Malpertuis

Pour un roman qui figurait dans ma liste d'envies depuis longtemps déjà, je dois avouer être bien déçue. Comme c'était longuet! Je n'ai pas du tout réussi à accrocher, ni aux personnages, ni à leurs péripéties, ni même à la plume.

Malpertuis a deux points forts : son ambiance et son originalité.

La maison lugubre rappelle les romans gothiques anglais de l'époque victorienne. Le mystère des lieux et les évènements inexplicables qui s'y déroulent nous tiennent en haleine toute la 1ère partie. Les révélations de la 2e partie étonnent par leur tournure inattendue. Je défie les lecteurs de deviner la fin sans s'être fait spoiler par la préface ou un autre lecteur.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré le concept (que j'ai retrouvé dans d'autres œuvres plus récentes) sur lequel repose le roman. Par contre la réalisation ne m'a pas toujours convaincue. Je hais les triangles amoureux ; et certaines scènes, moins réussies que les autres, m'ont semblé grotesques.

Je ressors de ma lecture de Malpertuis très mitigée. Le style est beau et travaillé mais l'intrigue est très confuse, même les révélations à la fin ne suffisent pas à rendre tout très clair. Pourtant sur le papier j'adore le concept mais il est mal exécuté. On n'a jamais peur dans Malpertuis, Jean-Jacques est trop passif, les autres personnages manquent de relief, les différentes narrations/intrigues imbriqués me semblent juste apporter plus de complexité dont le roman n'avait pas besoin sans rien offrir de plus à l'histoire et le traitement des personnages féminins fait un peu grincer des dents aujourd'hui. C'est dommage le concept était très intéressant.

Une autre histoire de maison hantée, je ne pouvais décemment pas passer à côté. Pas moins de cinq narrateurs de différentes générations interviennent dans ce récit, nous faisant traverser les époques, ce qui lui confère une certaine originalité.

L'abject oncle Cassave, haï par toute sa famille, est à l'agonie. Bien sûr, tout le monde le déteste, mais il est riche, ce qui amène ses descendants à se précipiter à son chevet. Héritage oblige.

Mais ledit héritage ne va pas sans conditions sine qua non. Pour en bénéficier, les héritiers devront vivre plusieurs années à Malpertuis.

La plume est là, la virtuosité aussi. On peut être un peu perdu par le vocabulaire inusité employé par l'auteur, que d'aucuns qualifieront de pédanterie. Moi j'aime bien ce côté un peu désuet, donc ça ne m'a pas dérangée.

L'histoire met un moment à démarrer et encore une fois, certaines longueurs ont pu être déplorées par d'autres lecteurs. Je ne dirais pas que dans ce livre précis ça m'a permis de m'installer, comme j'apprécie souvent le faire, parce que j'ai trouvé ça un peu mou et poussif, mais pas non plus rédhibitoire.

Hormis ceci, le récit part un peu dans tous les sens et j'ai choisi de me laisser porter et d'en retirer le plus de plaisir possible, mais je ne crierai pas au chef-d'oeuvre.

Les dieux de la mythologie se meurent, à qui la faute ? Sinon qu'au désintérêt des humains, et on assiste, dans ce pavillon à la fin des principaux héros qui n'en sont plus.

Lecture assez exceptionnelle, je dois le dire.

Je ne regrette pas de m'être aventurée dans Malpertuis. Rares sont les livres fantastiques qui me font vraiment frissonner !

J'ai aimé me laisser berner par Jean Ray et son style d'écriture à prendre parfois au sens littéral pour voir venir les explications en fin de livre. C'est une lecture parfois un peu complexe, avec un style d'écriture très riche en vocabulaire et une structure narrative recherchée. Il ne faut pas se laisser démonter par les premières pages !

Comme tous les bons livres fantastiques, le doute plane encore sur certains événements lorsqu'on referme la dernière page... C'est un livre qui marque.

Une intrigue qui s’est révélée confuse et que l’on comprend en grande partie à la fin et grâce au résumé très complet du livre. L’auteur fait beaucoup de mystère pour introduire peur, horreur et fantastique dans son histoire et dans le récit de son jeune héros coincé avec les autres personnages et de mystérieuses créatures dans une maison, forcé de cohabiter pour toucher l’argent d’un héritage. La fin manque tout de même pas mal de clarté et de nombreux éléments reste dans le flou mais la peur et l’angoisse reste présent du début à la fin. Le livre reste assez moyen.

Même si le livre de Jean Ray et un peu vieillot on plonge assez vite dans "l'inhumaine humanité des personnages de ce conte fantastique

L'auteur a vraiment une très belle écriture et plume. Il a une immense ressource niveau vocabulaire ! Les descriptions sont vraiment très bien faite et recherché. La seule chose dommage, c'est qu'on a beaucoup de mal à suivre l'histoire qui part dans tous les sens et à comprendre. Heureusement, la fin nous éclaire !

Un huis-clos (ou presque) fantastique, mythologique, très prenant. On revisite l'horreur à travers des personnages inhumains, mais qui semblent tellement l'être... On finit par avoir l'impression de faire partie de cette maison, aux habitants si étranges. On est perdu, on sent qu'il y a plus que les apparences dans les personnages. Les idées sont originales, l'ambiance reste longtemps en tête.