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Extrait ajouté par Underworld 2020-10-16T13:54:02+02:00

** Extrait offert par Miranda Lee **

2.

Jamais il n’aurait imaginé qu’il serait si compliqué de se trouver une épouse. Debout sur l’épaisse moquette de son immense bureau, Byron tapa doucement la balle de golf, qui manqua le trou.

Pourtant, peu de célibataires pouvaient s’enorgueillir d’avoir un profil aussi attractif que le sien.

Après avoir coupé tout lien professionnel avec son père, puissant magnat des médias installé à New York, Byron était revenu à Sydney cinq ans plus tôt, avec deux objectifs en tête. Primo, créer sa propre société d’investissement ; secundo, se marier et fonder une famille.

Il avait atteint son premier but, mais échouait lamentablement avec le second. Ce n’était pas faute d’avoir essayé. Il s’était fiancé à deux reprises au cours des deux dernières années, avec des femmes superbes qui s’étaient montrées plus que disposées à épouser le fils unique et futur héritier du richissime Lloyd Maddox.

Malheureusement, aucune de ces relations n’avait dépassé le stade des fiançailles. Et le fait d’avoir rompu lui-même avec ses deux fiancées n’atténuait en rien la déception de Byron. En outre, ces séparations lui avaient coûté une fortune sur le plan financier. Cependant, il ne regrettait pas ces ruptures, surtout après avoir compris qu’il ne pourrait pas passer le restant de sa vie avec une femme qu’il n’aimait plus — ou n’avait peut-être même jamais aimée.

Après avoir offert la rituelle bague de fiançailles à l’une puis à l’autre quelque temps plus tard, ses lunettes roses étaient vite tombées et il avait vu ses fiancées pour ce qu’elles étaient vraiment. Des femmes superficielles et ambitieuses, plus avides de profiter du statut que leur apporterait le mariage avec Byron Maddox que désireuses de l’épouser lui.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-10-16T13:53:43+02:00

** Extrait offert par Miranda Lee **

1.

Cleo déposa les fleurs sur la tombe sans verser une seule larme. Elle avait déjà pleuré en fin de matinée, lorsqu’elle avait soudain réalisé qu’elle avait oublié l’anniversaire de la mort de Martin. Elle se trouvait alors au bureau et avait dû expliquer à son patron, très inquiet, qu’elle avait pour habitude de se recueillir sur la tombe de son mari ce jour-là, avec sa belle-mère. Compréhensif, il lui avait tout de suite accordé son après-midi.

Et voilà qu’elle contemplait maintenant l’inscription gravée sur le marbre, les yeux secs, tandis que Doreen sanglotait à ses côtés.

Peut-être avait-elle achevé son deuil, songea Cleo. Elle avait aimé Martin. À la fin. Et au début. Mais pas entre les deux. Difficile de rester amoureuse d’un homme s’évertuant à diriger le moindre aspect de votre vie, depuis vos activités professionnelles jusqu’au choix de vos vêtements et de vos amis. Et ce n’était pas mieux à la maison. À partir du jour où ils avaient été mariés, Martin avait pris le contrôle financier du ménage et assumé toutes les décisions.

Cleo était en partie responsable de cette situation. Au commencement, n’avait-elle pas apprécié l’attitude énergique et virile de son mari, son esprit d’initiative palliant son propre manque de maturité et de confiance en elle ? Fiancée à vingt ans et mariée à vingt et un, elle n’était qu’une enfant, dans plus d’un domaine.

Mais l’enfant avait fini par grandir et Cleo avait compris qu’elle s’était progressivement laissé étouffer. La réalité s’était imposée à elle : non seulement l’homme qu’elle avait épousé tenait à ce qu’elle dépende entièrement de lui, mais il ne lui ferait un enfant qu’une fois l’emprunt effectué pour acheter la maison totalement remboursé. Ainsi, elle pourrait élever leur progéniture et se métamorphoser en femme au foyer à plein temps. Perspective qui ne l’avait pas vraiment attirée. Elle aimait son travail au service commercial de McAllister Mines, même si cet emploi avait été choisi par Martin pour la seule raison qu’il avait travaillé là-bas comme comptable.

Cleo avait pris la décision de quitter son mari le jour même où celui-ci avait découvert qu’il était atteint d’un cancer, un mélanome particulièrement agressif et peut-être incurable.

Il s’était avéré incurable, en effet. Mais il avait fallu deux longues années à Martin pour mourir et durant cette période éprouvante, Cleo avait réappris à l’aimer. Il s’était montré si courageux au cours de ces mois terribles… Et si désolé de lui avoir fait endurer un véritable calvaire. Car il avait toujours été conscient de ce qu’il faisait, il avait su qu’il se comportait en tyran et la faisait souffrir, sans pouvoir s’en empêcher. Apparemment, son père s’était conduit de la même manière avec sa mère et c’était tout ce que Martin avait eu comme modèle. Pour Cleo, cet aveu ne constituait pas une excuse, mais c’était au moins une explication.

La nature invalidante de sa maladie avait contraint Martin à renoncer à sa nature dominatrice. Peu à peu, il avait dû se reposer sur Cleo, si bien qu’elle avait acquis la confiance nécessaire pour s’en sortir, une fois que Martin serait parti. Sa mort était en effet devenue inéluctable, le cancer ayant atteint le cerveau. Cleo avait cru qu’elle serait soulagée une fois que son mari ne serait plus là et d’une certaine façon, cela avait été le cas. Mais peu après le décès, le chagrin s’était abattu sur elle et, si son patron ne lui avait pas proposé de devenir son assistante — poste représentant à la fois une promotion et un défi —, elle aurait sans doute sombré dans la dépression.

En fait, elle était sujette à la dépression depuis la mort de ses parents, tués dans un accident de voiture alors qu’elle était adolescente. Après le drame, elle avait été élevée par ses grands-parents paternels, beaucoup trop âgés et vieux jeu pour comprendre les besoins d’une fille de treize ans. À ce souvenir, Cleo sentit les larmes lui monter aux yeux.

S’apercevant de sa détresse, Doreen se rapprocha d’elle pour lui prendre doucement le bras.

— Ne pleurez pas, Cleo, dit-elle en essuyant ses propres larmes avec un mouchoir en papier. Nous ne devrions pas être tristes. Il ne souffre plus. Il est en paix, désormais.

— Oui, murmura Cleo.

Elle ne pouvait pas avouer à la mère de Martin qu’elle pleurait sur son propre sort et non sur celui du défunt.

— Vous ne devriez peut-être plus venir ici, reprit Doreen. Cela fait trois ans, maintenant, et ce n’est pas forcément bon de s’appesantir sur le passé. Vous êtes encore jeune, Cleo. Vous devriez sortir, fréquenter des hommes.

— Sortir ? Avec des hommes ? répliqua-t-elle, stupéfaite.

— Pourquoi cet air choqué ? Ce serait tout à fait normal, au contraire.

— Et avec qui voudriez-vous que je sorte, exactement ?

Doreen haussa les épaules.

— J’imagine que vous rencontrez des hommes séduisants, au travail…

— Pas vraiment. Mes collègues plus ou moins séduisants sont tous mariés. Et de toute façon, cela ne m’intéresse pas.

— Pourquoi ?

Parce que votre fils a détruit en moi tout intérêt pour le sexe, aurait pu répondre Cleo. Au début, elle avait aimé ça. Mais après leur mariage, sa libido s’était vite mise en sommeil. Car Martin avait alors tout dirigé, lui disant que faire et comment le faire, lui répétant que c’était sa faute à elle quand elle ne jouissait pas. Peu à peu, il l’avait amenée à feindre l’orgasme pour avoir la paix. Cela avait été un véritable soulagement pour elle, lorsque la chimio avait entraîné un déficit en testostérone. Le sexe était bien la dernière chose à laquelle pensait Martin, tandis qu’il se battait contre le cancer. Quant à Cleo, libérée de toute contrainte sur ce plan-là, elle avait pu se laisser aller à son affection sincère pour lui.

Au moment de sa mort, elle lui avait tenu la main en lui répétant qu’elle l’aimait et elle n’avait pas menti. Mais le mal était fait et à présent, elle ne ressentait jamais plus aucune attirance sexuelle envers quiconque. Cela ne lui manquait absolument pas. Aussi n’avait-elle jamais songé à sortir ou à refaire sa vie. Parce que se marier voulait dire se plier aux désirs d’un homme.

— Je n’ai absolument pas l’intention de me remarier, répondit-elle enfin.

Cette fois, Doreen se contenta de hocher la tête, comme si elle comprenait. Cleo avait été victime de maltraitance psychologique durant son mariage, mais sa belle-mère aussi.

Elle observa Doreen quelques instants. À cinquante-deux ans, celle-ci avait gardé sa minceur de jeune fille et son charme féminin. C’était elle, qui aurait dû sortir et se trouver un homme. Il en restait sûrement quelques-uns de charmants sur terre.

Comme son patron. Scott était un homme merveilleux. Aimable. Attentionné. Bon mari. Enfin, quand il ne faisait pas l’imbécile. Dire qu’ils avaient été à deux doigts de se séparer, lui et Sarah. Dieu merci, ils avaient repris leurs esprits à temps.

— Nous devrions rentrer, dit gentiment Doreen.

Cleo sourit à celle qui était désormais bien plus qu’une belle-mère pour elle. Après être venue s’installer chez eux pour l’aider dans la dernière phase de la maladie de Martin, Doreen était devenue sa meilleure amie et n’était jamais repartie. Ayant perdu son mari peu avant que Cleo rencontre Martin, elle n’était pas propriétaire de la maison où elle vivait, aussi Cleo lui avait-elle proposé d’habiter chez elle. Doreen avait accepté tout de suite et depuis, ni l’une ni l’autre n’avait jamais regretté cette décision.

Cleo était à présent propriétaire de la maison de Leichhardt, proche banlieue ouest où les prix de l’immobilier avaient récemment flambé, à cause de la proximité du quartier d’affaires de Sydney. La maison n’était pas bien grande et aurait eu besoin d’un petit rafraîchissement, mais elle lui appartenait, ce qui signifiait indépendance et liberté.

— Bonne idée, dit-elle en se détournant de la tombe. Qu’y a-t-il à la télévision, ce soir ?

Elles se dirigèrent toutes les deux vers le parking.

— Pas grand-chose. Alors, nous pourrions plutôt regarder l’un des films que j’ai enregistrés, proposa Doreen.

— D’accord. Mais pas une histoire triste !

Avant que Doreen ne puisse répliquer, le portable de Cleo sonna dans son sac.

— C’est mon patron, dit-elle en découvrant le nom de l’appelant.

Elle tendit ses clés à Doreen.

— Allez vous installer dans la voiture, ce ne sera pas long. Scott ? Que se passe-t-il ?

— Rien de grave. Désolé de vous déranger, Cleo. Tout va bien ? Vous avez pu aller au cimetière ?

— Oui, merci.

— Parfait. Je voulais vous prévenir que j’ai décidé d’emmener Sarah passer une seconde lune de miel à Phuket.

— Mais c’est merveilleux, Scott ! Quand partez-vous ?

— C’est pour cela que je vous appelle. Nous partons demain après-midi et serons absents deux semaines.

— Demain ? Mais vous déjeunez avec Byron Maddox mercredi !

Le prix des minerais ayant chuté récemment, McAllister Mines traversait une période difficile, aussi Scott avait-il demandé à Cleo de lui trouver un partenaire suffisamment solide pour avancer des fonds et le décharger d’une part de ses responsabilités. Scott avait en effet décidé de consacrer davantage de temps à son couple.

— Je sais. J’ai pensé que vous pourriez me remplacer.

— Cela risque de ne pas lui plaire, Scott. C’est vous qu’il désire voir, pas moi.

— Pas forcément. Ce qu’il veut pour l’instant, ce sont des informations générales sur l’entreprise, or vous en savez autant que moi sur le sujet.

— C’est très flatteur, mais faux.

— Ne vous sous-estimez pas, Cleo. J’ai entièrement confiance en vous.

Ça alors, il allait la laisser se débrouiller toute seule avec Byron Maddox ! Si elle se sentait tout à fait capable de remplacer Scott durant quinze jours et de gérer le quotidien, elle savait néanmoins qu’elle n’était pas de taille à traiter d’égale à égal avec un homme comme Byron Maddox.

— Je ferai de mon mieux, dit-elle d’un ton résigné.

— Je vous répète que j’ai entièrement confiance en vous, Cleo. Je vais tout de suite appeler Harvey ainsi que les directeurs pour les prévenir que vous prenez le relais durant deux semaines. Et ensuite, je rentre : Sarah panique, parce qu’elle craint de ne pas être prête ! On se voit à mon retour, d’accord ?

— Voulez-vous que je vous appelle après le déjeuner avec Maddox ?

— Bien sûr. Il faut que je raccroche, Cleo. Bonne chance.

Elle contempla son téléphone en laissant échapper un long soupir, puis se dirigea vers la voiture.

— Qu’est-ce qu’il voulait ? demanda Doreen comme Cleo s’installait au volant. Vous avez l’air inquiète.

Cleo soupira de nouveau et alluma le contact.

Pour être inquiète, elle était inquiète.

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