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Tout le monde se tord de fou rire. C'est long à brûler, un homme. Le soleil couchant s'effondre et pleure du sang. C'est fatal et tout le reste. Et les cendres éparpillées de cet être calciné, là et puis là et aussi là-bas, vont au vent qui les envole. Elles se glissent également sous les semelles de ceux qui s'éloignent, essuyant leur bouche luisante d'un revers de manche et satisfaits.
Afficher en entierManger ce corps, c'est purifier la communauté.
Afficher en entierCette gestion instinctive et collective du massacre dilue la responsabilité.
Afficher en entierLe premier magistrat de la commune s'avance d'un pas vers de Monéys et s'adresse à ceux qui le tirent par les chevilles :
- Ôtez cet homme de là. Il gêne la circulation. Emmenez-le plus loin.
Anthony, effondré, soupire. Buisson et Mazière demandent à Bernard Mathieu :
- Pour en faire quoi, plus loin?...
- Ce que vous voudrez! répond le maire totalement dépassé par les événements. Mangez-le si vous voulez.
Afficher en entierDe Monéys poursuivit son chemin en essayant de se frayer un passage parmi les taons opiniâtre qui harcèlent les bêtes, les odeurs saturées d'animalité, les cris des charlatans, le brouhaha des conversations, dont il perçoit des bribes : " Cette sècheresses! on va bientôt sucer les pierres ", " J'ai la gorge aussi sèche qu'une mèche d'amadou. J'ai peur, en crachant, de foutre le feu! "
Un petit monsieur âgé, marchand de parapluies, se plaint de ne pas en avoir vendu un seul cette année. Il dit cela à un tailleur d'habits de Nontronneau - Sarlat - qui, voyant Alain derrière ses binocles et reconnaissant le costume d'été qu'il a confectionné, griffé, lève un pouce et cligne de l'œil pour faire comprendre qu'il lui sied.
Afficher en entierLe premier magistrat de la commune s'avance d'un pas vers de Monéys et s'adresse à ceux qui le tirent par les chevilles :
- Ôtez cet homme de là. Il gêne la circulation. Emmenez-le plus loin.
Anthony, effondré, soupire. Buisson et Mazière demandent à Bernard Mathieu :
- Pour en faire quoi, plus loin?...
- Ce que vous voudrez! répond le maire totalement dépassé par les événements. Mangez-le si vous voulez.
Afficher en entierManger ce corps, c'est purifier la communauté.
Afficher en entierCette gestion instinctive et collective du massacre dilue la responsabilité.
Afficher en entierIl n'y a guère que le diable pour profiter d'un jeu si laid.
Afficher en entierC’est à cause de toi ! C’est à cause de toi ! Il est devenu responsable de tout. Le manque d’eau, c’est lui ! Le désastre contre la Prusse, c’est lui ! Son cœur, ses os, son sang, ses pieds et ses paupières forment une bouillie avec ses chairs entières. Ils broient tout de lui.
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