J'attrapai Hudson au niveau du coude pour le pousser en avant.
-Il y a une différence.
- J'aime tes tétons.
Et juste comme ça, mes tétons se contractèrent, se redressant comme des chiots réclamant une friandise.
- Ouais, eux aussi ils t'aiment.

- Alan, il est arrivé quoi à tes cheveux ?
Le prince était passé par la case coiffeur, voilà ce qui était arrivé. Mais Gladys, cette abrutie, posa la question malgré tout.
- Pas cool. Je demande jamais ce qui est arrivé aux tiens, si ?
- Va te faire foutre. Il s'est passé quoi?
- Ils ont regardé les tiens, ils ont eu peur et sont partis. Contente?
- Va te faire foutre, se renfrogne Gladys.

Alan bouscula gentiment son nez avec le sien.
- Ton nez est dans le chemin, souffla-t-il.
- T'as qu'à bouger le tien.
Être si heureux, ça devrait être interdit. Pour une raison précise: Alan se transformait en enfoiré joueur insupportable lorsqu'il était trop heureux.

- But me, i'm a sin, right ?

- No, you're not a sin. You're a young man. You're a human being

Plus de riches ni de pauvres, plus d'intelligents ni de bêtas. Le mal ne choisit pas ses proies, il mord où bon lui chante. Dans les chairs tendres comme dans les plus coriaces.

Une pause dans le temps pour ne jamais oublier qu'ici, maintenant, nous avions complètement existé pour l'autre, par l'autre, en l'autre. La vie continuerait...Les jours passeraient, longs et éphémères à la fois, déroberaient nos soupirs. Nous n'avions pas arrêté d'avoir mal, d'avoir peur, de douter. Si nous nous sentions si entiers, c'était aussi parce que nous souffrions d'incertitudes. Tout prenait plus d'importance; le nombre de nos respirations, le rythme de nos cœurs. Demain, l'instant n'existerait plus. Mais il deviendrait un souvenir que nous revivrions jusqu'au dernier de nos souffles.

Jace éclate de rire, et je l'imite. Si stupide. Tant de temps perdu, tant de rancœur vaine et de tourment qu'on aurait pu éviter. Nos regards se verrouillent, et je veux qu'il comprenne chaque mot qui s'apprête à sortir de ma bouche.
- Je suis tombé amoureux de toi, Jace. Et je ne me suis jamais relevé.

- Alors ça y est, vous filez le parfait d'amour ? demanda Prune en lui passant un bras autour des épaules.
- Sois pas idiote, on en est sûrement pas là.
- En tout cas, je te trouve bien docile, pour une petite teigne telle que toi.
- Il paraît que ça va m'éviter de crever seul et con, t'en dis quoi?
Prune riait trop pour pouvoir lui répondre

J’aspire à être celui qui le rendra fou, j’ambitionne d’être celui qui le rendra heureux. Je ne veux pas et je ne peux pas l’abandonner à un autre, à l’instant où je l’ai vu, j’ai su qu’il serait ma perte et ma rédemption, qu’il deviendrait mon tout !

J’aime sentir ma gorge se serrer, mon ventre se tordre, mon souffle se couper et mon cœur s'accélérer. Car je sais que pendant ces moments-là rien de grave ne peut se passer, que c’est juste l’art qui me bouleverse, me bouscule, me séduit.

Noah eut soudain des doutes. N'était-ce pas tiré par les cheveux ? La fatigue avait certainement influencé ses réflexions et l'avait fait paniquer plus vite qu'il ne l'aurait fait en temps normal.

Comment est-il possible de tomber autant amoureux de quelqu'un que l'on connaît si peu ? Vaëmohn a eu un nombre de "vies" dont je n'ai même pas idée, il a traversé des siècles et des siècles, vu des époques dont je n'ai eu d'aperçu que dans les livres d'histoire... Pourtant, en cet instant, il ne ressemble qu'à un jeune homme de vingt six ans. Un humain, avec qui j'aurais envie de passer le restant de mes jours.

Votre caprice nous rend malheureux tous les deux, reprocha le décurion. Peter aurait fini par se résigner. Cette statue aurait pris la poussière comme moi je serai resté poussière. Au lieu de quoi...vous nous faites vivre cet enfer, vous nous donnez l'espoir, avant de nous l'enlever, reprocha-t-il à la déesse

Inti était un soleil. Qu'il brille dans un ciel bleu, qu'il se cache derrière des nuages, qu'il se fasse discret la nuit, qu'il revienne dès l'aube, au bout du compte il était toujours là.

Nous vivons et nous respirons. Nous mourrons, et nous gardons l'envie de respirer. Ça ne concerne pas que les grandes morts. Quand nous avons du chagrin, nous mourons un peu. C'est ce qui m'est arrivé, et le Directeur m'a montré une voie pour surmonter cette épreuve. Il n'a pas cherché à me ravir ma peine, parce qu'il savait qu'elle n'appartenait qu'à moi. Quoi qu'il en soit par ailleurs, si contestables que me semblent parfois certaines de ses décisions, je me souviens de ça. Vous pensez que je suis prisonnier ici. Que je suis pris au piège, et vous aussi. Et d'une certaines manière, peut-être n'avez-vous pas tort. Mais comment pourrais-je qualifier de prison un endroit où je me sens si bien?

Wallace n'aimait pas être bouleversé. Il réprima donc ses sentiments, les fourra dans une boîte et la ferma à double tour.

Mais elle n'arrêta pas son geste et promena autour d'elle un regard sauvage en quête de refuge. Ce faisant, elle émit un son qu'aucun être humain n'aurait dû produire, un cri exprimant une terreur au-delà des mots.

"Bad dreams do that to me too. I've found it helps of someone stays with me. You know, to sort of guard against the nightmare's return. Do you want me to stay with you ?"

- Je veux que tu sois ici avec moi, tonna-t-il en le prenant par les épaules. Que tu m'apprennes de nouveaux mots. Entre autres choses. Tu as du pain sur la planche. Tu sais ce qu'on dit à propos des vieux singes et des grimaces.

Un sourire illumina le visage d'Ethan, et ce fut comme si le toit avait disparu et que le soleil brillait de tout son éclat.

Et le monde s’arrêta de tourner, se figeant sur un unique point. Cicero sentit un instinct profond dans ses os, quelque chose de stupide et d’aveugle qui ne s’intéressait à rien d’autre qu’à la vague de magie. Qui n’avait rien à faire de la peur qui le prit soudain à la gorge. Parce que cet homme – cet ogre – était son sorcier

J'étais asocial, un peu agoraphobe, sans doute pas très loin de la dépression.
J'étais une petite particule inutile dans un monde trop grand, trop agité, incompréhensible et mauvais.

-Tu es moi et je suis toi, déclarai-je avec ferveur. Nous sommes chacun la moitié d'un tout et rien, ni personne, ne pourra jamais changer ça.

Le problème avec les gens qui débitent de la connerie en barre comme un distributeur de biscuits chocolatés, c'est qu'ils n'ont rien d'autre de plus intéressant à foutre.

Je ressens toute sa tristesse. Elle me transperce, me saisit, et dans un même temps, me réconforte. La douleur éprouvée par nos proches lorsque nous nous absentons semble insupportable.

Il m'embrassa avec le désespoir d'un naufragé qui abandonne sa lutte, qui se laisse couler au fond de l'océan en espérant y trouver enfin la paix.

Triton se tenait à mes côtés, telle une petite sentinelle pleine de fourrure et de dents. Je ne plaçais pas beaucoup d'espoir dans sa capacité à combattre, mais ça faisait chaud au cœur. Si seulement je n'avais pas le sentiment qu'il attendait juste que l'un de nous meure pour pouvoir nous manger les yeux.