Commentaires de livres faits par Masa50
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Commentaires de livres appréciés par Masa50
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À si méprendre, l’on pourrait croire que l’histoire est un banal téléfilm que l’on trouve l’après-midi sur la TNT. Une jeune adolescente fait l’école buissonnière pour passer l’après-midi sur le yacht d’un garçon plus âgé. Ils se retrouvent bloqué en plein milieu d’un lac non loin d’une petite île. Puritaine, elle décide de dormir sur cette bande de terre isolée qu’en compagnie de mâles chargés de testostérone. Voilà en gros le synopsis.
L’élément fantastique est cette sorcière – une aïeule du personnage principal – qui souhaite prendre possession du corps de cette adolescente. S’ensuit une histoire sous fond de magie noire et d’histoire.
Si les personnages sont clichés, le récit aurait pu être enrichi sur l’environnement – que je trouve trop esquissé. Un très court roman qui se lit très bien et il est même très sympathique à suivre. Je ne lui trouve pas vraiment de défaut, loin d’être grandiose, mais c’est agréable. L’auteur nous propose un texte sous fond démoniaque et on y ajoute à cela une fin abrupte.
M. Scrooge est un acariâtre personnage qui possède une petite fortune. Aigri par l’âge, mais aussi doué d’une asociabilité, il reste cloîtrer chez lui et ignore les festivités, malgré l’invitation de son neveu. Il serait peut-être temps de lui ouvrir les yeux, non ?
C’est ainsi que narra Charles Dickens ce conte fantastique bien que pas très gaie dans sa narration. L’ensemble se lit avec beaucoup de facilité. Bien que je sois réfractaire aux textes anciens – entendez par là avant 1900 –, une fois n’est pas coutume, j’ai bien apprécié cette lecture. On y trouve une certaine prose dans les dialogues et cela donne de la vie au texte. C’est court, c’est fluide, c’est même sympa à suivre. Le reproche que je pourrais faire, c’est cette facilité aux habitants d’accepter ce changement d’état de ce Monsieur Scrooge à la fin.
Une première incursion dans l’univers de Charles Dickens qui pourrait être suivi par d’autres si l’occasion se présenterait à nouveau.
Notons que l’édition que je possède, nous propose de très belles illustrations de William Geldart. J’aime beaucoup, aussi, le dessin de la couverture où l’on distingue ce cher M. Scrooge et reux enfants.
→ La voie martienne (The Martian way – 1952) ★★★★
La planète Mars est désormais peuplée de descendants de colons. Cependant, ils sont dépendants de la Terre pour la ressource vitale : l’eau. Le liquide vital que l’on croyait intarissable commence à manquer et les exportations sont de plus en plus restreintes.
J’ai presque eu un coup de cœur avec ce texte. C’est très immersif et l’auteur aurait pu le développer en roman.
→ Ah ! Jeunesse (Youth – 1952) ★★★
Ici, je découvre la fibre jeunesse de l’auteur, puisque c’est assez simple et enfantin dans la narration. Toutefois, c’est un récit plaisant et j’ai bien aimé. Je reste toutefois sur ma faim, sur ces créatures qui sont peu développées.
→ Les profondeurs (The deep – 1952) ★
Voici un texte assez faible, le premier que je rencontre avec cet auteur. Il fallait bien que cela arrive un jour. C’est un peu confus et j’ai mis du temps à comprendre l’histoire. L’on suit une civilisation qui a fui un soleil devenu froid et qui vivent de la chaleur du noyau de leur planète. De l’autre une femme et son couffin, qui semblent, eux, être sur la surface terrestre.
→ L’attrape-nigaud (Sucker bait – 1954) ★★★★
C’est la nouvelle la plus abouti de ce recueil, mais aussi la plus longue. Cette fois-ci c’est à bord d’un vaisseau spatial que nous commençons l’aventure pour nous rendre sur une planète jumelle de la Terre où des colons sont morts d’une façon étrange.
On y trouve des personnages développés – où je m’y perds un peu avec ces prénoms et ces noms qui désignent la même personne. J’ai beaucoup aimé et ça se lit trop facilement.
Isaac Asimov n’a pas usurpé sa réputation. Bien après sa disparition, il reste très cohérent. Il s’appuie sur les sciences (parfois physique, parfois chimique) et il nous livre un cours des plus passionnants. J’aime Clifford Donald Simak quand il nous conte, mais j’aime tout autant lire des récits d’saac Asimov. « La voie martienne » est un bon recueil de nouvelles, hétéroclites, mais pour fond commun la vie extraterrestre.
→ Laissée-pour-compte ~ Françoise Bourdin
→ Le point d’émergence ~ Maxime Cahttam
→ Big real park, que la fête commence ~ François d´Épenoux
→ Nuit d’ivresse ~ Éric Giacometti et Jacques Ravenne
→ Dans les bras des étoiles ~ Karine Giebbel
→ Une vie, des fêtes ~ Philippe Jaenada
→ Bulles amères ~ Alexandra Lapierre
→ La crémaillère ~ Agnès Martin-Lugrand
→ Je suis longtemps restée une clématite ~ Véronique Ovadé
→ Les cochons de Karl Lagerfield ~ Romain Puértolas
→ Trouble-fête ~ Tatiana de Rosnay
→ La fête des voisins ~ Leïla Slimani
→ Le goût des fraises sauvages ~ Alice Zenister
Sous le signe donc de la fête, les quinze auteurs de ce recueil ont donné une belle sélection hétéroclite. Cela dit, j’ai abrogé deux textes que je n’ai pas aimés, ceux de Philippe Jaenada et Véronique Ovadé. Éric Giacometti et Jacques Ravenne nous offrent un récit limite fantastique, mais il est difficile d’écrire à deux ; j’ai ressenti comme un manque de cohésion entre les deux styles.
Romain Puértolas nous a habitués à mieux lors des précédentes éditions. Il nous déverse ici un texte assez faible.
Leïla Slimani joue sur la corde sensible avec un récit ô combien réaliste et tragique. Elle arrive avec ses mots à décrire avec brio le destin horrible des ces femmes esclaves. Autre écrivain qui décrit avec tristesse la réalité, il s’agit de Karine Giebel.
Grosse déception avec Maxime Chattam qui semble affectionner de plus en plus la narration à la première personne.
Sinon, j’ai beaucoup aimé ce parc virtuel en projet décrit par François d’Épenoux.
Je ne vais m’étaler sur toutes les nouvelles. C’est une cuvée sympathique, loin d’égaler la première session.
Je dois dire que cet auteur m’avait laissé un goût très désagréable lorsque j’avais lu son primé « straship troopers, garde-à-vous ! » et je ne souhaitais plus en lire d’autre. C’est mon amie Foxfire qui m’a convaincu grâce à son club de lecture de lui redonner une autre chance. C’est ainsi que j’ai appris à l’apprécier par d’autres romans méconnus mais excellent. Je ne pourrais affirmer qu’il fait partie de mes auteurs fétiches, mais j’aime bien me plonger dans ses écrits. C’est pourquoi, j’achète les yeux fermés – non sans une certaine crainte – ses romans.
« Les enfants de Mathusalem » est un roman d’anticipation quelque peu désuet qui accuse le poids des ans. Il faut avouer que Robert Anson Heinlein faisait partie de ces auteurs qui n’avaient pas peur d’inventer tout un univers peuplé dans notre système solaire sur des planètes – que l’on connaît de nos jours – comme inhabitable (Vénus pour ne citer qu’elle). L’être humain est divisé en deux camps. D’un côté les mortels dont nous sommes liés et de l’autre, ceux qui ont trouvé le secret de l’éternelle jeunesse.
Qui n’a jamais rêvé de rester dans une perpétuelle jouvence. Le roman se lance dans une quête quelque peu philosophique, notamment sur la fin. Le récit se divise en deux parties inégales. La première est intéressante, mais bourrée de longueur. La seconde est basée sur l’aventure dans l’espace et est, à mon sens, fascinante. L’on suit la découverte de planètes susceptibles d’accueillir la vie humaine.
Alors que j’ignorais que ce titre s’était vu une réforme de l’auteur 17 ans plus tard, j’avais trouvé que le roman possédait une certaine maturité dans certains passages. Si ce très court texte se lit avec facilité, j’ai noté quelques longueurs dans certains passages. En soi, il s’agit d’un bon récit, pas une merveille, mais suffisant pour passer une agréable lecture.
Une première déception quand je comprends que « La chaîne de feu » n’est pas un récit de Science-Fiction, mais bien du Fantastique – cela dit j’aime aussi ce genre. Pour faire simple, il s’agit d’un poivrot qui se retrouve refoulé d’un bar parce qu’il a une ardoise longue comme la manche. Il rencontre un type énigmatique accompagné d’un singe. Il se retrouve propulsé dans le corps du primate.
Quand on a lu ce petit résumé, il est inutile de lire le livre, parce que tout ce qui se passe après est très difficile à comprendre. Je me suis accroché pour parcourir ce très court roman et j’ai au final lu les dernières pages en diagonale, histoire de le classer comme lu. Bref, l’écriture est fluide, mais l’histoire difficile à saisir.
Je n’ai pas accroché aux personnages et j’ai trouvé ce récit trop complexe à la manière d’« un pont de cendres » de Roger Zelazny. Ça me rappelle des mauvais souvenirs. Bref, vite lu, vite oublié.
Encore une fois, un Éditeur qui ne se complique pas la tâche, en proposant une couverture d’un singe affublé d’une quatrième de couverture où il a recollé un extrait du premier chapitre.
1699, le riche Royaume d’Angleterre va coloniser le nouveau monde et s’emparer les terres des indiens. Pour éviter qu’une autre puissance de l’époque – les espagnols – ne s’étende, à l’extrême-sud naquit une nouvelle ville.
J’ai été emballé dès les premières lignes et vite embarqué dans une histoire captivante. Inutile de rappeler que Robert McCammon manie fort bien la plume pour que l’on tourne les pages sans s’en rendre compte. Bref, avec lui j’avais déjà eu trois énormes coups de cœur (« L’heure du loup », « Scorpion » et « Le mystère du lac ») et je pensais en vivre un autre avec celui-ci. Même si j’ai bien apprécié cette lecture, il faut avouer que passer une bonne cinquantaine de pages, ça s’essouffle un peu et tombe dans une certaine lenteur. Que nenni, cette passivité laisse la place à de trop nombreuses questions et on en a hâte d’en savoir davantage.
L’univers de ce XVIIe siècle est bien retranscrit – cela dit je ne m’y connais pas bien en histoire – et je me suis laissé immerger à cette époque. À ce propos, je suis bien content de ne pas y vivre quand on voit que les femmes sont autant rabaissées. Si elles étaient trop belles ou différentes, allez hop, c’étaient des sorcières et elles étaient soit pendues, soit brûlées vives. L’homme la dominait et elles étaient leur propriété. Heureusement les temps ont changé et évolué dans le bon sens. L’esclavage, aussi, a perduré durant trop longtemps, est un autre des méfaits de cette période ancienne. À cela on rajoute des médecins qui pratiquaient des saignées pour soit-disant éradiquer le mal, mais affaiblissaient le patient. Inutile donc de dire que l’espérance de vie s’en trouvait diminuée.
Comme à l’accoutumée avec notre auteur bien-aimé, les personnages sont nombreux. Il m’est parfois difficile de tous les retenir. Le personnage principal est très intéressant et l’on si attache. En ce qui concerne les autres, j’ai bien aimé le forgeron et le chasseur de rats, deux personnages antipathiques à souhait.
Ce premier tome est savoureux et je ne boude pas mon plaisir de retrouver l’immense Robert McCammon. Bien qu’il souffre d’une certaine longueur et d’une absence de folie que l’on pouvait retrouver dans ses autres récits, j’ai eu beaucoup de plaisir à le lire. J’ai hâte de m’offrir ce second tome et de retrouver tous ces personnages.
Guliver Foyle gît dans une épave sidérale. Ses journées sont moroses. Un vaisseau passe à proximité de lui, ce qui aurait pu être son salut. Mais l'engin l'ignore, malgré les appels de détresses. Il parvint au final par réparer les commandes.
C'est une belle histoire de double traque. le vaisseau spatial – le nomade – de Guliver contient une substance étrange qui pourrait s'avérer une arme de destruction massive (la matière noire?) – nommé PyrE – et une coquette somme de plusieurs millions de crédit. En retour, Gulliver traque ceux qui l'ont abandonné à son sort.
J'avoue que ce livre possède de sérieux atouts pour être excellent. le personnage de Gulliver est savoureux, c'est une brute rustre, mercenaire. J'ai tout de suite apprécié ce gars. Dans la première partie, il va rencontrer une femme. C'est un peu une complicité contrainte et je dois avouer que j'ai beaucoup aimé leur divergence. Mais Alfred Bester – là démontré dans « l'homme démoli » – excelle dans les dialogues. C'est un plaisir de voir ses acteurs et leur laïus. Bref, un vrai régale.
Toutefois, j'ai eu beaucoup de mal à la lecture. Je dirai que c'était en dent de scie. J'ai apprécié certains passages, puis paf (!), tout s'arrête. La fin de la première partie en est le parfait exemple. J'étais conquis et là il nous plonge dans une seconde trame moins percutante. Sur la fin, on trouve un long passage bien psychédélique et difficile de compréhension.
Dans les bons points, je dirai que l'on trouve des traces de fantastique dans le récit. Les êtres humains ont évolué et développé des pouvoirs surnaturels. Ainsi, ils sont capables de se téléporter (tous et certains mieux que d'autres), de télépathie (quelques-uns) et d'accélérer le temps (Gulliver). Je rajouterai à cela que le roman comporte un rythme soutenu et c'est très agréable à lire. Quelques passages sont violents et j'ai été surpris puisque son premier livre à Alfred Bester souffrait de latence. Et puis, pour finir, l'introduction est vraiment très appétissante. Elle met l'eau à la bouche et donne envie de se plonger dans l'ouverture.
Ce livre dispose de savoureux éléments et je comprends qu'il fasse partie de ces romans d'exceptions. J'ai eu beaucoup de mal à m'immerger dans l'histoire (est-ce ma vie personnelle qui en est en cause?). Ce qui prouve une fois de plus que les années 50 sont une décennie d'or pour la Science-Fiction. Allez, quelques exemples : « Le cycle de Fondation » de isaac Asimov (1951, 1952, 1953), « À la poursuite des Slans » de A.E. van Vogt (1951), « Cristal qui songe » (1951) et « Les plus qu'humain » (1953) de Theodore Sturgeon, « Terre brûlée » de John Christopher (1956), pour ne citer qu'eux.
J’ai acquis quelques exemplaires de l’édition Le masque à prix modique. Parmi ceux-là, un auteur qui m’est inconnu, mais une belle couverture en guise d’appât.
Aux confins de l’espace, un joug impérial assouvit son autorité sur les quelques parsecs de son royaume. Surgit une masse noirâtre qui met en péril les planètes, en se délectant de tous êtres vivants. Bien plus qu’une menace, à qui sera dompté cette étrangeté pourra dominer l’immensité de l’espace, ce qui pourrait être l’arme la plus destructive depuis l’invention perfide de l’arme atomique.
Un récit qui démarre sur les chapeaux de roues. Les pages s’enchaînent sans que l’on s’ennuie. J’ai noté que Barrigton John Bayley a ajusté avec adresse l’une des plus belles batailles spatiales.
L’ensemble cohérent d’un monarque qui règne avec avidité sur son royaume, se goinfre dans la luxure en pompant la vitalité de son peuple. Se dressent des gilets jaunes, euh non, des rebelles pour le renverser.
J’ai trouvé le récit captivant, mais ça s’essouffle par la suite pour donner une intrigue politique presque soporifique, dommage parce que j’aimais beaucoup. S’ensuit une fin délirante, mais appréciable et cela donne un roman court en demi-teinte. À noter que la reine arbore une tenue érotique chère à cette bonne décennie ‘70, mais ça reste très peu marqué, pour mon plus grand plaisir. Je pense que je pourrais lire ses deux autres romans et ses neufs nouvelles, si l’opportunité s’en présentait.
Pas de surprise puisque je connaissais déjà l’histoire. C’est intéressant de relire un roman, car d’autres se sont immiscés entre-temps. Même si je savais les grandes lignes du point de départ à l’arrivée, j’avais un peu perdu à l’esprit quelques passages.
En gros, l’histoire raconte un road trip entre un homme de trente ans et son beau-fils, à travers l’Amérique, entre les deux côtes. Ils veulent rejoindre la Californie – cher à Dean Koontz –, pour retrouver son épouse/mère. À la manière du film « Duel », un taré les poursuit.
Sympathique, ça se lit bien. Il y a du rythme, c’est plaisant. C’est un bon thriller et le roman est très court. C’est assez agréable de suivre ce duo. L’auteur nous narre par chapitre, le cinglé dans son fourgon. On y retrouve le côté manichéen. À noter que Dean Koontz a souhaité montrer comment la réussite d’un jeune trentenaire est mal vu par certains des citoyens.
Cet avis est peut-être différent que j’ai fait pour « La mort à la traîne », puisque j’ai voulu ne pas relire ma critique initiale.
Depuis que j’ai découvert Graham Masterton, je me suis pris d’affection pour la littérature d’Horreur. J’ai arpenté les rayonnages, sites tels que nooSFere ou Babelio en quête de trouver d’autres écrivains de la même tempe. J’ai écumé la collection Terreur de chez Pocket, quelques Fleuve noir et un peu de – la blague – J’ai lu Épouvante, le constat est flagrant. Très peu d’écrivains sont capables d’aller aussi loin dans le trash ; je citerai Graham Masterton, Nancy Averill Collins, Clive Barker et c’est tout, jusqu’à ce que découvre Poppy Z. Brite. Tout le reste, c’est de la rigolade, soit c’est bien mais ça ne va pas aussi loin (Robert McCammon, Stephen Laws, Matthew John Costello…), soit c’est très mauvais (Ramsey Campbell, Thomas Tessier…) ou bien ils n’ont absolument rien d’Horreur, mais sont considérés comme tels (Stephen King, Dean Koontz, Dan Simmons, John Saul…).
« Contes de la fée verte » est un recueil de 12 nouvelles – qui n’ont pas de liens directs avec l’absinthe – publié initialement chez Denoël, puis réédité toujours chez Denoël et pour finir chez Folio SF. Cela dit, malgré une parution dans les divers collections de Science-Fiction, ce n’est pas de la Science-Fiction.
→ « Conte géorgien » ( A georgia story – 1987)
→ « Sa bouche aura le goût de la fée verte » (His mouth will taste of Wormwood) – 1989)
→ « Musique en option pour voix et piano » (Optional music for voice and piano – 1985)
→ « Xénophobie » (Xenophobia – 1989)
→ « La sixième sentinelle » (The sixth sentinel – 1991)
→ « Disparu » (Missing – 1985)
→ « Prise de tête à New York » (How to get ahead in New York – 1992)
→ « Calcutta, seigneur des nerfs » (Calcutta, lord of Nerves – 1991)
→ « Paternité » (The elder - 1986)
→ « Cendres de souvenir, poussière du souvenir » (The ash of memory, the dust of desire – 1990)
Les nouvelles s’enchaînent et restent dans une cohérence de liaison). Sur l’ensemble j’en ai adoré 3. « Xénophobie » nous envoie dans les tréfonds de Chinatown. C’est morbide, mais amusant avec deux lascars gardiens d’un linceul. « La sixième sentinelle » – un récit sympathique à lire, annonce les liens qui unissent deux personnes dans un cimetière. C’est peut-être la plus aboutie du recueil. Pour terminer, « Prise de tête à New York » m’a emballé par cette attaque de clochard et ce marché insolite. À noter que dans celle-ci, nous retrouvons les deux personnages de la première nouvelle « Anges ».
D’autres m’ont profondément ennuyé. Je citerai les deux dernières. Je n’ai rien compris au texte le plus court : « Traces de pas dans l’eau ». Quant aux autres, hormis « Calcutta, seigneur des nerfs » – un peu trop longuet à mon goût –, m’ont peu emballé.
J’ai trouvé quelques similitudes avec Clive Barker sur le plan personnel, mais aussi professionnel. Ainsi comme tous deux traitent des récits bien gores, trashs et très pornographes. Toutefois, ceux de Poppy Z. Brite sont plus compréhensibles, structurés.
Ce fut une belle lecture collective avec mes amies Fifrildi, Ludi33, Mladoria et Tatooa. Merci pour ces échanges sur notre forum commun les trolls de babel.
« Contes de la fée verte » est très morbide. On y découpe, démembre, fornique… le tout dans un univers glauque, parfois malsain, mais toujours avec une belle plume et le tout étant très bien détaillé. Les nouvelles se lisent avec beaucoup de facilité. J’ai eu ma dose de perversité et de lugubre. J’aime bien la littérature de l’Horreur, mais là, je ne suis pas très fan. Je préfère quand c’est fait avec subtilité et quand le personnage principal se trouve dans des situations délicates. Je pense que je pourrais continuer avec cet auteur, mais sur un format court comme celui-ci. J’ai un peu peur d’une éventuelle redondance sur un roman.
Étonnant et captivant sont les deux superlatifs qui me viennent à l’esprit, même si j’ai mis une plombe pour arriver jusqu’au bout. L’être humain a colonisé son système solaire et s’est implanté sur ses deux planètes voisines – Vénus et Mars. Cependant, sa nature dominatrice et guerrière a donné un nouveau conflit opposant, cette fois-ci, l’alliance Vénus/Mars à la Terre. Il faut dire que les colons ont développé de nouvelles aptitudes. Ainsi, ils ont acquis toute une panoplie d’aptitudes psychiques, mais chacun d’entre eux n’en dispose que d’une seule. Le salut terrien repose sur un mutant du nom de Raven.
Très bon livre, immersif, qui ne présente pas ou peu de temps morts. On suit avec délectation l’odyssée de Raven pour sauver l’humanité. J’ai doré le personnage secondaire Kayder, un être spécialisé dans l’interaction avec les insectes et arachnides.
« Sentinelle de l’espace » m’a réconcilié avec l’auteur. Ce space-opéra se lit avec facilité. Dommage que j’ai été dans un état second, j’aurais apprécié à sa juste valeur ce roman. Je pense que j’irai vers d’autres récits de l’écrivain.
Pour commencer, j’aime bien la couverture. Je tire souvent sur la maison d’édition “J’ai lu” – faut dire qu’ils nous ont souvent offert des trucs hideux –, mais là, c’est réussi. Félicitation à l’illustrateur Mathieu Blanchin.
L’épilogue savoureux, je me méfie, c’est déjà arrivé avec Ramsey Campbell, j’entame l’aventure Lansdale. Ben voilà ! Après une ouverture aguicheuse, je tombe de très haut.
Je vais faire très court. Je n’ai pas fini le livre, mais j’ai lu un bon tiers et c’est déjà trop. Voilà en gros pourquoi j’ai lâché de truc. Déjà l’écriture. Je trouve beaucoup de similitudes avec Stephen King. Ici, pas de belles envolées lyriques, mais des phrases écrites comme au parler, avec un style direct quelque peu vulgaire. J’en suis pas fan. Mais là où ça m’a gonflé, ce sont ses longueurs rétroactives, ce qui veut dire que l’auteur revient sur le passé des personnages et les développe à outrance. C’est pourquoi, je n’ai rien compris à l’histoire, le fil entre les jeunes de la couverture et le couple quadragénaire.
Je pourrais affirmer que c’est très mauvais. Je referme avec la très nette sensation d’avoir perdu de mon temps. Bref, c’est la première et dernière tentative avec lui.
Les classiques et moi sommes une grande histoire de haine. Comme j’ai détesté les « voyages de Gulliver », j’ai pu m’ennuyer avec Jules Verne, bailler avec Edgar Allan Poe, ou bien encore sombrer dans la dépression avec Howard Philip Lovecraft et je n’ai même pas pu enchaîner deux pages avec « Frankenstein ou la Prométhée moderne » ! Pourtant, j’essaye. Et même s’il n’est pas considéré comme un must, j’adore Jean Ray, qui fait partie à peu près de la même époque que les autres – sauf Jonathan Swift.
Alors, à un moment ou un autre, va bien falloir que je choisisse. Soit je lis ces foutues classiques pour ma culture, soit je les laisse tranquilles. Bon, à ce petit jeu-là, il m’en reste encore un paquet : « Dracula », les récits de Guy de Maupassant, « Le horla »…
Tout dans la finesse, ce très court récit se veut un roman gothique et mise tout sur l’atmosphère. Malheureusement, un peu d’action aurait été le bienvenu, mais l’auteur – et c’est le siècle qui veut ça – reste sur un ton monocorde, parfait pour préparer sa nuit de sommeil. Bref, j’ai à la fois bien aimé le côté Londres du XIXe, mais tout le reste, je n’ai pas adhéré, ni aux personnages, ni à l’histoire peu captivante. Au final, Mr Hyde n’est pas effrayant et le Dr Jekyll est déprimant. Sur la fin, ça se termine de longues pages ennuyeuses dans un style “journal intime” déplaisant.
Bref, il en faut pour tous les goûts, mais je suis bien content de me retrouver au XXIe siècle, là où l’on trouve des récits bien plus construits, sur la forme et sur le fond. Il n’en reste pas moins que l’on doit le plus grand respect à Robert Louis Stevenson – j’aurais bien aimé lire « L’île au trésor », mais ça me refroidi. Cette nouvelle d’un autre temps prouve une fois de plus mon dégoût pour ces classiques obsolètes.
Il aura fallu 22 ans pour qu’une maison d’édition française se penche sur sa traduction – en l’occurrence “J’ai lu”, ces livres au vieux format carré. J’ai trouvé ce livre par pur hasard à un bon prix, sans avoir pu constater qu’il faisait de la période SF que j’affectionne. Je le rabâche encore une fois, mais les années ‘50 ont été les meilleurs pour ce genre, une littérature très accessible où les auteurs avaient de l’imagination et de la création
Isaac Asimov fut biochimiste et auteur hétérogène. J’ai découvert depuis peu, grâce à mon amie Foxfire, que cet écrivain a excellé dans l’écriture jeunesse. Il a par ailleurs coécrit avec sa femme Janet. J’étais resté sur sa patte très scientifique.
« Tyrann » nous narre l’odyssée de Biron Farrill à travers un space-opéra qui décoiffe. J’imagine la mèche jaunâtre volant à quatre vents de Donald s’il avait lu ce roman. Dès les premières pages j’ai été très surpris du style dynamique de l’auteur, puisque de mes autres lectures de l’auteur était dans le genre réflexion. J’ai été happé et impossible de lâcher le livre. Après un premier séjour sur Terre, notre héros va s’envoler dans l’immensité de l’espace.
En plus d’un récit dynamique, l’ensemble est enrichi par des thèses scientifiques très bien développées et très faciles de compréhension. Ainsi les inventions futuristes sont très réelles. Les personnages sont intéressants, bien que le personnage principal est, à mon sens, un peu tête à claques. En gros, j’ai eu l’impression, sur la moitié du roman, d’être dans Star Wars, puisqu’il est question de rebelles, d’un Empire dominateur, d’une princesse…
Les explications sur l’espace et son immensité donnent une réelle sensation de vertige, ce que j’ai pu ressentir durant cette lecture, tout comme un sentiment de solitude.
J’ai beaucoup aimé ce roman très peu connu, injustement. Il est souvent considéré comme une œuvre mineure de l’auteur. Je lis très rarement la quatrième de couverture, mais là, je viens de voir qu’il fait partie du cycle de Trantor, ce qu ni est pas mentionné sur nosSfere, la Bible. Une recherche sur le web et je découvre que c’est en réalité le cycle de l’Empire. Alors, à partir de maintenant, faut s’accrocher puisque ça devient compliqué. En gros, les cycles « Les robots », « Fondation » et « Empire » – un tricycle – sont liés et dans cet ordre, sauf que pour les deux derniers, ça se chevauche, tant est si bien compliqué que je n’ai pas lu « Fondation foudroyée » qui se passe en même temps que « Trann ». Rien que d’en parler j’ai des vertiges.
Donc, j’en reviens à ce cycle, « Tyrann » est le premier – au moins j’ai commencé dans le bon ordre, un gros ouf de soulagement –, s’ensuit « Les courants de l’espace » et « Cailloux dans le ciel ».
Sur la fin en elle-même, je comprends mieux qu’il s’agit d’un premier tome, car j’ai été frustré de ne pas en savoir davantage. Comme je quelque peu perfectionniste, je vais d’abord chercher activement tous les tomes du cycle « Les robots », puis enchaîner sur « Fondation foudroyée » et poursuivre sur les deux autres tomes de l’Empire et terminer sur « Terre et fondation ».
Un conte comme il se doit, commence toujours par la formule magique : “Il était une fois…” et cette fois-ci il s’agit d’un jeune homme amoureux. Ainsi naquit la quête de Tristan Thorn pour gagner le cœur de sa bien-aimée.
Le tableau idyllique se compose de Wall, un village où il fait bon vivre, assez isolé. Il est niché entre forêts et montagnes. C’est un havre de paix à la frontière du monde magique de Faërie où tout est à la fois magnifique et maléfique, étrange et attirant.
C’est le premier livre que je lis de Neil Gaiman, un auteur que j’ai pourtant eu envie de découvrir, notamment par « Neverwhere », nonobstant « De bons présages » mais écrit en collaboration avec le regretté Terry Pratchett. Si le début m’a paru difficile, j’ai bataillé pour m’accrocher, j’ai été happé dès que notre héros passe dans le monde magique de Faërie. À partir de cet instant, j’ai savouré, adoré, presque dévoré. Il m’était impossible de lâcher le livre tant j’étais captivé par son odyssée.
Bien évidemment, tout n’est pas parfait. Bien que j’aie beaucoup de points communs avec le personnage principal, hé oui, je suis de sexe masculin et oui, je suis du genre à être aveuglé en amour à en souffrir quand je découvre la vérité, j’ai eu du mal à apprécier ce protagoniste jusqu’au point final. En revanche, j’ai adoré tous les acteurs secondaires – surtout l’être velu –, même les insidieuses sorcières. J’ai apprécié l’Étoile, la licorne.
J’ai été un peu surpris sur le final. Non, pas qu’il soit en soi raté, mais simplement parce que j’ai une personnalité différente de Tristan Thorn et j’aurais réagi différemment. Toutefois avec le recul, je le trouve à la hauteur, puisque ce si on décortique tout ça, c’est presque une métaphore de la maturité.
L’écriture est savoureuse, dans le sens où j’ai étouffé quelques rires – cela faisait longtemps que je n’avais pas eu ce sentiment dans un livre –, mais aussi dans l’intelligence de l’auteur – je pense au passage avec l’écureuil. Un petit regret sur la disparition rapide de l’homme velu et sa voix velue, que j’aurais aimé profiter davantage. Quoi qu’il en soit, j’ai adoré ce petit conte, parfois cruel, mais optimiste. C’est un premier pas avec Neil Gaiman, qui ne sera pas le dernier. J’ai hâte de découvrir sa bibliographie. Je le remercie car il m’a ouvert les portes de la Fantasy que je croyais hermétiques. J’ai vu qu’il avait eu une adaptation cinématographique, je ne suis pas cinéphile, mais il faudrait que je me trouve un créneau pour le voir.
Oh le coup de soufflet, comme il est retombé d’un coup ! Pour un premier essai chez les soviets, je suis hyper déçu. Je ne pensais pas tomber sur une SF typique des années ‘70, c’est-à-dire un space-fantasy comme peut nous l’avoir pondu Jack Vance, Roger Zelazny, Ursula Le Guin ou bien encore Marion Zimmer Bradley ; un genre qui à tendance à me faire bailler.
Je n’ai pas tout à fait compris l’histoire, puisque j’ai eu un mal fou à rentrer dans le récit, sans jamais y être de toute façon, mais en gros, ça donne : une planète lointaine, dirigé par un roi avec des esclaves, un sauveur nommé Adam qui doit éviter l’anéantissement d’une ville par une bombe atomique.
J’ai réussi à aller jusqu’au bout, tout en passant rapidement sur certains passages. C’est – tristement – fidèle à l’événement tragique de Hiroshima. C’est court, mais suffisamment pour être chiant à lire. Cela dit, ce n’est pas trop mon truc. Sinon, c’est plutôt bien écrit, alternant les descriptions et les dialogues.
Pas de chance à la loterie pour ce coup. En lot de consolation, l’illustration de Ian Craig est sympathique.
J’avoue que depuis le temps, j’avais perdu des souvenirs sur « Nécroscope », surtout sur les personnages. Certains sont restés perdus à jamais, tandis que d’autres ont refait surface. C’est à ce moment que l’on regrette cette première lecture. La seconde trame débute sur les chapeaux de roues et nous sommes propulsés en pleine période de Guerre Froide en ex-URSS. Une mise en bouche qui finira par une amertume, puisque par la suite, la grandeur de « Nécroscope » sera à jamais terni par le très médiocre « Vamphiri ».
Pour clarifier les choses et énoncer pourquoi ce livre est très mauvais, il faut dire que Brian Lumley a construit ce pavé sur trois périodes qui viennent et se mélange au gré de son envie littéraire ; le tout sans aucune liaison et de concordance. Ainsi, on visite le présent – celui du livre en 1977 –, le passé très lointain du Moyen-Âge roumain avec le comte Vlad III dit l’empaleur, et le passé récent – les années ‘60. Ce qui nous donne parfois un chapitre de l’un, suivit de trois ou quatre d’un autre, pour en revenir au troisième. Bref, j’ai trouvé ça très déconcertant et très difficile à suivre. Dommage parce que j’ai apprécié l’espionnage entre les russes et les anglais.
Oubliez les scènes paranormales, ces pages pleines de plaisir aux aficionados du Fantastique et de l’Horreur, du premier tome, car ici, c’est du blabla. Oh, il y a bien quelques passages forts sympathiques, notamment avec le personnage de Yulan. C’est trop peu.
On a le droit à l’éternel Vampire fatigué, piégé, qui tente de reconquérir le monde par des sbires. Dis comme cela, ça semble passionnant, sauf que sur des pages et des pages, ça s’étale sur de la parlotte.
À deux cents pages du terme, j’ai décidé de refermer définitivement ce livre et d’en conclure que les Vampires ne sont justes que des branleurs. Pas sûr de continuer avec ces créatures démoniaques. En revanche, je ne lirai jamais ce troisième tome – annoncé comme davantage soporifique – ni les autres non traduits.
Avant de détailler en profondeur l’histoire, il est bon de fustiger les Édition J’ai lu. Si on passe outre l’immonde illustration, le résumé dévoile entièrement l’intrigue. Heureusement que je l’ai lu après, parce qu’on a la révélation et la fin.
Pour ce qui est de l’histoire, il s’agit d’une petite fille terrienne d’origine qui vit sur Mars. Elle nous narre, presque à la manière d’un journal de bord, son voyage dans le système solaire. Elle sera accompagnée de son petit frère et de son oncle.
Je retrouve l’écriture typique de l’auteur avec ses forces et ses faiblesses. Une des particularités, c’est qu’il aime décortiquer et s’étendre sur certaines choses, ici dans le roman, j’ai relevé un lourd passage sur les radiations, assez ennuyeux.
L’histoire est sympathique. On y suit l’aventure de cette jeune fille amusante sur une croisière spatiale, puis sur Vénus. J’ai bien aimé le frère irresponsable, bien que je l’aie trouvé peu développé.
Au vu de l’évolution narrative, on devine aisément la fin. J’ai ressenti de la lassitude sur la dernière partie du livre.
Il arrive parfois que Robert Anson Heinlein nous dresse une histoire (volontairement) dérisoire, je pense à « Marionnettes humaines », mais essaye de créer un univers riche. Ici, c’est raté, puisque les thèses scientifiques ont balayé celles de l’auteur. Il nous parle de Mars qui était une planète habitée par des êtres humains où l’on trouve des vestiges de l’antiquité, mais aussi de Vénus avec sa faune et notamment des fées.
Malgré ses défauts, « Podkayne fille de mars » est un roman sympathique et agréable à lire, avec quelques passages qui font sourire. Il n’en reste pas moins que c’est une œuvre mineure, presque sans intérêt et ne représente en rien l’immense talent de l’auteur. Par sa laideur et l’incompétence de l’éditorialiste, les Éditions J’ai lu, à défaut d’être professionnel, nous propose un livre pour les collectionneurs de l’auteur.
Nous suivons le médecin d’Alexandre le Grand – Euctémon – au travers d’une odyssée vers une muse légendaire : « Le mythe d’Er ». Il s’agit d’une uchronie, puisque le récit ignore la mort d’Alexandre le Grand, guéri par son toubib d’un empoisonnement.
J’ai bien aimé de début, un peu moins la suite, mais j’ai carrément adoré dès l’arrivée d’Alexandre le Grand pour être déçu par le final. Voilà en gros le résumé de mon impression. La plume de Javier Negrete est agréable – où tout du moins la traduction –, ça se lit très bien. On notera très peu de longueur pour ce court récit – 179 pages.
J’ai apprécié que le texte s’oriente vers la mythologie bien qu’un peu timide. Par ailleurs, cela m’a donné l’envie de (re)découvrir tout l’univers grec et ses mythes, tout comme de relire « l’Odysée d’Homère »
Deux éléments m’ont étonné :
Ce n’est pas un coup de cœur, mais une belle découverte littéraire. J’ai été happé par l’histoire et vécu avec la garde d’Alexandre le Grand. J’ai bien aimé le côté mystérieux de Planès, même si je le trouve très effacé, avec sa surprenante identité révélée. En revanche le côté Science-Fiction des dernières pages m’a peu convaincu avec cette lettre qui n’apporte rien au final. C’est dommage de terminer sur une fausse note.
Je continuerai bien avec l’auteur, mais en occasion, pour deux raisons. Tout d’abord le prix abusé de l’Éditeur pour l’épaisseur du livre. Ensuite pour la mise en page détestable puisque les notes sont renvoyées en fin du livre. C’est dommage parce que je n’ai pas forcément tout compris, puisque je n’avais pas l’envie de couper ma lecture pour me reporter à ce lexique.
Dans les précédents opus, je reprochais à l’auteur de se focaliser sur Ikta Solork, même s’il reste bien présent, le récit s’élargit à d’autres personnages, ce qui est appréciable.
Désolé pour ce billet laconique, mais je suis peu inspiré.
→ « Le moutard » (Brat – 1941)
La première nouvelle de Theodore Sturgeon mettant en scène un enfant. Le récit est cynique, sur un ton que je trouve ironique. Il nous narre comment un couple souhaite avoir un bébé pour toucher de l’argent.
→ « Deux pour cent d’inspiration » (two percent inspiration – 1941)
C’est le texte que j’ai le moins accroché. Il faut dire que je ne suis pas fan des space-opéra.
→ « Le bâton de Miouhou » (Mewhu’s jet – 1946)
Déjà, on sent que Theodore Sturgeon a pris de la maturité par rapport aux deux précédents textes. J’ai adoré cette nouvelle sur un ton décalé. Elle met en scène l’arrivée d’un extraterrestre dans une ferme isolée. Ce dernier devient complice d’une fillette. À mon sens, c’est l’une des meilleures nouvelles de l’auteur. Et ce final est génial. À noter qu’une adaptation en 1951 a été réalisé dans la série « Out there »
→ « Le professeur et l’ours en peluche » (The professor’s Teddy-bear – 1948)
Une des facettes méconnues de l’écrivain, c’est celle de l’horreur. Ici, Theodore Sturgeon nous narre une histoire d’épouvante très intéressante. J’ai bien aimé.
→ « Le prodige » (Prodigy -1949)
Voilà ! Même si les précédentes nouvelles étaient sympathiques, on retrouve ce qui fera la marque de fabrique de l’auteur : la souffrance, ces êtres fragiles et incompris qui sont presque des monstres. Theodore Sturgeon arrive à nous donner de l’empathie pour ses personnages. Ici, on souffre avec cet enfant malheureux. Excellent.
→ « Une ombre, juste une ombre sur le mur » (Shadow, shadow on the wall – 1951)
Dans le même style que la précédente, elle reste un classique sturgeonnienne où l’être différent est incompris. Même si l’auteur a mit du temps à l’écrire (28 jours), j’ai moins été touché.
→ « Étincelle » (Twink – 1955)
Quelle claque ! Un récit comme seul Theodore Sturgeon peut nous écrire. L’être malheureux n’est plus un enfant, mais un adulte, ce qui n’enlève en rien à la tragédie.
→ « Le cageot » (Crate – 1970)
C’est avec peine que j’arrive à ce dernier texte. J’aurais tant aimé continuer avec l’Ami Theodore Sturgeon. Je l’ai donc savouré. Pour le coup, ici c’est un mélange de Science-Fiction avec un soupçon d’horreur. Nous suivons un groupe d’enfants qui escorte un artefact – le cageot. Bon, j’ai moins accroché, mais j’ai surtout voyagé, en revanche la fin m’a un peu déçu.
Excellent recueil de nouvelles qu’est « Les enfants de Sturgeon ». Ce qui est intéressant, c’est de voir l’évolution durant sa vie, mais aussi de découvrir des textes anciens, puisque j’ai peu de souvenir de sa période ‘40.
Un récapitulatif est nécessaire. Nancy Averill Collins est une auteure de Fantastique – au sens noble – et d’Horreur. Elle est à mon sens l’une des meilleures dans ce genre. Après avoir écumé ce genre de long en large, je peux affirmer qu’ils sont peu à pouvoir se vanter d’exceller dans ce genre. À mon sens, Graham Masterton, Clive Barker, Nancy Averill Collins, éventuellement Bentley Little – mais je n’ai lu qu’un livre de lui – sont les seuls. Cela dit, je n’ai pas lu Patrick Senécal. Et Stephen King, me direz-vous. Hé bien lui, c’est plus de l’Épouvante, tout comme Howard Philip Lovecraft. Ces deux thèmes sont différents.
Une femme mutilée, un nourrisson seul survivant de ce carnage, c’est comme cela que découvre un guerrier Comanche. En cet être si frêle se cache une bête.
L’histoire est narrée à la première personne. Elle nous relate cette époque sanglante du génocide par les colons américains sur les tribus indiennes. C’est également le récit de ce lycanthrope qui ne sent pas réellement chez lui parmi les hommes.
C’est un véritable coup de cœur, une fois de plus. Nancy Averill Collins écrit peu, mais c’est de la qualité. Ces petits mets se dévorent et dès que l’on arrive au terme, on ressent de la frustration. On aurait aimé davantage. Avec elle point de censure, c’est souvent trash. Ici, l’auteure aborde une période sombre de l’histoire de l’humanité avec cette croisade de l’homme blanc pour conquérir un territoire qui ne lui appartient pas. Au passage, j’apprécie tout particulièrement la richesse historique – bien qu’elle prenne plus d’importance que sur le récit vers la fin –, mais surtout le Fantastique avec ces chamans et leur don de clairvoyance. J’aime beaucoup Graham Masterton dont ses textes s’inspirent de mythologie, mais Nancy Averill Collins va encore plus loin, pour notre plus grand bonheur.
On notera une fois de plus, la médiocrité de l’Éditeur J’ai lu pour sa flemme d’insérer un résumé alléchant pour nous coller un extrait sur la quatrième de couverture.
Période vaste de la littérature de l’Horreur, les années ‘80 et ‘90 nous lèguent une de très belles pépites. Nancy Averill Collins est une très grande Auteure. Ce livre est excellent, même si je le trouve un poil en deçà de « Garouage ». Toutefois, j’ai ressenti des frissons d’extase, chose que je n’avais pas eue depuis « Le seigneur des guêpes » de Iain Banks.
Parmi ses innombrables pseudos, Dean Koontz a usé deux fois le nom de Dwyer. L’un avec le prénom Deanna et l’autre avec deux lettres : “K.R.” . « L’opération libellule » appartient à ce second nom d’emprunt. J’avais déjà lu « La mort à la traîne » (que l’on retrouve également sous le titre « Les passagers ») que j’avais trouvé sympathique.
Ici, c’est une facette étonnante de l’auteur que l’on découvre avec une trame géopolitique, un peu comme Tom Clancy. Pour faire simple, nous sommes en pleine guerre froide – le livre accuse son âge, parut en 1975) – et les États-Unis décident d’attaquer la Chine avec un virus foudroyant, mais maîtrisé. Il doit être administré par une taupe du nom de la libellule.
Bon, je ne vais pas aller par quatre chemins, ce livre est décevant. Il ne se passe pas grand-chose, pour ne pas dire rien du tout, la trame narrative est surtout centrée sur la politique. Quelques passages, mais trop rares, nous plongent dans l’action, avec des tueurs aux trousses de la libellule.
Ce roman fait partie de ceux dont l’auteur juge mauvais. Comme il a acheté tous les droits de ses livres – rappelons que Dean Koontz est l’un des auteurs les plus riches aux États-Unis –, il a décidé de ne pas le rééditer, pour faire simple, ce sont tous ceux sortis avant 1976. Pour le coup, on ne le regrettera pas, à contrario du récit fabuleux « Le monstre et l’enfant ». Je le conseille juste pour les collectionneurs comme moi, qui aime bien avoir toutes les œuvres des auteurs que l’on apprécie.
Je ne me cache pas, si j’ai acheté ce livre – très cher soit dit en passant, puisqu’il coûte 18 balles pour un format proche du poche – c’est pour la plume de l’écossais. Si je n’avais pas vu qu’il avait écrit un texte inédit, je n’aurais jamais appris l’existence de ce livre. Cela dit, je suis curieux de découvrir ces nouvelles têtes.
Ils sont six auteurs à avoir répondu à l’appel de l’écriture. Le thème de cet ouvrage est la disparition. « Sans nouvelles » est un jeu de mots pour ce recueil.
→ Au cœur de l’horizon ~ Geoffrey Claustriaux ☆
Cette première nouvelle est écrite par un belge. Nous suivons deux enfants kidnappés. Autant le dire tout de suite : c’est le néant. L’écriture est faible, le scénario est peu intéressant. Même si la pointe de fantastique est intéressante, j’ai vraiment été déçu.
→ De l’autre côté ~ Christelle Colpaert Soufflet ★
Cette auteure a de l’idée, mais sur la forme, c’est très limité. La narration épouvantable à la première personne m’a énormément gêné. C’est un procédé totalement impersonnel. Ça regroupe tout ce que je déteste. C’est à la fois lent et surtout bourré de descriptions. On y trouve aussi quelques clichés mère/fille-ados-rebelle. Outre cette faiblesse d’écriture, l’idée est très intéressante.
→ Enquête en sang trouble ~ Hélène Duc ★★★★
Enfin, je découvre une nouvelle sous le signe du thriller horrifique. Nous suivons un ancien flic devenu détective privé. On lui confie une enquête de disparition. Si j’ai déploré un manque d’adresse dans l’écriture – un exercice compliqué –, ici, c’est fluide. C’est plus agréable. L’histoire sombre et glauque est sympathique. J’ai même aimé cette fin. Ça m’a même donné l’envie de découvrir cette auteure. En fouillant un peu, je vois qu’elle a publié quelques textes dans des recueils collectifs à thèmes.
→ Nagovor ~ Alexys Méan ☆
Bon, bah j’avais beaucoup apprécié le précédent texte, ici je retrouve la pauvreté d’écriture. Sous forme d’un journal de bord, l’auteure nous convie à suivre une tragédie dans l’Oural suite à une expédition avec des russes. C’est plein de cliché, c’est aussi plat au niveau des dialogues et surtout grotesque avec une sorcière nommée Baba Yaga. Bon, je croyais qu’avec un nom aussi ridicule c’était inventé, mais finalement non. Elle existe réellement. Sauf que… n’est pas Graham Masterton qui veut. Ce texte est tellement long, que je ne l’ai pas fini.
→ La boîte ~ Marie Stengel ★★
C’est la nouvelle la plus courte avec 7 pages. Si l’histoire est correcte, l’écriture est mieux maîtrisée que les autres (à l’exception d’Hélène Duc). Cela dit, on aurait aimé un peu plus de consistance.
→ Sous les draps ~ Graham Masterton ★★★★
Une nouvelle corde à son arc, notre écossais préféré nous conte une jolie fable. Un jeune enfant à l’imagination fertile s’imagine des mondes fantastiques pour s’endormir. Le début sympathique, mais un peu poussif, s’enrichit de ténèbres par la suite. Le Maître l’horreur nous donne une belle leçon d’angoisse. Si on s’enfonce de plus en plus dans notre plumard, nous pouvons nous immerger dans un monde de cauchemar. Il nous conclut son texte par une fin étonnante.
Un ouvrage assez cher, mais agréable et orné de belles illustrations. Même si je râle sur la faiblesse d’écriture de la plupart des auteurs présents, j’ai plutôt passé un bon moment de lecture. J’ai fait une belle découverte avec Hélène Duc et j’ai adorer retrouvé l’un de mes écrivains préférés.
Bragelonne que je respectais est tombé bien bas dans mon estime. Je lance un appel à boycotter cet éditeur et de se procurer ses livres qu’en occasion. Pour info, le dernier livre de Graham Masterton sera éditer chez un autre éditeur – Livr’S pour « Ghost virus ».
« Katie Maguire » en plus d’être l’héroïne/commissaire, est le premier roman d’une série de neuf livres – pour l’instant, c’est le seul titre traduit en France. Graham Masterton nous gratifie d’une autre saga, parmi lesquels citons « Manitou », « Les guerriers de la nuit », « Jim Rook » et les deux autres non traduit par chez nous : « Sissy Swayer » et « Nathalan Underhill ».
« Katie Maguire » est commissaire dans le comté de Cork. Onze squelettes ont été retrouvé dans une fosse commune près d’une ferme. Ce sont toutes des femmes et leurs jambes ont été gratté par un couteau.
Dieu merci – c’est une formulation –, l’auteur d’origine écossaise, revient à de l’horreur sous le signe de Démons. Il faut dire que les derniers livres parus en France, sont très loin de son talent habituel, je pense à sa série Rook (« Magie de… », plaisant, mais trop soft, les insipides « Corbeau » et « Les papillons du mal », le trop sexuel « Walhalla » et le mauvais « Descendance ». Cela dit, « Les gardiens de la porte » et « Le diable en gris » – mon premier roman de lui – sauvent un peu cette mauvaise passe. Si je parle de tout ça, c’est que « Katie Maguire » a été écrit à la même époque.
J’avais une très grande appréhension en commençant ce livre, d’autant plus que je souhaitais faire part de mon ressenti à l’auteur en personne – il est très accessible.
J’arrête de tourner et rond plus longtemps.
Écrit sous forme d’enquête policière, j’ai découvert la personnalité de Katie Maguire. Je l’ai beaucoup aimé. Par sa force, mais c’est aussi un être fragile, elle m’a fait penser à Celes de Final Fantasy VI – même si elles sont toutes les deux différentes. J’ai beaucoup aimé comment elle essaie de sauver son couple et pactise avec son ennemie. J’en dirai pas plus, pour ne pas polluer l’intrigue.
Qui dit Irlande, dit fée, mais ce qui intéresse Graham Masterton, ce sont les Démons. Ces fées ne sont pas les joviales demoiselles qui usent de magies blanches, mais sont de redoutables sorcières qui se délectent, se pourlèchent, des souffrances de l’humanité. Qu’il est bon de retrouver cette passion que nous transmet le Maître. Ici, il est question de Mor-Rioghain – plus connus sous le nom de Morgan. Encore une fois, je me muselle pour ne pas en dire trop, mais je reste sur une frustration.
Avec « Katie Maguire », c’est un retour à l’Horreur. Lorsque je tournais les pages, j’avais le cœur qui s’emballait, car je savais ce qui attendait à la tortionnaire, et je savais qu’il n’y aurait pas de censure. Comme promis, l’atrocité est décrit avec véracité et il est difficile de ne pas rester insensible aux mutilations. C’est ça que j’aime chez lui. J’ai lu beaucoup de livres classés en Horreur et Épouvante, mais il est presque le seul à aller aussi loin dans ce domaine. Les autres, à l’exception de Clive Barker et Poppy Z. Brite – tous deux sont dans la vulgarité – ainsi que l’excellente Nancy Averill Collins, pour le reste, ce sont des enfants de chœur, tout comme le rigolo Stephen King et le pompeux Dan Simmons.
C’est une belle balade dans les contrées irlandaises que nous à proposé Graham Masterton. Si dans l’ensemble j’ai beaucoup aimé, je regrette sa fougue d’antan, sa folie qui nous parle le plus souvent d’un père désespéré, pour s’orienter vers une enquête policière. Comme toujours, c’est très intéressant et un plaisir d’apprendre les cultes démoniaques quelle que soit leur origine, un combat perpétuel du bien contre le mal. Après un « Rook » trop gentil, mais sympathique à lire, un « Manitou » agréable et « Les guerriers de la nuit » trop daté ‘80 – en ce qui concerne le premier tome –, « Katie Maguire » est une autre série de l’auteur. Ce premier livre me donne envie de découvrir les autres tomes, dans l’espoir qu’ils soient un jour traduit.