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Extrait ajouté par wizbiz06 2016-02-18T15:31:41+01:00

Mangeclous descendit en hâte les marches de la cave qui lui servait de demeure et dont le propriétaire n’osait l’expulser pour loyers impayés depuis plus de vingt ans. Il poussa la porte et, la main au cœur, s’inclina avec un attendrissement simulé – pourquoi diable ? – devant Rébecca, son épouse de cent quarante kilos, dont les cheveux crépus et charbonneux étaient surmontés d’un fez à gros gland d’or.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2016-02-18T15:31:39+01:00

Cette grosse larve de Rébecca se souleva avec difficulté et procéda à divers soins de toilette, entre autres à une inutile aspersion d’huile d’amandes douces sur ses cheveux crépus. En se coiffant, elle heurta un clou. Aussitôt elle retroussa frénétiquement sa manche de mousseline pour voir vite s’il y avait une écorchure, jeta frénétiquement ses yeux globuleux sur le clou pour s’assurer qu’il n’était pas rouillé, versa divers désinfectants sur l’éraflure et se lamenta sur sa mort prochaine. — Tétanos, tétanos ! Les anges avec moi ! glapit-elle.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2016-02-18T15:31:28+01:00

Mangeclous était affligé de nombreuses filles dont il ne parlait jamais et qu’il ne laissait jamais sortir car il était fort jaloux. Par contre, il ne tarissait pas sur ses trois marmots qu’il adorait et qui seront décrits plus loin. Il parlait beaucoup aussi de ses jeunes mâles défunts et surtout du préféré, décédé à l’âge de sept jours et qu’il appelait Petit Mort. Il s’en était entiché, inexplicablement persuadé que Petit Mort, s’il avait vécu, serait devenu un terrible milliardaire. Le jour des funérailles, il s’était enfermé, seul avec sa douleur et trois poulets rôtis, dans sa chambre où on l’avait entendu tout le jour gémir, se battre la poitrine et croquer les os des trois volailles. À chaque anniversaire du décès, Mangeclous se couvrait, tout comme une veuve, de longs voiles noirs et allait au cimetière, suivi des petits frères du défunt, placés par ordre de taille et également voilés de deuil. Les Juifs frémissaient en voyant défiler cette cohorte de noirs fantomes dont des oignons coupés en quatre augmentaient les larmes. (Il est à noter qu’à l’abri de ses voiles de veuve, Mangeclous faisait de la contrebande. Le cimetière en question se trouvait en effet dans une bourgade d’Albanie où les concessions étaient gratuites.) Lorsque Mangeclous jurait sur l’âme de Petit Mort on pouvait être certain qu’il ne mentait presque pas.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2016-02-18T15:31:17+01:00

Ah, peu lui importaient maintenant les misérables soixante mille drachmes ! Il s’agissait de bien autre chose ! Les Valeureux comprimèrent leurs têtes pour en faire jaillir de la perspicacité et ils regardèrent longtemps la colonne de mystère. Que pouvait bien vouloir dire ce « Ejo » ? Et « uret » ? Renversé, cela faisait « teru ». Non, rien. — Dépêchons, dépêchons, messieurs, disait Mangeclous à ses écoliers. Allons, vous ne voyez rien venir ? Allons, un petit effort ! Allons, messieurs, si ce n’est pas pour vous, faites-le pour moi ! Salomon s’indignait contre le maudit envoyeur de colonne secrète. Comment pouvait-il, lui pauvret, comprendre la signification de « sezc » ? Qui avait jamais entendu parler de « sezc » ? Mattathias arrachait un à un les poils roux de son bouc et les rangeait en ordre sur la table. Mangeclous était désespéré à l’extrême. Comment ? Lui, le plus ingénieux des jurisconsultes, l’extrême avisé qui avait réussi à faire mettre une porte en prison, il n’arriverait pas à déchiffrer cette maudite colonne des millions ? Il ramena sa jambe droite sur son genou gauche, s’empara de son pied, sortit d’un coup d’ongle en spatule la crasse épaisse d’un beau vert foncé qui feutrait les interstices des orteils et, pour mieux réfléchir, en fit de petites boules qu’il posa sur la table au grand dégoût des autres Valeureux, gens de scrupuleuse propreté.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2016-02-18T15:31:06+01:00

Et ainsi de suite. Mais, chose étrange, au bout de cinq minutes le calme le plus serein revint et il ne fut plus question de chèques volés ni de cancers immédiats. On fut de nouveau cinq amis intimes et unis jusqu’à la mort et toutes les bouches furent déclarées exquises quant à l’haleine. Et on se mit à discuter sur la répartition puisque le donateur inconnu avait eu la bizarre idée de demander que l’on partageât sept dixièmes entre quatre personnes. Les crayons filèrent. Les calculs promettaient d’être longs et difficiles.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2016-02-18T15:31:03+01:00

Le plus petit je veux, un rien, juste pour les dents ! Ainsi fut fait et Rébecca mangea de bon appétit. De temps à autre, elle s’arrêtait, craignant d’avoir avalé une arête. « Crr, crr, crr ! » faisait-elle passionnément pour expulser l’homicide pointe inexistante. Bref, petit à petit elle cracha tout le poisson. (Aimant la vie, elle craignait les risques de mort et notamment les éclats de verre. Lorsqu’une bouteille se cassait, les mets déjà préparés ainsi que le pain étaient jetés aux balayures. Par contre, Rébecca raffolait de vitamines, en prononçait le nom sacré au moins dix fois par jour.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2016-02-18T15:30:54+01:00

Eh bien voici, dit Saltiel. Propre, lavé et coquet, et ne m’estimant pas laid, en quoi je n’ai pas tort, j’étais ce matin dans mon pigeonnier en train de confectionner des petits pâtés au fromage sur mon brasero et je chantais un psaume et je me remémorais un amour malheureux que j’eus pour une reine et dont je n’ai jamais parlé à personne et je combinais d’aller chez le contrôleur des impôts en habits déchirés pour qu’il ait pitié de moi et je maudissais l’Allemagne et je tremblais pour la France, car je crains qu’elle ne me dévalue encore son franc, et je lisais un certain livre que j’admire. (Il n’en dit pas plus par pudeur, et aussi par crainte d’être traité d’hérétique, le livre en question étant le Nouveau Testament.) Or, au moment où je refermais le susdit livre, m’abîmant en de nobles réflexions, voici que le païen de la poste entra avec cette lettre recommandée. Je l’ouvris avec une fébrilité telle que mes doigts étaient dix petits oiseaux, je la lus avec tout mon corps et voici, je m’évanouis aussitôt car il y avait un chèque de trois cent mille drachmes ! Lisez la lettre ! Il tendit aux mains crispées de ses amis une feuille dactylographiée. Mangeclous la happa et en fit lecture, menton frémissant.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2016-02-18T15:30:40+01:00

Après avoir traversé la forêt d’oliviers immenses dont les troncs noueux étaient ajourés de grands trous à travers lesquels luisaient des taches bleues et blanches de mer, les amis arrivèrent enfin à la taverne de Moïse le Sourd. Ils descendirent les marches qui conduisaient à une cave ombreuse, puante de vin, et que meublaient trois tables et six bancs. Après s’être assurés que nul Chrétien ne s’y trouvait, ils prirent des airs vaillants et chassèrent Nissim l’antiquaire, chargé d’étoffes brochées, et son cousin, le banquier-restaurateur qui portait en bandoulière une caissette vitrée où gisaient quelques billets de banque et des morceaux de mouton embrochés, prêts à être grillés. Ensuite, les Valeureux intimèrent par gestes au tenancier de fermer sa boutique, crainte des indiscrets et des jeteurs de mauvais œil. Mangeclous s’offrit le plaisir de gifler Salomon à l’improviste, prétendant que rien n’était meilleur pour supprimer le hoquet. La peur ressentie par le petit bonhomme n’eut d’autre effet que d’intensifier ce mal qui lui était coutumier.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2016-02-18T15:30:29+01:00

Salomon tâchait d’aller aussi vite que les autres. N’y parvenant pas, il se mit à trotter, ce qui lui donna le hoquet. Michaël chantait de sa voix grave dont il était fier et accrochait les regards des femmes mamelues qui admiraient sa haute taille, ses cheveux bouclés, ses moustaches recourbées comme un croissant de boulanger, ses poings massifs, les muscles de son cou pareils à de fortes cordes, sa blanche jupe plissée qui ne descendait que jusqu’aux genoux, ses longs bas de laine blanche retenus par une cordelette rouge, ses souliers à pointe recourbée et surmontée d’un pompon rouge, sa large ceinture rouge d’où sortaient les crosses damasquinées de deux antiques pistolets, son petit gilet doré de soutaches et de boutons. Sur son passage, les enfants cessaient de vociférer et les vertueuses qui allaient au bain rituel baissaient les yeux. Fermant la marche, Mattathias allait d’un pas prudent, traînant au bout d’une ficelle un aimant destiné à happer les épingles ou les aiguilles qui auraient pu être égarées par des femmes inconsidérées et sans vertu. Il sondait d’un regard circonspect et bleu les rigoles des chemins, s’arrêtant parfois pour ramasser de « fort propres morceaux de pain » abandonnés par des hommes de péché.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2016-02-18T15:30:26+01:00

 Un match de hockey sur glace s’est déroulé l’autre soir, dans l’arène d’Harringay. Douze mille spectateurs se présentèrent pour occuper six mille places et se départirent un peu de leur flegme britannique. Des portes et des fenêtres furent brisées. Cette entrée tumultueuse prépara mal le public aux incidents du match. Les Canadiens – qui le gagnèrent – et les Anglais s’engagèrent à fond. Quelques minutes avant la fin, un joueur britannique sortit du cafouillis, le visage en sang. On assista alors à un spectacle qui couvrit de honte le front des vieux sportifs, si fiers, à juste titre, du célèbre fair play anglais. Des spectateurs se jetèrent sur la piste, d’autres lapidèrent les Canadiens avec tout ce qui leur tombait sous la main d’objets hétéroclites. Quelqu’un, pour éviter une bagarre, eut l’idée de faire un signe à l’orchestre qui entonna le God Save the King. Immédiatement, tous les Britanniques tirèrent leurs chapeaux et se mirent au garde-à-vous. 

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