'est tellement cathartique de voir une femme elle aussi céder à la violence, torturer et tuer ceux qui l'ont blessé. D'ailleurs aucun des personnages n'est innocent et ils ont tous des côtés très sombres que j'ai apprécié. J'ai apprécié le côté féministe de l’œuvre, qui rappelle que nous-même, femmes, sommes biaisées les unes envers les autres et que l'on ne peut pas forcément faire confiance à quelqu'un juste parce qu'il est du même sexe que nous. C'est d'autant plus appréciable que c'est l'héroïne qui se prend cette cuisante leçon en pleine figure tout en se croyant la défenseuse des femmes. Vraiment on ne verse pas dans le manichéisme trop facilement. Ma principale critique repose sur le fait que le système magique et le mode de combat n'est pas assez approfondi. En revanche le rebondissement final est inattendu (quoi que pas sorti de nul part quand on y réfléchit) et donne vraiment envie de lire la suite !

Une lecture perturbante. J'avoue avoir développé un intérêt pour l'horreur liée à la nature. Cette nature foisonnante, incompréhensible et dangereuse. Ici on se retrouve un peu dans un mélange de Lovecraft et d'Au coeur des ténèbres. Au début on ne sait pas trop bien si on est avec un personnage qui sombre dans la folie ou s'il se passe des phénomènes surnaturels. La dépersonnalisation totale des personnages participe énormément à ce doute et à cette perte de repère. D'ailleurs à la fin je n'ai pas l'impression d'en savoir beaucoup, plus j'ai même encore plus de questions.

Un deuxième tome absolument déroutant ! En fait j'ai eu beaucoup plus de mal à comprendre ce qu'il se passait que dans le premier. Bien entendu, c'est entièrement fait exprès et on arrive à douter de tout ce qu'on a déjà lu. Les révélations s'enchaînent à la fin, mais d'autres nouvelles questions viennent s'ajouter à la pile. Je suis contente de voir que l'univers est plus développé dans ce tome-ci et qu'on peut un peu plus appréhender l'espace dans lequel les personnages évoluent. J'ai hâte de lire la suite !

J'ai d'abord eu du mal à entrer dans l'histoire à cause du style narratif qui est déroutant au début, on ne sait pas trop qui sont sensés être les protagonistes. Mais je me suis vite laissée emporter par le récit de Rabbit. J'ai beaucoup aimé les côtés visuels, olfactifs et mélodiques de l'histoire. A travers ce récit on a une histoire tragique de perte et de vengeance que j'ai apprécié. En fait je peux dire que je suis triste que cela ne soit qu'une novella plutôt qu'un bon gros roman. J'aurais aimé voir l'intrigue se développer, apprendre à apprécier ou détester les personnages, bref avoir quelque chose de vraiment construit. Malgré tout, c'est une très bonne lecture et je pense retrouver Chih et Almost Brilliant collecter d'autres histoires avec plaisir.

Après un premier tome qui pose les bases, cette fois on sait ce qui attend l'humanité. On suit les préparatifs pour gagner cette guerre contre une force extraterrestre, guerre qui n'arrivera que dans quatre siècles, ce qui pourrait-on penser laisse largement le temps aux humains de se préparer. Mais c'est sans compter sur les intellectrons qui écoutent tout ce qui se dit et fait sur Terre. Pour parer à cela, l'humanité met en place le projet Colmateur. Et je dois dire que j'ai adoré le concept ! Comme les Colmateurs ne doivent pas partager ouvertement leur plan de défense, le lecteur doit essayer de deviner quelles sont leurs intentions (j'avoue que je n'ai pas été très bonne à ce jeu-là et pourtant que ils sont dévoilés, je me suis moi rappelé des indices laissés). La deuxième partie, sans en dire trop était elle aussi fascinante, j'ai bien aimé voir l'humanité évoluer en fonction de ce qu'elle sait de l'avenir, on peut se demander à quel point la connaissance d'une invasion extraterrestre dans quatre siècle a influencé et accéléré les évolutions scientifiques. Dans le même temps on sait que les sciences fondamentales sont toujours bloquées et on se demande ce qu'il adviendra lors de leur déverrouillage, si déverrouillage il y a. Globalement ce deuxième tome est beaucoup plus simple à lire, le jargon scientifique est plus digestible. En revanche on est beaucoup plus sur des questionnement philosophiques et d'éthiques qui sont des thème que j'affectionne particulièrement. Si la fin semble donner une lueur d'espoir, personnellement je pense que la trilogie se finira de manière très sombre car on se retrouve un peut dans un nœud inextricable. Mais je suis sûre que l'auteur nous cache encore beaucoup de choses !

Une lecture difficile mais addictive. C'est très scientifique et mathématique et il faut s'accrocher pour appréhender les concepts desquels parle l'auteur. Néanmoins, l'histoire est suffisamment intrigante pour ne pas se laisser décourager par les explications de physique fondamentale auxquelles je ne comprends absolument rien. Le saut dans le temps est très malin, j'ai toujours très envie de savoir ce qui est arrivé au personnage que l'on a laissé dans le passé. Sans spoiler, le jeu vidéo présent dans l'histoire est tout d'abord déconcertant et j'ai pas compris tout de suite où l'auteur voulait en venir. Finalement quand on sait ce qu'il va se produire, on se rend compte que l'on est à la fin du livre et qu'il va falloir acheter la suite pour voir l'évènement tant attendu, c'est un peu frustrant. En revanche j'ai adoré sortir du cadre américain ou eurocentré, c'est mon premier roman chinois et j'ai appris des choses sur l'Histoire de la Chine (en faisant mes propres recherches en parallèle de ma lecture) et je pense que cela va être très intéressant dans le prochain tome de voir en quoi cela change l'approche de ce sujet de science-fiction universel.

Un polar réaliste et plus terrifiant que n'importe quelle histoire remplie de sang et de gore. Le réchauffement climatique, l'avidité du capitalisme et l'inaction des gouvernement sont un sujet d'actualité et auquel personne ne devrait être indifférent puisque cela nous concerne tous. Dans ces conditions, autant dire que je n'ai eu absolument aucune sympathie pour les "victimes",

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surtout lorsque le PDG de Total est kidnappé et que je me retrouve à lire ça quelques jour après que l'entreprise en question ait réalisé un chiffre d'affaire historique.... Même si les méthodes sont brutales, la cause est juste et c'est bien tout l'enjeu du livre, jusqu'à où sommes nous prêts à aller pour défendre une cause juste, et surtout avons-nous le choix si nous voulons survivre ?

Gros coup de coeur ! J'ai vu des critiques dire qu'il était dur de rentrer dans l'histoire, ce n'est absolument pas mon cas ! Le style narratif m'a énormément plu dès le début, je me suis attachée d'emblée à Gideon (et à Harrow aussi d'ailleurs même si elle n'est pas forcément décrite gentiment...). Je n'ai pas trouvé le système de magie si complexe que ça, évidemment que l'on ne connaît pas son fonctionnement complexe dès le début mais c'est quand même facile à suivre. En soi l'idée d'un concours pour accéder à des pouvoirs et une place auprès de l'empereur n'est pas si original que ça mais le point de vue, de complète mauvaise foi, de Gideon donne un côté hilarant à l'histoire. Et puis, je ne flippe pas tellement en lisant mais le côté immense palais quasiment vide hanté par on ne sait quelle abomination a eu raison de moi. De manière générale tous les personnages sont assez attachants ou alors complètement détestables mais en tout cas ils ne m'ont pas laissé indifférente. Enfin les révélations sur l'histoire de Harrow m'ont fendu le coeur. Il y a encore beaucoup de zones d'ombre, notamment autour de Gideon et j'ai absolument hâte de lire la suite !

Côté intrigue si vous cherchez quelque chose de complexe, passez votre chemin. Il n'y a eu pour moi aucune surprise ou révélation. Pour autant cela reste une lecture plaisante. Déjà j'ai trouvé très intéressant de découvrir la culture latinx à travers de l'urvban fantasy, ça change un peu ! Ensuite les personnages sont absolument attachants, en particulier Julian. L'intrigue n'est peut-être pas poussée mais les émotions des personnages, elles semblent très réelles, leur colère, leur attente, leur espoir et leur amour sont plutôt bien transmis.

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J'ai été très touchée par le discours du père de Yads à la fin avec le parallèle sur la transition dans le monde adulte des brujo et l'acceptation de la transidentité de son fils.