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Liste des extraits

— J’ai pas d’exemplaires de Fifty Shades of Grey parce que ce livre est à la littérature ce que Richard Martineau est au journalisme.

La femme dans la quarantaine me considère avec suspicion et demande :

— Qu’est-ce que vous voulez dire ?

— Que ce roman est une honte.

Elle redresse la tête avec hauteur.

— Toutes mes amies l’ont aimé !

— Toutes vos amies sont mal baisées.

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La porte d’entrée s’ouvre et Paulo apparaît. Il secoue la neige sur ses bottes, son éternelle barbe de quatre jours balafrée par son sourire enfantin et carnassier à la fois.

— Je ferme dans vingt minutes, Paulo.

— C’est amplement suffisant, monsieur le Président.

Ça, c’est le surnom dont j’ai hérité quand on s’est rencontrés il y a neuf mois et que j’ai décliné mon nom de famille. Si je me fie au sourire qu’il arbore chaque fois qu’il m’appelle ainsi, il considère sa trouvaille comme la plus spirituelle de sa longue carrière de facétieux.

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Il considère ma main comme s’il s’agissait d’une ventouse à toilette fraîchement utilisée, puis tourne les talons pour s’enfoncer dans son appartement d’un pas traînant, le dos voûté. Je demeure la main bêtement tendue quelques instants, puis me décide à entrer. Je me retrouve dans un salon mal éclairé qui pourrait être agréable et confortable si un tel désordre n’y régnait pas. Assiettes sales, cartons de pizza, vêtements, bouteilles et tasses vides, journaux et livres par dizaines, tout cela à même le sol. Une télé, dans un coin, diffuse un bulletin de nouvelles. Gracq, dans la cuisine, prépare quelque chose, sans doute un café.

Je lance avec un ricanement faux :

— Tu me diras le nom de ta femme de ménage, pour que je sois sûr de jamais l’engager.

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Chapitre quatre   C’est bien le club de lecture, ici ?     À sept heures quinze, je me stationne devant le cégep, puis soupire longuement en renversant la tête. Il n’y aura sans doute pas beaucoup de participants à ce club de lecture, mais au moins ça me permettra de découvrir quelques habitants intéressants de Saint-Trailouin. Quoique, dans une telle ville, je nourris peu d’espoir en ce qui concerne les livres choisis : vais-je devoir me taper le nouveau Marc Lévy ? Ou, pire encore, l’autobiographie de Julie Couillard ? En tout cas, ça me changera les idées. Dans ma grande quête des dessous de Malphas, je n’ai pas avancé d’un iota. Depuis notre apéro éclair, Rachel me salue poliment mais sans plus. Bref, de moins en moins de chances de m’enfiler ma rousse obsession et aucun indice supplémentaire dans mon enquête. Et moi qui rêvais d’être flic ! Tout ce que j’ai de neuf depuis dix jours, c’est une baise avec une certaine Laurie, fille en fin de vingtaine, rencontrée au Klondike, cette taverne quelconque où j’avais bu avec une femme mariée, il y a une vingtaine de jours (et que j’avais aussi baisée : le Klondike semble être un bon spot pour moi). Laurie était jolie, mais fourrait avec autant de passion qu’un préposé de manèges à La Ronde. À un moment, durant l’acte, elle a haussé le sourcil gauche et je me suis dit qu’elle avait peut-être joui.

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Croyez-vous que vos petites facéties surnaturelles m’estomaquent ? Ce sont sans doute les seuls tours que vous soyez encore capable d’accomplir convenablement ! Fudd cligne des paupières, accusant mal le coup. Elle s’arrête à un demi-mètre de son interlocuteur et Archlax, assailli par l’odeur nauséabonde de la vieille, ne peut s’empêcher de ressentir un furtif haut-le-cœur. — En tout cas, j’aurais pas besoin de magie pour aller vous dénoncer, toi pis tes amis… — Fi de ces vaines intimidations, Mélusine, elles sont aussi répétitives que lassantes ! Vous savez très bien que vous seriez aussi appréhendée ! Vous êtes autant impliquée que nous ! Dois-je rappeler à votre mémoire défaillante que c’est de votre faute si, dès le début, rien ne s’est déroulé comme prévu ? Fudd détourne le regard un moment, ébranlée, puis, les yeux brillants, revient au vieillard : — Pis pourquoi vous dénoncer ? Je pourrais me débarrasser de vous… Archlax junior blêmit. C’est la première fois que Fudd formule si directement une menace. Mais Senior, loin d’être effrayé, esquisse un sourire insolent. Il a même repris son flegme lorsqu’il susurre : — Ça, vous ne le ferez jamais. Et vous en connaissez les raisons. Fudd a une grimace de dépit, tandis que Junior fronce les sourcils d’incompréhension. La sorcière marche lentement vers le divan où est installée sa mère. — Bon. J’ai répondu à tes questions, Rupert ?

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PENDANT CE TEMPS La pluie fine rend le chemin de terre boueux et des flaques brunes giclent sous les roues de la Mazda verte. Bientôt, les arbres s’écartent, la clairière apparaît et la voiture s’arrête à une vingtaine de mètres de la cabane chambranlante. Archlax junior sort du côté conducteur, suivi de près par son père du côté passager. Le vieil homme, vêtu d’un long imperméable gris pour protéger son luxueux complet trois-pièces, contemple la végétation autour de lui. — « Automne, le post-scriptum du soleil »… Septembre n’est pas encore à mi-chemin que les arbres commencent déjà à se parer de couleurs, tu as remarqué, Junior ? Ce dernier observe la nature avec indifférence, ses verres de lunettes éclaboussés d’eau. Archlax senior, indifférent aux gouttes qui clapotent sur sa tête chauve, pivote vers la masure et ajoute d’un air sombre : — Mais je ne serais pas étonné que les feuilles meurent plus vite ici… — Il pleut, père. Senior soupire sans quitter la cabane des yeux, profondément embêté. Il passe une main sur son crâne dégoulinant, puis : — Allons-y .

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Elle attend une réponse. Comme la dernière fois, elle affecte une mine vaguement perverse, son regard empli de promesses lubriques, sa bouche entrouverte prête à tout avaler de moi… mais je vois bien, derrière tout ça, un intérêt plus cérébral, plus clinique. Je ne sais plus que penser. Rachel de mèche avec les Archlax ? Je dois être parano. Criss, peut-être même que je me trompe sur toute la ligne et que les Archlax ne cachent rien du tout ! J’ai trop fréquenté Gracq, c’est pas possible. Puis, un second souvenir me bondit au visage en me mordant le nez : Rachel m’a raconté, l’autre jour, qu’elle était sans doute la seule prof à être venue à Malphas par choix. Plutôt curieux, ça. Je prends un air dégagé, croise les bras sur la table et l’interroge : — Pourquoi avoir choisi Malphas pour enseigner ? C’est la première fois que je la vois déstabilisée, toute sa sensualité s’en trouve fissurée un bref moment. — Pourquoi tu me demandes ça ? — On discute, non ? — Je te l’ai déjà dit : j’aime les défis. Et je savais qu’à Malphas il n’en manquerait pas. Oui, elle me l’avait dit, mais cette raison ne colle pas. Des défis d’enseignement, il y en a dans tous les cégeps, pas besoin de venir se perdre à Saint-Trailouin pour ça. Elle me ment. Pourquoi ? — Alors ? persiste-t-elle en reprenant son expression d’allumeuse professionnelle. Tu crois qu’Archlax cache quelque chose ?

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La serveuse fronce le front de concentration, hoche la tête, puis s’éloigne avec l’énergie d’un électeur se rendant au bureau de vote. Je souris à Rachel, qui me considère d’un air vaguement moqueur, comme si elle savait exactement dans quelle situation je me trouvais, c’est-à-dire partagé entre l’envie de discuter sérieusement et le désir de la baiser sur la table avant le retour de la serveuse (ce qui nous laisserait amplement le temps d’expérimenter toutes les positions du Kama Sutra). — On dirait que tu t’intéresses jamais vraiment aux réunions départementales, que je commence. — Fausse impression. J’écoute tout. Maintenant, venons-en au fait : tu as remarqué des trucs très bizarres dans le coin… Si elle saute tout de suite dans le sujet, ça n’augure pas très bien en ce qui a trait à mes intentions plus grivoises. Mais, bon, une chose à la fois : commençons par le volet professionnel, on verra pour le volet ludique après… — J’en ai parlé, tout à l’heure : le nom du cégep, l’attaque des corbeaux lors de l’inauguration… Mais on dirait que ça ne surprend pas grand monde. Ni même toi. — Ce n’est pas que ça ne nous surprend pas, c’est juste qu’on s’habitue. C’est comme ça. Toi aussi, tu t’y feras rapidement. D’ailleurs, je suis sûre que, dans une semaine ou deux, on ne parlera presque plus de ces morts dans les casiers. Et puis, qu’est-ce que tu veux qu’on y fasse ?

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Chapitre trois   C’est tout l’effet que ça vous fait ?     — Bon. J’espère que tout le monde va bien et que vous vous remettez peu à peu des terribles événements qui ont secoué notre beau cégep dernièrement. Avant de commencer, je vous présente un nouveau collègue qui est arrivé cette semaine et que la plupart d’entre vous ont déjà rencontré : Michel Condé. Nous sommes tous assis derrière les tables, que nous avons placées en rond comme à chaque réunion du département, et nous tournons nos regards vers le bleu, installé entre la Belle et le Bête, c’est-à-dire Rachel et Elmer Davidas. Il a encore un complet trois-pièces mais différent de celui d’il y a deux jours. Son garde-robe doit en être rempli. Peut-être que son pyjama est aussi affublé d’une cravate. Il sourit et incline la tête en guise de salutations, très digne. Poichaux, en parfaite coordonnatrice, continue son laïus d’introduction :

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Gracq réfléchit en jouant lentement avec sa barbe (et en espérant sans doute se donner ainsi un air pénétré, ce qui fonctionne à moitié), et, avant qu’il ne se rende trop loin dans ses interrogations, je me relève en m’appuyant sur le bureau : — Écoute, Simon, moi, je suis juste venu te… Je pousse un cri et enlève rapidement ma main : dans ma paume sont enfoncées deux agrafes de brocheuses. Je les retire en maugréant, ayant de nouveau droit au regard désolé de l’apprenti journaliste. — Je suis juste venu te conseiller de faire l’innocent si Archlax vient te voir. Tu lui dis que tu ne crois plus à ces théories de sorcellerie, pis moi non plus. C’est plus safe ! D’accord ? Fais pas cette face-là et écoute-moi : si Archlax cache vraiment quelque chose et qu’on le confronte, il pourrait nous renvoyer du cégep, tous les deux ! Moi, j’aurais plus de job, et toi, t’aurais plus ton journal. — Alors on arrête tout ?

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