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Une enfance viennoise (1755-1770)
Une mère dirigeant sa famille et son pays d'une main de fer, une naissance survenant au moment d'un terrible tremblement de terre, une éducation princière mais imparfaite... Tout semble déjà réuni pour que Marie-Antoinette, future épouse de Louis XVI, devienne une grande reine de France et un nom qui marquera l'Histoire.
Une petite fille légère connue la plume
«Roi» apostolique de Hongrie, reine de Bohême, souveraine des États héréditaires de l'Autriche, Marie-Thérèse est également «impératrice» depuis qu'elle a fait élire son époux, François de Lorraine, empereur romain germanique. Dans le couple, fort uni, c'est elle qui porte la culotte. Dans l'Empire aussi. (...)
En cette fin d'après-midi du dimanche 2 novembre 1755, au palais de la Hofburg de Vienne, Marie-Thérèse, enceinte, s'affaire dans son cabinet de travail. Dans l'église des Augustins, l'Empereur assiste à la messe des Morts avec toute la Cour.
Compulsant ses dossiers, s'entre tenant avec ses conseillers, houspillant les uns, donnant des ordres aux autres, Marie-Thérèse ne consent à gagner sa chambre que lorsque les contractions deviennent trop fortes. Comme elle n'a pas de temps à perdre, elle convoque son dentiste afin de se faire arracher une dent gâtée : autant mettre les douleurs de l'enfantement à profit ! Comme le veut la tradition, elle accouche en public, en présence des plus hauts dignitaires de la Cour, convoqués comme témoins.
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