Mardock Scramble, Tome 1

La science fiction est un genre un peu compliqué à appréhender pour moi, elle me fascine et en même temps elle peut me mettre mal à l'aise. J'en lis finalement assez peu, et je pense que c'est dommage parce qu'il doit y avoir de nombreux bons titres.

Mardock Scramble n'est pas un coup de cœur, mais ce premier tome m'a vraiment plu, et j'ai même trouvé que ça ressemblait un peu au film Alita Battle Angel, seulement sur quelques aspects, et ça reste très léger, mais on va dire que sur le principe ça m'a rappelé le film. Il y a beaucoup de potentiel derrière cette ambiance un peu sombre.

Ce manga édité par les éditions Noeve Grafx dans leur collection XS au petit prix de 3,95€ est une adaptation manga d'un light novel, certains ont peut-être déjà pu le lire de cette façon. Mais pour ceux qui n'ont pas forcément envie de lire, il existe une adaptation animé qui semble avoir quelques bons retours. Pour en revenir au manga, puisque c'est cette version qui nous intéresse, on la doit à deux auteurs, Tow Ubukata pour le scénario que l'on connait déjà chez nous pour son manga Le chevalier d'Eon, qui a déjà une bonne dizaine d'années. Pour les dessins c'est Yoshitoki Oima, une mangaka pas si inconnue puisqu'on lui doit A silent voice ou encore To your eternity ! ll est terminée au Japon avec 7 tomes, et ce qui n'est pas plus mal, à voir si ce sera suffisant pour développer l'univers !

Pour poser le contexte de l'histoire, ça va peut-être être un peu compliqué, mais on va faire au mieux. On va faire la rencontre de Balut, une jeune femme qui est victime d'un homicide par Shell, un homme qui avait semblé vouloir lui venir en aide. On découvre rapidement qu'elle a pu s'en sortir, mais qu'elle n'est plus tout a fait humaine, ou du moins composée de chair et d'os. De là, elle va devoir réapprendre à vivre, mais surtout comprendre les intentions de son ancien bienfaiteur !

Ce premier tome vient poser son ambiance et son histoire, sans forcément bien développer son univers. On rencontre les personnages qui vont construire cette histoire, sans non plus trop dévoiler leurs histoires, mais ils vont nous donner quelques informations pour que l'on puisse comprendre où on évolue.

On comprend rapidement que c'est un titre sombre, et assez cruel, où les criminels font leur loi.

Et en même temps, c'est un monde fascinant, qui peut ressembler au nôtre comme on peut le voir avec la virée shopping de Balut, mais qui, d'un point de vu technologique est bien plus avancé avec le nouveau corps de notre protagoniste féminin.

Le personnage de Balut dans ce premier tome est plutôt intéressant même si je trouve qu'elle manque un peu de charisme. On en apprend un petit peu sur elle, sur son passé, et même un peu sur son lien avec Shell. Mais surtout, on va la suivre dans sa reconstruction, un poil rapide, après sa tentative d'homicide, elle va passer par plusieurs émotions, ressentis face a cette nouvelle situation. On va la voir apprendre à connaître son nouveau corps et à l'utiliser, puisque certaines parties ne sont plus utilisables ou ont été beaucoup modifiées... En effet, cet enquêteur ne lui a pas donné n'importe quel corps, il a des attributs particuliers qui lui permettent une interaction large avec son environnement, mais aussi de combattre. Je pense que ce sera un point important dans la suite de la saga, celui que l'on a pu voir ici, était fluide, dynamique et original, puisqu'elle est accompagnée d'Oeufcoque la souris qui lui sert de composant pour se battre. Si notre protagoniste doit apprendre à vivre avec un nouveau corps, c'est aussi tout son environnement et ses connaissances qui sont chamboulées, un monde qui va peut-être devenir plus étroit, mais qui l'acceptera telle qu'elle est.

Oeufcoque (ça c'est du nom d'ailleurs) aussi se dévoile un peu avec son apparence toute mignonne de souris, on comprend ce qu'il est et la forme qu'il prend. Mais surtout, on en apprend un peu plus sur son passé avec le personnage qui débarque à la fin, et qui semble en avoir après la vie de Balut.

Mais cette souris est accompagnée d'Easter l’enquêteur qui va venir sauver Balut, tous les deux travaillant pour la sécurité et pour l'anéantissement du crimes dans la ville. En revanche, lui est complètement mystérieux, on ne sait rien, il ne semble pas avoir de mauvaises intentions envers Balut, à voir comment il se présente dans la suite.

Mais ces personnages ont besoin d'ennemis pour avoir comme but de défendre leur ville, et c'est Shell qui va rapidement se poser comme tel. Ce personnage est très intriguant, dans notamment son nettoyage de mémoire, et je suis curieuse de connaître aussi ses motivations pour tant de crimes...

J'ai vraiment envie de lire le prochain tome, et de retrouver ces personnages originaux, même si ce titre aurait vraiment le mérite se dévoiler un peu plus. Que l'on puisse avoir plus de décors poussés, la virée shopping est témoin de cette ambiance, mais ce n'est pas suffisant pour vraiment se rendre compte de tout ce qui est possible, et surtout d'être complètement immergé !

Comme c'est Yoshitoki Oima au dessin, je me suis laissé tenter par ce manga petit prix. Si je n'ai rien de spécial à reprocher en termes de graphisme (on sent que c'est un trait pas encore assuré et qu'il y a pas mal d'améliorations à venir), je n'ai pas du tout accroché à l'histoire. J'ai trouvé ça tiré par les cheveux, convenu, prévisible, sans grandes surprises… Bref, aucune magie ne m'a traversée à la lecture de ce titre de SF. J'ai trouvé les personnages antipathiques ou fades (même ceux qui sont censés être drôles ou terrifiants m'ont juste rendu gênée car je les ai trouvés mal écrits ou super bizarres). Le concept de victime vengeresse pour l'héroïne aurait pu être cool, si le caractère et le charisme de l'héroïne avaient suivi. Le fait que ce soit une fille comme les autres est sympa, mais j'ai éprouvé aucune admiration ou compassion pour elle, c'est quand même dommage vu tout ce qui lui arrive…

En termes de côté SF, j'ai trouvé ça un peu facile et un peu pété. Franchement, je sais pas si je suis trop exigeante ou si ce titre est vraiment pas extraordinaire, mais j'ai vraiment pas été emballée. Au contraire…