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Cesare s’allongea sur le lit et ferma les yeux.
—Mamma, je n’ai pas besoin que tu me trouves une femme à épouser. Arrête d’inviter des femmes aux réunions de famille. On en a déjà parlé.
—Dio ! Mais quel fils ingrat. Ce ne sont pas juste des femmes, Cesare. Ce sont les filles de mes meilleures amies. Des filles bien nées, italiennes, qui savent….
—Mamma, come sta la nonna ? Comment va grand-mère, hein ? Je crois que c’est plus important.
—Tu lui manques…
—Mamma… —supplia-t-il.
Il entendit un soupir résigné au bout du fil. Cesare sourit.
—Oh, mon garçon têtu, d’accord. Je veux que tu arrêtes cette chose ridicule avec Lavinnia. —Cesare allait répliquer, mais sa mère continua—. Pour cette fois, j’accepte de changer de sujet. Mais je ne veux pas mourir sans que mon unique fils ne me donne les petits-enfants que je désire.
Cesare leva les yeux au ciel et écouta les derniers potins de sa mère sur sa grand-mère Odessa qui pestait tous les jours contre le cuisinier qui essayait de lui faire suivre un régime pour faire baisser sa tension. Puis, elle lui raconta que tout allait bien à la maison et qu’elle espérait qu’il viendrait leur rendre visite bientôt, parce qu’il avait déjà manqué beaucoup trop de fêtes de famille. Son père prit le téléphone pour lui dire de ne pas faire attention aux tentatives désespérées de marieuse de sa mère parce qu’il connaissait sa situation. Il fit promettre à son fils de prendre l’avion pour venir les voir, dès qu’il se serait remis de ses lésions.
—C’est tellement confortable ici —dit Cesare à voix haute en se laissant envahir par la chaleur de la chambre.
Kate et lui étaient rentrés de l’hôpital ce matin. Son hôte contrariée avait tout fait pour ne pas rester seule avec lui. Pour quelle autre raison avait-elle embauché une infirmière, disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? « Avec les compliments de la maison, pour garantir ta sécurité », avait expliqué Kate. Mais ce stratagème puéril, loin de le décourager, l’avait motivé à essayer de s’approcher encore plus d’elle.
L’idée de conquérir Kate l’attirait énormément. Il attendait juste une confirmation de la part de son avocat. C’était tout. Après, il commencerait une nouvelle vie. L’accident de ski lui avait ouvert les yeux.
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