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Extrait

Que faire ?

Ou plutôt - à la Tinan : Que faire !

Que faire...

Y a-t-il, au fond, d'autre question ? Que faire de sa vie, de l'heure qui vient, de l'autre qui passe, du temps qui reste ? À chaque geste, à chaque question, à chaque seconde : que faire ? Comment aimer, comment partir, que dire, où vivre, où fuir, quelle couleur préférer, quels yaourts choisir, à quelles fidélités se tenir, et quelles faiblesses, quels échecs, quelles réus­sites, quelles indifférences, comment s'habiller, comment s'en­nuyer, comment mourir : comment vivre ! (cf. supra) - et dans les détails.

Pas un livre que nous n'ouvrions sans espérer y trouver la réponse. (Pas un livre, pour son auteur aussi bien, qui ne vienne peut-être de ce désir.) Ce sera Senancourt, ou Tinan justement avec son Penses-tu réussir !, à moins qu'il ne faille lire d'abord saint François de Sales ? Et puis il faudrait aller voir les journaux, intimes ou littéraires, tous les journaux, voir comment ils vivaient vraiment justement, tous, les Delacroix, Stendhal, Gide, Pepys, Léautaud, Green... Et les mémoires, les anti-mémoires, les confessions, les biographies. On lira les romans aussi, romans d'apprentissage, à clés, autobiographiques, inachevés, de jeunesse, on lira les romans bien sûr. Et la philosophie ! N'est-ce pas son objet même, cela, de nous apprendre à vivre ? Et la poésie enfin, la poésie bien sûr : car c'est de l'essence, peut-être, de l'essence des choses qu'elle parle, de ce très impalpable et très fugace qui seul compte. Alors, vite, vite, on lira tout ! On lira Nietzsche et la comtesse de Boigne, Saint-Évremond et Hölderlin, Rilke et la série des Jeeves, Dumas, Tristram Shandy, Ezra Pound, Toulet, Bonnefoy, Pessoa, Montaigne, Talleyrand et Pascal, Saint-Simon et saint Augustin, on lira Malaparte, on lira Leopardi, on lira Dante un peu, Tourgueniev peut-être, Oscar Wilde (au premier degré - il faut toujours lire au premier degré, c'est ça le contrat). On lira, on lira, on n'en aura jamais fini de lire. Lire, un plaisir, un loisir, une détente, un hobby ? Oh non vraiment ! Ce serait tenir les livres en piètre estime, ce serait faire peu de cas vraiment de ces nuits, de ces vies à les écrire. On lit inquiets et avides au contraire. (C'est qu'il faut lire du même ton que le livre a été écrit, et que la littérature légère, d'une légèreté qui ne soit pas seulement de politesse, nous ennuie.) Car c'est notre salut qui se joue, là, dans le chiffre secret des signes noirs. C'est notre salut, et c'est bien le moins puisque c'est ce qui s'est joué, aussi, et combien plus encore, pour celui qui les a tracés.

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