Reine d’Écosse à l'âge de six jours, en 1542, puis reine de France à dix sept ans par son mariage avec François II, Marie Stuart est un des personnages les plus romanesques de l'histoire.
Veuve en 1560, elle rentre en Écosse et épouse lord Darnley. Déçue par ce mariage, elle devient la maîtresse du comte Bothwell.
Lorsque ce dernier assassine Darnley, l'horreur est telle qu'elle doit se réfugier auprès de sa rivale, Elisabeth Ire, reine d'Angleterre, qui la retiendra vingt ans captive, avant de la faire condamner à mort.
Sur cette figure fascinante et controversée de l'histoire britannique, Stefan Zweig a mené une enquête rigoureuse, se livrant à une critique serrée des documents et des témoignages. Ce récit passionné nous la restitue avec ses ombres et ses lumières, ses faiblesses et sa grandeur.
"Toujours, les hommes qui prétendent combattre pour Dieu sont les plus insociables de la terre ; parce qu'ils croient entendre des messages divins, leurs oreilles restent sourdes à toute parole d'humanité".
Moi qui avais gardé un excellent bon souvenir des romans de Stefan Zweig, je ressors de cette biographie déçue.
Même si j'ai énormément apprécié tout ce que j'y ai découvert, que de longueurs et de jugements de valeurs!!! Zweig se répète plus d'une fois, et toujours à propos des caractéristiques des deux reines. Au bout de ces 411 pages j'ai très bien retenu que Marie Stuart se montre grande dans l'adversité et qu'Elisabeth est bien souvent indécise. De plus, je suis un peu choquée de sa facilité à traiter Elisabeth d'hystérique et sa misogynie transparaît bien trop dans le premier quart du livre: "parce qu'elle est une femme" ou encore "malgré leur extraordinaire envergue ces deux femmes restent toujours des femmes, elles ne peuvent pas surmonter les faiblesses de leur sexe".
Je ne trouve malheureusement pas d'autre mot qu'intéressant pour qualifier ce livre.
Un rien mitigé... la lecture est facile, avec quelques pages particulièrement bien senties qui laissent une impression durable, mais je ne retrouve pas la plume remarquable d'autre texte que j'ai pu apprécié chez l'auteur.
Trop de jugements de valeur et de misogynie partiale aussi, qui alourdissent considérablement le récit.
J'ai beaucoup appris cependant (cela dit, je partais de mes souvenirs de collégienne sur cette période; autant dire que j'avais tout à apprendre!), j'ai donc trouvé ce récit vraiment intéressant... mais finalement. Peut-être n'est-il qu'intéressant.
Et je quitte ce livre un peu désabusée, une fois encore, par la vanité des ambitions humaines... au final, beaucoup de drames, beaucoup d'horreurs, bien des misères et des tourments pour qu'à la fin, l'histoire nous balaie tout ça ironiquement: c'est bien l'Ecosse qui montera sur le trône d'Angleterre, et sans grand éclat.
La vie de Marie Stuart était déjà un sujet qui m'intéressait avant de commencer ce livre. J'étais donc emballée à l'idée de le lire. Je suis une grande fan de la série Reign (série relatant la vie de Marie Stuart de manière romancée), j'ai alors été par moment décontenancée car la série est parfois fort loin de la réalité. Je suis dès lors ravie d'avoir pu découvrir la véritable histoire de Marie Stuart. Le seul bémol, je dirais, est la difficulté du livre. Cela reste un ancien livre et le vocabulaire peut être par moment difficile à saisir. J'ai donc pris du plaisir à en découvrir d'avantage sur cette reine maudite mais également eu du mal à finir ce livre à cause de sa complexité. Cependant j'en garde un bon souvenir.
Excellent biographie de Marie Stuart. On peut reprocher quelques passages un peu longs et répétés. La reine d'Ecosse, malgré ses défauts, est mise en valeur. Elisabeth apparaît comme un personnage historique indécis, trouble et faux, mais je suppose que les torts devaient être partagés. Les idéaux de ces femmes ne prêtaient guère à l'amitié. Quelle bizarrerie de savoir que ces deux reines ne se sont jamais rencontrées. Dans ce cas, comment peut-on s'aimer ou même se détester ?
L'auteur a une approche de la femme assez misogyne, qui correspond non seulement à la date de sortie de la biographie, mais aussi à l'époque à laquelle l'histoire se passe. Les hommes se battent pour leurs convictions, les femmes subissent leurs humeurs.
Cela reste une excellente biographie pour découvrir ou redécouvrir le règne de Marie Stuart.
Très bel ouvrage où l'on apprend toute l'histoire de marie Stuart. Il y a des passages en vieux français et en anglais, qui ne gênent absolument pas la compréhension de son histoire. Des anecdotes dont nous n'avons jamais entendu parler sont dévoilées.
« En ma fin est mon commencement »,
cette phrase brodée par Marie Stuart, Stefan Zweig va la transformer en prédiction.
En effet, femme puissante, souveraine emblématique, Marie Stuart va construire de son vivant la légende qu’elle deviendra après sa mort.
Son parcours est fabuleux : elle devient reine d’Ecosse à l’âge de 6 jours seulement. Lorsqu’elle a sept ans, elle est envoyée sur le continent pour parfaire son éducation et y épouser François II.
Par ce mariage, elle devient ainsi reine de France. A la mort de son époux, elle retournera dans son Ecosse natale alors qu’elle n’est âgée que de 18 ans.
Mais elle n’y est pas accueillie avec ferveur : on lui reproche son catholicisme et son goût pour la mode et les arts.
Le caractère impulsif de Marie l’amènera à commettre nombre d’erreurs. D’abord, elle épousera son cousin germain Darnley, lui aussi catholique, mais très vite des dissentions provoqueront la dissolution de leur mariage. Elle aura ensuite une liaison amoureuse avec le comte de Bothwell qui assassinera son ex-mari. Ces sordides affaires vont sceller le sort de Marie Stuart. Elle est d’abord arrêtée par les Ecossais mais elle va s’enfuir et tenter de trouver refuge en Angleterre.
J'ai adoré cette biographie de Marie Stuart. Stefan Sweig a vraiment un don pour nous raconter son histoire d'une manière complète, à la fois recherché et simple.
On y suit toute la vie de Marie Stuart et à travers la sienne, on en apprend également beaucoup sur la vie d'Elizabeth Ier.
Ce fut un plaisir de lire ce livre qui est certes assez dense mais réellement complet.
« Marie Stuart », un livre particulièrement pédagogique entre histoire et roman. L’Histoire avec un grand H qui aura nécessité de la part de Stefan Zweig, un travail de recherche, de lecture, de traduction, d’analyse et de synthèse, colossal, avec les moyens de son temps… sans Internet et sans Google…
Comme toujours avec Stefan Zweig les analyses psychologiques sont précises, approfondis, riches et perspicaces.
Le courage, la force, la fierté, la foi et le romanesque de Marie Stuart ne pouvaient que le retenir. En contrejour, il dépeint une Elisabeth 1ère, the Virgin Queen, emplie de duplicité et de doute, versatile, cupide, calculatrice, hypocrite… mais politique !!
Partie pris en faveur de Marie Stuart, probablement !!
D’une précision cinématographique, les pages relatant l’exécution de Marie Stuart sont d’un réalisme poignant qui transfigure, magnifie et sanctifie la reine écossaise.
D’aucuns reprocheront à Stefan Zweig des propos parfois sexistes et imprégnés de misogynie qui, aujourd’hui sont hors-jeu. Mais le livre est paru en 1935….
Nous avons ici un pan d'histoire Écossaise décrite avec une minutie d’orfèvre. Il faut saluer les recherches de l'auteur, le travail réalisé pour restituer au maximum les personnages, la situation et nous remettre dans le contexte de l'époque. Il n'avait pas Internet ni accès à des bibliothèques aux facilités dont nous bénéficions actuellement.
Il va rechercher la psychologie de chaque personnage. J'ai constaté l'affection de l'auteur pour ses protagonistes. Il les admire. Nous ne pouvons absolument pas juger des personnages, de leur manière de penser avec nos repères actuels et modernes.
Chaque lecteur peut y trouver son compte. Je pense tout récit est subjectif et toutes les histoires sont racontées selon le point de vue de celui qui la rapporte. Il ne faut pas s'attacher uniquement au fait que c'est un grand nom qui a écrit, connu pour d'autres chef-d'œuvre, il faut aussi s'attacher à l'intérêt que l'on a pour le personnage pour l'histoire en général que le récit va nous apporter.
Maintenant j'avoue que par moment j'ai pris des pauses parce que je trouvais qu'on se perdait en détail. Au risque de me faire jeter des caillous parce que je dis que je me suis un peu ennuyée dans un livre de S. Szweig. J'aime connaître la réalité historique dans une certaine mesure. Mais j'y suis revenue, parce que parfois, je m'y serais crue, tant il voulait décrire les faits en étant spectateur des actes, sans toujours être subjectif.
Maintenant en effet nous voyons que c'est bien le romancier qui a écrit sa version. Certains vont probablement trouver que cela apporte beaucoup de réalisme, d'autres vont trouver peut-être que le livre est plus long et plus lourd à lire.
A recommander aux amateurs de romans historiques et aux amateurs d'histoire. Parce qu'il est tout de même une très belle manière de relater la vie de Mary Stuart et de mieux comprendre son histoire avec Elisabeth, la reine vierge.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur et sa façon "d'analyser" Marie Stuart, reine d'Ecosse et de France. Une reine qui n'aura vraiment pas eu de chance durant sa vie.
J'ai bien aimé le fait que l'auteur détaille vraiment les événements de la vie de Marie Stuart, certes, il y a des descriptions mais toujours analysées.
Je recommande vraiment ce livre pour en apprendre plus sur cette femme !
Aussi instructive qu’un livre d’histoire, mais passionnante comme un roman, cette biographie de Marie Stuart prouve que Zweig n’était pas seulement un bon romancier : c’était aussi un excellent biographe.
Stefan Zweig ne nous parle pas seulement de Marie Stuart : c’est toute une époque et qu’il nous conte. Il évoque aussi la grande rivale de Marie Stuart : Elizabeth I, que tout oppose à la malheureuse reine d’Ecosse. Et Elizabeth ne sort (malheureusement) pas grandie du portrait qu’en dresse Zweig, puisqu’il la décrit comme une mégère hystérique, jalouse, vieille avant l’âge et terriblement indécise. A certains moments, j’ai eu un peu de mal à croire toutes les horreurs qui nous sont contées au sujet d’Elizabeth… Au fil des pages, Zweig pare Marie Stuart de toutes les vertus : beauté, intelligence, humour, douceur, gentillesse, courage, et j’en passe. Ses pires défauts sont toujours excusés : ce n’est jamais sa faute si elle commet un meurtre ou une bévue diplomatique, car ces « incidents de parcours » sont dus à son jeune âge, à son inexpérience, à l’influence que d’autres ont exercé sur elle. Bizarre, d’autant qu’à d’autre moments, Zweig décrit Marie Stuart comme une femme forte et décidée… Une telle reine peut-elle subir l’influence des autres au point de prendre tous les risques en se laissant pousser à commettre un meurtre ? A l’inverse, Elizabeth est personnellement responsable de ses erreurs : sous la plume de Zweig, la reine d’Angleterre n’a jamais aucune excuse, au contraire de la douce Marie.
Manque d’honnêteté intellectuelle/historique ? Je n’irais pas jusqu’à l’affirmer, car Stefan Zweig est très grand auteur. Mais j’ai quand même eu l’impression qu’il était un grand admirateur de Marie Stuart et un grand détracteur d’Elizabeth et qu’au fil des pages, ses sentiments pour les deux femmes prenaient parfois le dessus.
En bref : Cette biographie était toutefois extrêmement intéressante et passionnante, car loin de dresser le portrait d’une reine, elle nous raconte un pays, le Royaume-Uni, et les grands personnages qui l’habitaient à l’époque (Marie, Elizabeth, Murray, Maitland, Cecil, Walsingham, etc.) Les intrigues dans lesquelles sont plongées tout ce beau monde sont relatées avec beaucoup de verve par Zweig et les personnages semblent presque reprendre vie sous sa plume.
Résumé
Reine d’Écosse à l'âge de six jours, en 1542, puis reine de France à dix sept ans par son mariage avec François II, Marie Stuart est un des personnages les plus romanesques de l'histoire.
Veuve en 1560, elle rentre en Écosse et épouse lord Darnley. Déçue par ce mariage, elle devient la maîtresse du comte Bothwell.
Lorsque ce dernier assassine Darnley, l'horreur est telle qu'elle doit se réfugier auprès de sa rivale, Elisabeth Ire, reine d'Angleterre, qui la retiendra vingt ans captive, avant de la faire condamner à mort.
Sur cette figure fascinante et controversée de l'histoire britannique, Stefan Zweig a mené une enquête rigoureuse, se livrant à une critique serrée des documents et des témoignages. Ce récit passionné nous la restitue avec ses ombres et ses lumières, ses faiblesses et sa grandeur.
Source : Le Livre de Poche, LGF
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